Récit détaillé Argentine

Retour à la page précédente

16/11/2004

Arrivée à Buenos Aires           

A 8h du matin nous sommes à quai. Débarquement à 10h après un contrôle de la douane un peu long ! Ils notent toutes les références de tous nos appareils photos, PC, tous les appareils électroniques, GPS, téléphones mobiles ..... Nous prenons de suite la route vers le camping Villa Albertina en convoi avec Jürgenss et Christine puis Guy et Carmen. Le camping se trouve à Lomas de Zamora (environ 20 Km du centre de Buenos Aires) dans un quartier pauvre réputé dangereux la nuit, mais nous sommes en sécurité à l'intérieur du camping. Le patron, Rudy, est adorable. Nous faisons un tour au cybercafé qui se trouve en face du camping. En fin d'après-midi, nous prenons tous l'apéro chez Guy et Carmen pour fêter notre arrivée à Buenos Aires. Le soleil est revenu.... à nous l'Argentine !

17/11/2004

à Lomas de Zamora (Buenos Aires)

Ce matin nous partons tous ensembles à Buenos Aires en bus... Épique ! 2 bus et 1h30 de trajet pour arriver au centre ville. On traverse d'abord des quartiers pauvres. Partout des grilles aux portes et fenêtres, signe d'une certaine insécurité. Du centre ville on prend un taxi avec Jürgenss et Christine pour aller à l'Automobile Club Argentin. On adhère pou 109 pesos et on achète le guide d'Argentine édité par l'ACA ; très complet avec un atlas et le descriptif de toutes les régions, villes, ballades à faire... Un autre taxi nous ramène au centre ville et plus exactement au Marriott Hôtel où nous avons rendez-vous avec nos "copains" de traversée : Curt, Peter qui a retrouvé sa femme Helena et son fils Andréas et bien sûr l'adorable Maria, Guy et Carmen qui étaient venus directement là. Apéro au bar du Marriott suivi d'un repas au restaurant Las Nazarenas qui se trouve à 200m de là pour une gargantuesque et délicieuse parilla (grillade d'abats, saucisses, boudin, filets et entrecôtes de bœuf) accompagnée de salades mixtes et frites maison, de bons vins argentins et de crêpes au dulce de leche en dessert. Un vrai régal et un moment très amical tous ensembles que nous savourons car nous savons que nos routes vont  bientôt se séparer, chacun va vivre son périple à son rythme et selon ses choix avec peut-être des retrouvailles dans tel ou tel coin pour certains .Peter et Helena nous renouvellent leur invitation chez eux à Charleston lorsque nous passerons par les USA... on ira avec un immense plaisir. L'après-midi est consacré à la gestion du problème de l'assurance de Prosper et du scooter pour toute l'Amérique du sud, puis on passe à l'Alliance Française leur faire un coucou et on rentre en bus (re-2 bus et 1h30 de trajet). Arrivée à 19h15, Ouf ! journée bien remplie et très sympathique.

18/11/2004

à Lomas de Zamora (Buenos Aires)

On reste au camping le temps de gérer nos 2 problèmes mécaniques. Un électricien auto vient voir notre souci de consommation de batterie. D'après lui ç'est l'alarme qui nous consomme la batterie moteur. Pour le faisceau d'injection à remplacer, FIAT Argentine ne commercialise pas les moteurs JTD donc aucune chance de le faire changer ici. Espérons que la réparation faite par FIAT France avant notre départ tiendra le coup longtemps ! Christine et Jürgenss nous quittent en fin de matinée pour descendre sur la péninsule Valdès. Rudy, le patron du camping et un de ses copains, se sont mis en quatre pour se renseigner auprès de FIAT Argentine et ils n'ont pas ménagé le nombre de coup de fil à passer... super sympa, nous n'avons plus l'habitude de cet esprit d'entraide. En fin d'après-midi nous sommes allés faire quelques courses dans les petites échoppes en face du camping (c'est vraiment pas cher) et il y a même un locutorio (téléphones publics) avec 3 postes Internet. Même constat, les commerçants sont adorables, très serviables et très souriants. On ne se sent pas du tout en insécurité dans la journée mais il est vrai qu'à la nuit tombée c'est une autre population qui prend possession du quartier et il vaut mieux ne pas sortir. En soirée, on fait l'apéro avec Guy et Carmen.

