Récit détaillé Syrie

 

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16/02/2010

Départ de Qasr Al Kharrana (Jordanie)

Très bonne nuit, très calme et plutôt courte car lever à 4h15. Nous voulons prendre la route tôt pour traverser Amman avant la circulation infernale et arriver relativement tôt à la frontière.
Nous nous préparons et prenons la route à 5h30, le jour n'est pas encore levé. Notre idée s'avère payante car nous traversons Amman avant tout le flot des travailleurs et arrivons à la frontière Syrienne à 8h.
L'ensemble des formalités pour sortir de la Jordanie et entrer en Syrie nous occupe pendant deux heures: 10mn pour sortir, le reste pour entrer ! Rien à payer pour sortir et 256 $US pour entrer : 100$ de taxe diesel, 156$ pour assurance + documents de circulation. Tout ça pour seulement une semaine (7 jours). Après maints allers-retours entre différents bureaux, pas tous d'accord sur la procédure nous concernant, nous avons eu le feu vert pour passer. André prend quand même le temps d'expliquer aux différents agents (parlant anglais) que 256 $US par semaine c'était très cher et certainement pas un bon choix pour promouvoir le tourisme. A ce prix là, les gens comme nous qui voyagent avec leur propre véhicule, ne s'y attardent pas. Bon, au moins, on le leur aura expliqué. Aucune fouille du camping car, juste un toutou adorable qui en a fait le tour en le reniflant.
Nous reprenons la route et faisons les 100km qui nous séparent de Damas sans souci, mais en y retrouvant l'ambiance d'une capitale, polluée, avec une circulation dingue. On tourne, on vire et pour finir on s'éloigne du centre infranchissable pour contourner la ville et atteindre enfin le Camping New Kaboun… qui n'existe plus à son emplacement initial (en lieu et place, un pseudo rond-point). En insistant, nous finissons par trouver quelqu'un qui nous explique où il a déménagé, à 500 mètres de là. Nous y arrivons après avoir demandé plusieurs fois. 
Ce camping est assez sympa, mais cher (18 $US la nuit) mais c'est le prix à payer pour visiter tranquillement Damas demain en taxi, en laissant Prosper sous bonne garde et surtout en ne conduisant pas dans cette circulation de folie.
Soirée calme. Comme nous avons fait des provisions de vin à la sortie de Jordanie (à la Duty Free Shop à un bon prix), nous faisons un dîner sympa accompagné d'une bouteille de "Mount Nebo" rouge Cabernet-Sauvignon (le meilleur à notre avis).

Etape à Damas (Syrie)

17/02/2010

On reste là

Très bonne nuit jusqu'à 5 heures, où nos 4 réveils locaux se chargent de nous sortir des bras de Morphée… mais nous faisons de la résistance jusqu'à 6h30. Un bon petit déjeuner et, une fois prêts, nous partons en taxi pour visiter la Vieille Ville de Damas.
Nous longeons la citadelle pour entrer dans les souks et arriver à la l'une des mosquées les plus vénérées d'Islam : la Mosquée des Omeyyades ou la Grande Mosquée… et c'est vrai qu'elle est grande et chargée d'histoire : elle se trouve sur le site où s'élevait le grand temple romain de Jupiter, transformé ensuite en église, elle-même démolie par le calife pour ériger la Grande Mosquée.
Juste à côté, le Palais Azem (ancienne demeure du gouverneur de Damas) nous réserve une belle surprise. Cette très belle construction arabo-ottomane abrite aujourd'hui le musée des Arts et Traditions Populaire où chaque pièce illustre un métier où un événement grâce à des reconstitutions avec personnages en costumes traditionnels, mobilier… Le jardin intérieur ainsi que l'architecture du bâtiment est admirable. Nous déambulons ensuite à travers les souks en admirant au passage d'anciennes Madrasa, des hammams, en humant au passage les effluves des épices, plantes séchées, fruits secs… Nous faisons la pause-déjeuner dans un resto typique et sympa, avec vue sur les toits des mosquées environnantes (Abu Al Ezz, dans le souk Hamidieh). Bien installés sur des coussins, nous savourons une bonne grillade d'agneau accompagnée de légumes grillés, de mezze et du yaourt à boire que nous retrouvons avec plaisir après l'avoir découvert en Iran.
Nous continuons notre balade à travers les souks en guise de balade digestive et, bien rassasiés de cette ambiance que nous apprécions toujours autant, nous reprenons un taxi pour rentrer au camping et passer une soirée tranquilou dans Prosper.