19/11/2004

à Lomas de Zamora (Buenos Aires)

On reste au camping et on cherche la cause de la consommation de notre batterie car nous sommes à peu près convaincus que ça ne vient pas de l'alarme. Grâce à divers tests effectués tout au long de la journée, nos soupçons se confirment... ce sont les électrovannes de notre installation GPL qui nous vident notre batterie moteur en 2 jours si nous ne roulons pas ! Demain on essaiera de mettre en oeuvre une solution. En attendant, pour fêter ça... on prend l'apéro avec Guy et Carmen !

20/11/2004

à Lomas de Zamora (Buenos Aires)

Très beau temps, on reste au camping et on continue à réfléchir à une solution. On peut toujours mettre un robinet manuel à la place des électrovannes .... André part avec Rudy chez le Mr Bricolage local pour acheter un robinet pendant que Patricia fait le grand ménage dans Prosper. Un peu d'Internet en fin d'après midi... après 20 jours de traversée, on reprend contact petit à petit avec le monde terrestre ! Il y a beaucoup plus de monde au camping, ce sont les Argentins qui viennent passer le week-end, d'autant plus que le temps est splendide et la chaleur arrive au grand galop. On a téléphoné à Curt ce matin et on a prévu de passer la journée de dimanche avec lui (il veut nous amener au delta). Et pour ne pas faillir à la tradition, nous prenons l'apéro avec Guy et Carmen qui sont toujours là eux-aussi car ils attendent leur chien qui arrive en avion mercredi matin.

21/11/2004

à Lomas de Zamora (Buenos Aires)

Départ à 9h avec une "remis" (taxi privé) réservé hier soir par Rudy. Nous retrouvons Curt à 10h en bas de chez lui et partons directement à la gare qui se trouve à 500 mètres à peine. Nous prenons le train jusqu'à TIGRE et ensuite le bateau taxi en joli bois verni pour gagner, par les canaux, le resto de l'Aéronavale où Curt a ses habitudes lorsqu'il réside à Buenos Aires. Cette ballade sur les canaux et vraiment très agréable et nous permet de découvrir la vie des habitants de cette ville sur l'eau. Le long des berges, les maisons  s'enchaînent toutes avec leur jardin plus ou moins grand et leur appontement privé. La distribution du courrier se fait par bateau, l'épicier passe en bateau... En ce dimanche, outre les bateaux-taxi, de nombreuses familles qui possèdent leur propre bateau viennent se promener sur les canaux du delta. Cela donne une circulation assez dense dans laquelle les nombreux amateurs d'aviron arrivent quand même à tracer leur route. Encore un très bon repas axé sur cette délicieuse viande de bœuf ! L'après-midi, nous faisons le tour de l'immense marché au fruits et aux artisans. Très coloré et animé.  Nous rentrons à Buenos Aires par une autre ligne de chemin de fer qui nous fait découvrir d'autres aspects de cette ville immense et notamment des quartiers résidentiels qui n'ont rien à envier au Vésinet !
Curt nous invite chez lui pour le "happy hours" (habitude instaurée pendant la traversée) et nous restons à discuter jusqu'à 20h, reculant au maximum le moment de quitter cet ami si charmant et attachant. Arrivée au camping à 21 h (toujours à l'aide d'une "remis"), très heureux de notre journée.

22/11/2004

Départ de Buenos Aires

Ce matin, près de 7° de plus qu'hier (on atteint maintenant les 30° !) l'été arrive en courant. On règle notre problème électrique en faisant brancher, par notre électricien auto, les électrovannes sur les batteries cellule (dixit Borel qu'André a eu au téléphone, elles consomment 8 W chacune). Pendant ce temps Patricia règle le problème d'assurance (il nous manquait certains documents) et nous pouvons enfin quitter Buenos Aires, il est 14h30... En route pour notre rendez-vous avec les baleines ! Départ assez facile pour rejoindre la route n° 3 pour partir vers le sud. On a pu voir déjà quelques milliers de vaches et veaux, pas mal de chevaux et quelques moutons. La route est bonne et la limite de vitesse à 110 Km/h permet de "tracer la route".
On arrive à Azul et après avoir demandé le camping municipal, on y arrive sans encombre. Un camping superbe, au bord d'un petit "rio". On est les seuls campeurs et les premiers français à y venir ! 6 pesos la nuit. Accueil sympa du jeune gérant. On se pose à côté de sa maison et son petit garçon très intrigué fait plusieurs fois le tour de Prosper. Il a fait assez chaud toute la journée mais la nuit est fraîche et nous nous réveillons sous une pluie battante.

Etape à Azul

23/11/2004

Départ de Azul

Un premier constat, la France n'est pas beaucoup connue ici. Déjà au camping de Buenos Aires, le vieux monsieur qui s'occupait du nettoyage nous demandait si la France était un pays, une nation comme l'Allemagne. Ce matin des chauffeurs de taxi pensaient que Prosper venait d'une province Brésilienne... dans tous les cas, notre Prosper suscite la curiosité et aujourd'hui devant le supermarché tout le monde est émerveillé devant la belle machine et Prosper en rougit de bonheur ! Après être passé dans un cybercafé et avoir fait des courses, nous reprenons notre route n° 3 pour continuer la descente. Très bonne route avec des lignes droites de plusieurs kilomètres au milieu de prairies à perte de vue, avec beaucoup de bétail et d'oiseaux. Nous avons déjeuner dans un resto style "routiers" d'une bonne parilla (au total, environ 1 Kg de viandes et saucisses pour nous 2 !) accompagnée de frites, salade et flan au dulce de leche... le tout pour environ 7 € (litre de bière inclus). Juste après Bahia Blanca, nous passons notre premier contrôle "zoophytosanitario" qui nous a confisqué 2 pommes et 1 orange... en plus on a payé 6 pesos. On retrouvera ce genre de contrôle à chaque changement de province pour vérifier que nous ne transportons ni viande, légumes, fruits.. On s'est arrêté à Fortin Mercedes à environ 100 Km après Bahia Blanca.
Un petit hameau adorable avec une très belle église, un fortin reconstitué et un camping super au bord d'un rio, sous les tamaris à 14 pesos la nuit.
Le recteur de l'église nous a tenu la conversation un long moment et nous a offert un calendrier 2005. Là aussi, nous étions seuls au camping.

Etape à Fortin Mercedes

24/11/2004

Départ de Fortin Mercedes

Juste après notre départ, nous rentrons dans la province de Patagonie. Nous passons un nouveau contrôle sanitaire rapide et peu curieux. Les paysages nous rappellent tout d'abord la Camargue, surtout lorsqu'il y a de beaux troupeaux de vaches noires !! et des chevaux. Ensuite, nous traversons les grands espaces de cultures céréalières sur cette toujours belle route n° 3 avec des lignes droites de plusieurs dizaines de kilomètres. Il y a très peu de trafic le long de notre parcours. Après Carmen de Patagones où nous faisons le plein, un contrôle de police "cool". Nous traversons pendant quelques temps une zone maraîchère pour trouver ensuite de vastes étendues de steppe buissonnante (c'est la fameuse pampa). A l'approche de Sierra Grande, le paysage s'agrémente de collines ocres et le paysage et la route deviennent plus vallonnés. On maintient notre vitesse de croisière de 100 Km/h et des centaines d'insectes, depuis hier, ornent le pare-brise. Un autre contrôle sanitaire à l'entrée de la Province de Chubut : NADA ! on est sanitairement correct ! On a vu nos premiers guanacos (un mélange de lama et de biche).
La plupart des camionneurs nous font un petit signe de main ou un appel de phare : très sympa.
Nous arrivons à Puerto Madryn en fin de journée. Après un arrêt au centre d'info touristique, nous nous installons au camping de l'ACA pour 20 pesos la nuit. Soirée tranquille et mise à jour du site.