18/02/2010

Départ de Damas

Très bonne nuit jusqu'à… 5h, mais nous traînons au lit jusqu'à 7h. Une fois prêts, nous quittons cette capitale très (trop) polluée pour aller respirer l'air de la campagne. Direction le Monastère de Mar Mousa qui se trouve à 95 km de Damas. Au passage, nous faisons une pause dans la petite ville de Nabek, à la recherche d'un cybercafé… que nous ne trouvons pas. Mais un aimable commerçant nous mène jusqu'à sa boutique où il a, lui, Internet. On peut se connecter avec notre portable pour envoyer et recevoir nos mails et même faire la mise à jour du site. Le tout en buvant un café "arabic" où il y a autant à boire qu'à manger, mais bien sucré, ça passe. Les Syriens sont adorables, chaleureux et très accueillants, ils viennent discuter avec nous, tel ce prof de français avec qui nous avons échangé quelques phrases et qui est venu nous aborder lorsqu'il a vu un Prosper français.
Nous prenons la bifurcation pour Deir Mar Mousa qui se trouve à 17km de là, en traversant des collines parfaitement désertiques. Nous nous posons sur le parking du site, au pied du Monastère qui a été construit à flanc de falaise, au VIe siècle. Restauré en 1984, il abrite aujourd'hui une communauté religieuse qui accepte des "étrangers" qui veulent méditer. Pour y accéder, il y a une belle grimpette et 400 marches !
Un des moines du Monastère, passant par là, vient nous souhaiter la bienvenue et nous offrir quelques fruits secs et des… chewing-gums ! Il repart ensuite à l'assaut de sa montagne pour rejoindre le monastère.
Complètement seuls en début d'après-midi, nous voyons petit à petit arriver des familles qui viennent là pour un pique-nique nocturne à la mode Iranienne, en étalant des tapis sur le sol pour s'y installer, allumant le BBQ. Joyeuse débandade avec toute la marmaille qui crie et joue au ballon, presque contre Prosper. Au bout d'une heure, voyant d'autres voitures arriver, nous décidons d'aller un peu plus au calme, en contrebas du parking, devant de que nous pensons être le "Visitor Center" en construction, à 200 mètres de là.
La suite de la soirée est plus calme…

Etape à Deir Mar Mousa

19/02/2010

Départ de Mar Mousa

Lever vers 6h30. Les grandes bourrasques de vent nous ayant réveillés. 12°C dehors, mais le soleil tout beau sur le ciel bleu arrive vite et arrose la région, Monastère inclus. Nous nous préparons, refaisons le plein d'eau aux toilettes du parking et prenons la route.
Un vent très violent souffle tout le long de notre route et ne nous quitte pas jusqu'à l'arrivée ; nous avons même eu droit à de la pluie.
 Le Krak des Chevaliers, une forteresse qui s'avère être une des plus impressionnantes constructions militaires du Proche-Orient, nous accueille dans toute sa majesté, au sommet de sa colline. Pour une forteresse de cette taille, on ne peut qu'admirer l'harmonie intérieure qui se dégage des différentes constructions que l'on doit essentiellement aux Croisés et aux Hospitaliers. Débutée à l'époque Romane (XIIe siècle), sa construction se poursuit pendant 150 ans. Au cours du XIIIe siècle, on lui ajoute deux superbes bâtisses de style gothique en son cœur : la grande salle des chevaliers et la galerie. Nous sommes admiratifs, d'autant plus que son état de conservation est exceptionnel, eu égard aux différents tremblements de terre qu'il a subit.
Nous reprenons la route, ou plutôt les petites routes qui nous font traverser la Syrie profonde avec ses villages sans grand charme car ils ont adopté le parpaing et le béton à outrance. Nous sommes obligés de demander souvent notre chemin car la signalisation n'est pas top dès qu'on sort des sentiers battus du tourisme. Mais ça nous plaît et les gens sont adorables, même s'ils ne parlent pas anglais, on arrive à les comprendre tant ils mettent de conviction dans leurs explications. Après un certain temps, nous finissons enfin par arriver à Apamée, site archéologique très étendue où de nombreuses civilisations ont laissé leur empreinte.  Une petite route passe au milieu des différents secteurs et permet d'avoir de belles perspectives. Nous la parcourons avant d'aller nous poser sur le parking du Cham Afamia Restaurant, en face du Ticket Office. Nous demandons au Ticket Office si nous pouvons rester là pour la nuit, les 3 hommes présents répondent d'une seule et même voix : "No problem". Alors on reste et on passe une soirée très calme.