Etape à Puerto Madryn

25/11/2004

Départ de Puerto Madryn

Lever à 6h30 pour fin de mise à jour du site. A 9h, on peut aller dans un cyber café avec notre PC pour mettre en ligne les MAJ, trier et répondre à tous nos mails. Ensuite, route vers la Péninsule Valdès et Puerto Piramides que nous atteignons après 100 Km de route. Passage à l'office du tourisme et déjeuner sur le pouce dans une petite gargotte avec vue sur la plage. Au menu, empanadas, picada de mariscos, bière ... et notre première baleine, dans la baie, joueuse et majestueuse ! Ensuite nous nous installons au camping municipal. Il fait 35° dans Prosper. On se repose !  Et Oh ! surprise ! en fin d'après midi nous voyons arriver Peter et sa famille suivi par Jürgens et Christine. On dîne tous ensemble au resto "La Estacion" juste en face le camping. La nuit la fraîcheur revient et nous permet de bien dormir.

Etape à Puerto Piramides

26/11/2004

Toujours à Puerto Piramides

Lever 8h, grand soleil. Des touristes Slovènes, représentants de Fiat et Adria, sont venus nous saluer. Nous partons à 10h voir les baleines avec le bateau de Hydro Sport (50 pesos par personnes)... Et nous en voyons : d'abord une avec son baleineau, toute calme et douce. Puis plus loin, une autre, joueuse et qui nous fait des sauts spectaculaires. Elle a vite fait de rappeler son petit baleineau qui avait dû s'éloigner un peu trop. Le voilà qui arrive "ventre à terre" avec ses 6 tonnes pour faire des câlins à sa maman... inoubliable !
Au passage près des rochers, quelques lions de mer qui se dorent et nous saluent de leur nageoire (du moins, nous avons plaisir à le croire !). Quelques pingouins espiègles ont accompagné un moment notre ballade. Super - nous rentrons ravis au camping. En fin d'après midi nous organisons une parilla à laquelle nous convions nos copains de voyage (il faut préciser que dans tous les campings, auprès de chaque emplacement il y a un barbecue !) Soirée très conviviale et très arrosée, la parilla était délicieuse, on termine la soirée dans Prosper car il y a beaucoup de vent. Une soirée très très sympa.

27/11/2004

Toujours à Puerto Piramides

On part se balader à pied. Peter et sa famille s'en vont vers le sud. Bye ! On se revoit à Charleston !
Des français de Normandie sont passés nous faire la causette. Prosper attire toujours autant...
Nous partons à 11h pour la ballade de 10 Km. On a pu voir des baleines au loin, quelques lions des mers, des oiseaux et leurs petits...
Retour à 14 h, on se repose et on fait la lessive. En fin d'après-midi on voit arriver un camping car français : c'est Carmen et Guy et leur chien ! On se couche assez tard mais il y a beaucoup de bruit dans le camping : c'est samedi soir et les argentins font la fête jusqu'à 5h du matin.

28/11/2004

Toujours à Puerto Piramides

Lever à 6h et départ à 7h15 pour aller faire le tour de la Péninsule. Environ 150 Km de piste "tôle ondulée" recouverte de graviers. La faune se mérite ! Et nous ne serons pas déçus. Au programme des lions de mer, des éléphants de mer, des oiseaux de toutes sortes, des pingouins si près qu'on aurait pu les toucher, des nandus (sorte d'autruches) avec leurs petits, des maras (sorte de petit chevreuil très court sur pattes) et pour finir des guanacos. Nous faisons la pause déjeuner à quelques mètres des pingouins, juste pour le plaisir d'aller les revoir après le repas ! Pour le retour vers Puerto Piramides, nous prenons la route 52 qui traverse à l'horizontale la Péninsule. Ici, la "tôle ondulée" est plus marquée que jamais et c'est vraiment fatiguant. Nous voyons des guanacos par groupes. Au retour il faut faire le grand nettoyage intérieur de Prosper car la poussière s'est infiltrée partout... mais ça valait le coup ! Après le grand ménage, nous faisons la mise à jour du site en prévision de notre nouveau passage à Puerto Madryn. A 21h un "happy hours" chez Christine et Jürgenss pour fêter leur départ le lendemain matin. Il y a Guy et Carmen ainsi qu'un couple de finlandais en camping car qui sont arrivés aujourd'hui. Très bonne ambiance et nous nous couchons à minuit.

29/11/2004

Départ de Puerto Piramides

Nous quittons Puerto Piramides en milieu de matinée, direction Puerto Madryn où nous commençons par faire un gros marché au supermarché. Ensuite, un passage par le locutorio où nous allons relever nos mails. Pause déjeuner sur le front de mer où nous revoyons les français de Normandie qui nous avaient salué au camping ; ils reprennent l'avions vers 17 h pour Buenos Aires et nous discutons un bon moment. Nous finalisons la mise à jour du site avant sa mise en ligne en fin d'après midi. A 17h, c'est la réouverture des magasins et pendant que Patricia fait du "lèche-vitrine", André retourne au cyber-café où nous pouvons connecter notre propre micro pour mettre en ligne la mise à jour du site. A 20h, c'est terminé... nous allons nous installer pour la nuit au camping ACA que nous connaissons déjà. Prosper attire toujours autant les regards. Aujourd'hui, de nombreuses personnes se sont intéressées à nous, à ce que nous faisons. Ceux qui parlent anglais, engagent la conversation bien volontiers pour savoir ce que nous avons déjà fait et ce que nous comptons faire, les autres se contentent de nous faire de grands sourires et signes de mains.

Etape à Puerto Madryn

30/11/2004

Départ de Puerto Madryn

Aujourd'hui, c'est la St André et une petite chouette, dans un joli paquet cadeau, l'attend au réveil à 7h30. Une fois prêts, nous repassons au cyber café de Puerto Madryn pour relever nos mails et téléphoner à la famille via notre PC connecté à Internet (via NET2PHONE et ça marche bien). Ensuite, un passage au Correo pour poster notre courrier et route 3 vers Trelew, puis Rawson et enfin Playa Union où nous déjeunons au bord de la plage : au menu des asperges vertes délicieuses... ici c'est le début de la saison des asperges et nous comptons bien en profiter. Ensuite, une ballade sur la plage nous conduit jusqu'à un petit lion de mer, tout seul, adorable, qui se repose sur la plage. Il est tout confiant et nous pouvons nous approcher très près de lui. Visiblement il a sommeil car il n'arrête pas de bailler, mais nous l'intriguons. Pourquoi est-il tout seul ici, on ne le sait pas, mais nous respectons son envie de se reposer ! Nous partons à la recherche d'un camping pour ce soir mais ils sont tous fermés contrairement à ce que nous a indiqué l'office de tourisme où nous étions passé en arrivant. Nous allons demander au poste de police à quel endroit nous pouvons stationner pour la nuit, de façon tranquille et en toute sécurité. Ils sont ravis de discuter avec nous (ils sont 4 à parler en même temps) et nous indiquent le parking qui jouxte le 2ème bureau touristique sur la plage en allant vers le port. Nous y allons et passons là le reste de l'après-midi, sur la plage avec un bon bouquin dans les mains ! le ciel est couvert mais c'est tant mieux, sinon nous brûlerions sur place (nous sommes déjà bien caramélisés !).
En fin d'après-midi, nous nous préparons un ti-punch pour fêter la St André et l'anniversaire de Patricia qui a lieu le lendemain. Pour continuer la fête, nous allons au restaurant à la "Cantina Marcelino" sur le port où nous avions pris un café en début d'après midi. Un repas délicieux avec salade mixte et une énorme picada de mariscos (assortiment de fruits de mer : une vingtaine de produits différents servis dans des petits ramequins) accompagnés d'un bon vin argentin et de desserts au dulce de leche. En attendant l'ouverture du restaurant, nous avions discuté, sur le port, avec un policier de la préfecture navale qui ne demandait qu'à engager la conversation et à nous parler de son beau pays, il voulait aussi savoir ce que nous avions déjà vu et où nous allions ensuite. On a croisé les jeunes allemands rencontrés au camping à Puerto Piramides. Ils avaient eu des soucis avec leur camion dans la canicule de la journée et cherchaient une douche !