Etape à Apamée

20/02/2010

Départ d'Apamée

Debout au lever du jour, vers 6h. Il ne fait que 8°C dehors et donc un coup de chauffage met tout le monde de bonne humeur. La nuit a été hyper calme au milieu des ces colonnades d'autres siècles. Un cadre de rêve pour de beaux rêves.
Aujourd'hui, destination Alep. On se prépare et hop, on y va !
Comme d'habitude, pollution et circulation sont les deux mamelles des grandes villes et nous ne les aimons pas beaucoup. Nous allons directement vers le centre, déjeunons au restaurant recommandé par Klaas et Willi, puis filons à la recherche d'un camping, qui en fait se trouve sûrement à 20km et que de toute façon nous ne trouvons pas car, perdus dans la circulation d'Alep, nous ne sortons pas par la bonne route et nous retrouvons en route pour … Saint Siméon. Comme l'après-midi est bien avancé, nous décidons donc de pousser jusqu'au Monastère Saint Siméon où nous sommes bien accueillis et nous nous posons pour la nuit juste derrière la petite boutique "Welcome to Samaan", avec l'accord de son gérant. Nous étions bien, là, jusqu'à ce que le gardien de nuit vienne nous dire qu'il fallait lui donner de l'argent ou partir. Pas question, nous lui expliquons que le gérant nous a fait installer là gratuitement. C'est curieux, pour demander il parle bien anglais mais quand il s'agit de comprendre nos réponses… il ne connaît plus l'anglais !  Nous lui faisons comprendre que nous ne bougerons pas de là et demain matin on verra avec le gérant. Un moment plus tard, le voilà grimpé sur le toit de la maisonnette, à jouer le Muezzin de toute sa voix. Bon, on a compris qu'il allait essayer de nous emm… toute la nuit, alors nous préférons déménager vers le parking de la cafétéria qui se trouve plus haut. Comme quoi, une seule personne peut vous gâcher la soirée.

Etape au Monastère Saint Siméon

21/02/2010

Départ du Monastère Saint Siméon (Syrie)

Un lever laborieux à 6h30 après une très bonne nuit, on ne peut plus calme. Nous décidons de ne pas retourner vers Alep et ses embouteillages. Nous n'avons pas de plan pour garer Prosper là bas et des souks, nous en avons déjà vus pas mal !
Donc nous irons vers la Turquie dès aujourd'hui. On se prépare et on va chercher de quoi changer quelques dollars pour faire le plein de gasoil qui, ici, vaut 0,33 € et en Turquie 1,60 € !
Bon, pas de chance, il a fallut retourner à Alep pour trouver une banque. Pas de regrets pour la visite, car comme hier, la circulation est infernale et les possibilités de se garer très minces. Nous nous arrêtons dans une station et en profitons pour bien remplir les réservoirs. Vers 11h nous prenons nos dernières colères contre les douanes Syriennes qui nous extorquent une taxe de sortie de 1100 S£ (25 $US) puis nous font balader de bureau en bureau pour le véhicule, ras le bol !
L'entrée en Turquie se fait en quelques minutes et sans argent, ni souci. Coup de tampon sur les passeports, enregistrement du véhicule, juste un coup d'œil du douanier depuis la porte de la cellule et on passe. Nous roulons vers Iskenderum et galérons un peu pour trouver Konacik où une de nos abonnées nous signalait un camping sympa. Après avoir demandé plusieurs fois à des Turcs adorables, qui ne parlent pas un mot d'anglais mais qui, comme les Syriens, mettent beaucoup de conviction pour nous expliquer, nous finissons par arriver au Camping de Konacik (qui se trouve après Arsuz). Cadre sympa, accueil très sympa du proprio, wifi gratos, électricité, eau chaude… de quoi se détendre après des journées bien remplies. Nous sommes surpris de trouver un temps aussi doux en plein mois de février, mais nous comprenons vite que l'hiver ici, sur la côte, est très doux et ensoleillé puisque nous sommes entourés de citronniers, d'orangers, de bananiers…
Pour nous c'est le 57ième (et en principe dernier) pays différent traversé depuis le départ. Donc les passages de frontières, on en a…. !
d'autant plus que pour certains pays, nous  sommes entrés (et sortis) plusieurs fois.
Heureusement que la gentillesse de la population compense très souvent le comportement caractéristique de tous ces petits chefs qui veulent imposer leur médiocrité aux touristes que nous sommes, aidés en cela par des procédures administratives inadaptées.
Soirée calme dans ce jolie camping tout vert, arboré et fleuri (après le désert, on apprécie).

Etape à Konacik (Turquie)

 

La suite sur le è Récit Turquie

 

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