Etape à Playa Union

01/12/2002

Départ de Playa Union

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Patricia (même si nous l'avons fêté hier soir, le vrai jour c'est aujourd'hui et elle a en cadeau une jolie veste en fourrure polaire bien chaude). Le ciel est couvert mais le soleil n'est pas loin. On est seuls sur le bord de la plage, c'est beau ! Après avoir rejoint la route 3 au niveau de Trelew, nous attaquons presque de suite une longue ligne droite de 150 Km au milieu de la pampa. Peu de circulation : on croise ou double une vingtaine de camions et voitures. Depuis ce matin, un fort vent nous oblige à être vigilants sur la route car Prosper n'apprécie pas trop les vents de travers. Nous tournons ensuite vers Camarones par la route 30 qui nous offre 70 Km de belle route, plus variée et vallonnée. Arrivés à Camarones, nous passons au bureau du tourisme où nous récoltons de nombreuses informations, fournies très chaleureusement par la demoiselle. Elle nous confirme que nous pouvons bivouaquer sur la plage Elola à 4 Km de Camarones sur la piste qui mène à la réserve naturelle de Cabo dos Bahias. Nous arrivons à la Plage Elola et nous installons, seuls au monde dans un paysage sauvage d'une beauté à couper le souffle... et c'est face à la mer et à toute cette nature sauvage que nous faisons sauter le bouchon du champagne pour fêter dignement l'anniversaire de Patricia.

Etape à Camarones sur la playa Elola

02/12/2004

Toujours à Camarones

Lever à 7h30 après une très bonne nuit dans un calme absolu. Beaucoup de vent, ciel magnifiquement bleu, soleil éclatant mais 13° seulement ! Mer sublime à marée haute, le soleil réchauffe vite l'intérieur de Prosper. Un très grand bonheur, que c'est beau !
Nous partons au bout de la piste pour atteindre la réserve de Cabo dos Bahias et admirer les pingouins. C'est une journée magnifique, nous voyons des pingouins comme jamais jusqu'à maintenant. La colonie est immense, on peut les approcher au point de les toucher, et de nombreux bébés sont nichés au fond du nid, encore sous la protection de leurs parents... un très grand moment, très émouvant. Nous avons aussi aperçu, un peu plus loin, une belle colonie de lions de mer. Nous avons déjeuné au club nautique qui se trouve à la pointe, d'un super "bife de chorizo". Pendant notre repas, un tatou (appelé "peludo" ici ) est venu nous tenir compagnie. On a vu beaucoup de guanacos, certains au beau milieu des pingouins. André a essayé de pêcher : nada ... mais un gros fou rire car une partie de la canne est partie au loin sur un coup de lancer magistral ! (heureusement il a pu tout récupérer). En milieu d'après-midi, nous nous installons sur la plage qui se trouve quelques km plus loin que celle d'hier. Toujours un temps superbe avec du vent.
Nous prenons un immense plaisir à nous retrouver "seuls au monde" dans cette nature magnifique : une mer d'un bleu-vert superbe devant nous et la pampa à perte de vue derrière nous, des petites bêtes qui rodent autour de Prosper (ça ressemble à des petites marmottes). On passe des heures à admirer tout ça et on se dit qu'on a de la chance !!

Etape sur la Playa el Pescador

03/12/2004

Départ de Camarones

Au moins 80 ! 80 Km/h pour le vent ce matin. Prosper s'en balance mais se balance fort aussi. Il fait 15° dedans et dehors. Le ciel est bien nuageux mais le soleil perce et réchauffe malgré ce vent violent. La crête des vagues part en brume sous l'effet du vent... que c'est beau ! Avant de reprendre la route, ou plutôt la piste, car depuis hier nous sommes sur une piste, nous remplissons le questionnaire que nous a remis le bureau du tourisme en arrivant à Camarones. Ce bureau d'un petit village qui est ouvert de 7h à 18h30 sans interruption, montre la volonté de ce pays de s'ouvrir aux touristes. ça vaut bien que nous repassions rendre le questionnaire, non ? Une mère poule genre faisane avec sa ribambelle de petits vient rôder autour de Prosper depuis ce matin. Que c'est mignon ! On fait étape pour pique-niquer à Pampa de Salamanque, 3 vieilles baraques au bord de la route. Le vent n'a pas faibli, il est toujours très fort. La route est toujours aussi monotone. Le vent d'ouest, de travers donc sur la route 3, oblige à réduire la vitesse et à être vigilant. On continue à apprécier beaucoup le régulateur de vitesse. Une véritable aide à la conduite. Nous traversons Comodoro Rivadavia pour aller nous poser au camping municipal à Villa Rada Tilly (la station balnéaire qui se trouve à 12 Km de Comodoro Rivadavia). On va à un point Internet. Super, on a plein de mails qui nous attendent.... On rentre au camping après quelques courses et on retrouve .... Guy et Carmen ! Toujours beaucoup de vent, même en soirée. On réalise que plus on descend vers le sud, plus les jours rallongent...

Etape à Villa Rada Tilly

04/12/2004

Départ de Villa Rada Tilly

Nous revenons quelques kilomètres sur nos pas pour prendre la route n° 26 en direction de Sarmiento qui se trouve à 144 Km. La route s'élève légèrement en serpentant au milieu des collines. Quelques pompes à pétrole (shadok en français !) animent le paysage. Arrivés sur le plateau, nous retrouvons la pampa à perte de vue ainsi que les grandes lignes droites. Quelques km avant Sarmiento nous retrouvons de beaux troupeaux de vaches alors que nous n'en avions plus vu depuis plusieurs jours. Il est vrai qu'ici la verdure reprend le dessus grâce à l'eau que l'on aperçoit un peu partout. Arrivés à Sarmiento, on passe au bureau du tourisme puis on va déjeuner au bord du petit parc du centre ville. On passe ensuite au cyber-café et on va s'installer au camping Rio Senguer. Il fait toujours du vent, le ciel est toujours couvert, on se repose et on bricole ! et vers 18h30, nous voyons arriver Guy et Carmen, décidément, nous avons les mêmes itinéraires. Soirée calme, nous visionnons un DVD. Nous tarderons à nous endormir car nos voisins argentins écoutaient un match de foot à la radio, tout en faisant le barbecue. Nous avons eu droit en direct au fameux "goooooooaaaaaaaaaal" du présentateur lorsqu'un but est marqué. Spectaculaire !

Etape à Sarmiento

05/12/2004

Départ de Sarmiento

Grand soleil mais aussi très grand vent. Aujourd'hui, nous partons visiter le parc national "Bosque Petrificado" à environ 30 Km de piste de Sarmiento. On pique-nique avant de visiter le parc. Il y a un vent qui souffle à 90 Km/h. C'est beau, paysage grandiose... la vallée de la lune entourée de montagnes colorées, arbres pétrifiés superbes ; ça semble irréel, un paysage de nulle-part ! Un régal, nous contemplons 70 millions d'années ! Il est difficile d'imaginer que tous ces arbres sont devenus de la pierre, tant qu'on ne les a pas touchés !
Alors que la piste de Sarmiento au site était correcte, nous souffrons plus en repartant par une autre piste. Prosper, un peu bas, touche souvent les gros galets. Nous avons quand même pu voir un zorro (renard) des nandus (autruches), lapins, .... Le vent a cassé l'arrêt de portière côté chauffeur. Nous nous arrêtons au même camping qu'il y a 2 jours. Après le dépoussiérage, la réparation de la porte et le dîner, nous voyons arriver les jeunes allemands avec leur gros camion que nous avions déjà rencontré à la Péninsule Valdès. Ils s'appellent Stéphanie et Olaf. On les invite à boire le champagne... argentin ! et la bière après le dîner. On passe une très bonne soirée avec eux en discutant, bien sûr, de voyages ! jusqu'à minuit.
Très bonne soirée et très bonne nuit très calme (nous sommes quasiment seuls au camping).
Au fait, aujourd'hui, Prosper a passé ses 30 000 Km !!!!

Etape à Villa Rada Tilly

06/12/2004

On reste là

Lever à 9h sous un très beau ciel bleu et un soleil magnifique. On décide de rester là. On sort le scooter pour la première fois sur le continent américain et on part visiter Comodoro Rivadavia qui se trouve à 12 Km. Nous nous renseignons sur le prix des pneus. Nous trouvons les mêmes Michelin que les nôtres à moitié prix, moyennant 10 jours de délais. Nous verrons au Chili car il paraît que c'est intéressant et nous aviserons le moment venu. Nous nous promenons dans l'avenue principale, bordée de magasins et nous déjeunons dans un Tenedor y parilla libre pour 12 pesos  (environ 3 €) chacun. Incroyable : plus de 50 choix sur le buffet et viande grillée à volonté. Nous revenons au camping vers 15h, lessive, lecture et en fin d'après-midi, nous voyons revenir Guy et Carmen, ainsi que le couple de finlandais sympathiques que nous avions rencontrés à la Péninsule Valdès. En fin d'après-midi, le vent est tombé et nous en profitons pour aller faire un tour en scooter dans Rada Tilly ; à part de nombreuses maisons cossues, il y a très peu de commerces alors que c'est la station balnéaire de Comodoro.... assez surprenant !  A 21h nous voyons revenir nos jeunes allemands.
A part nos 4 camping cars, le camping est désert et c'est le grand calme.

07/12/2004

Départ de Villa Rada Tilly

Jusqu'à Caleta Olivia, la route 3 longe la mer et nous offre de beaux points de vue. Nous passons de la province de Chubut à celle de Santa Cruz et c'est l'occasion d'avoir un contrôle de police et plus loin un contrôle sanitaire... qui ne contrôle rien du tout !  Nous nous arrêtons à Caleta Olivia pour faire le plein de gasoil (car les stations se font rares sur le tronçon suivant) et découvrons cette charmante petite ville. Nous trouvons un cybercafé qui accepte que nous connections notre propre micro... malheureusement Wanadoo est en panne à ce moment là... nous reviendrons plus tard. L'heure du déjeuner est largement passée donc nous nous arrêtons sur le front de mer, le temps de pique-niquer. Nous partons à la recherche du seul camping du coin, il se trouve à 6 ou 7 Km de la sortie sud de la ville, à l'écart de la route. Nous voilà installés dans ce minuscule camping qui se prénomme "Gerald" où nous sommes les seuls clients. Nous retournerons au cybercafé demain en partant et profitons du reste de l'après midi pour mettre à jour le site. Soirée tranquille et calme total au camping.

Etape à Caleta Olivia

08/12/2004

Départ de Caleta Olivia

Lever sous un très beau soleil et très peu de vent. Nous retournons à Caleta Olivia au cybercafé, mais aujourd'hui c'est jour férié en Argentine et le cybercafé n'ouvre qu'à 12h. En attendant, nous retournons sur le front de mer. Il fait un temps superbe et tous les promeneurs nous gratifient d'un "buen dia". Après le déjeuner nous pouvons enfin mettre notre site à jour et prendre la route, toujours la 3, vers le sud. Quelques kilomètres après Caleta, la route s'éloigne du bord de mer et la pampa devient désertique. Seules les clôtures décorent ce paysage. Même les moutons semblent avoir déserté ce coin de Patagonie. La route est en assez mauvais état sur certains tronçons et les ornières nous obligent à lever le pied. Au bout de 150 Km environ, nous quittons la route 3 pour prendre la piste 49 qui finit sa course 50 Km plus loin dans le parc Monumento National Bosque Petrificado que nous souhaitons visiter demain. Sur cette piste, à mi-chemin, se trouve l'Estancia la Paloma qui propose un petit terrain de camping avec installations très rudimentaires. On s'arrête là pour la nuit, au milieu de cette steppe semi-désertique où l'air est très chaud. Accueil très sympa du patron.
Une petite ballade à pied autour du camping nous permet d'apercevoir un beau troupeau de guanacos. Soirée tranquille, nous sommes seuls. Le ciel étoilé est extraordinaire car il n'y a aucune lumière ici (l'Estancia n'a que 3h d'électricité par jour grâce à un générateur) ... nous sommes au milieu de "nulle part" et aucune autre habitation dans les 50 kilomètres à la ronde. La nuit, la température descend ... jusqu'à 18°, heureusement !

Etape à l'Estancia la Paloma

09/12/2004

Départ de l'Estancia la Paloma

Ciel magnifique et éclairage fantastique au réveil. Il fait 18°... Il fait bon. Deux beaux troupeaux de guanacos paissent tranquillement dans les parages et viennent nous saluer à distance respectable. Ils sont beaux. Nous faisons les 25 Km de piste qui nous séparent du Monument National dans un paysage fantastique. Tout le long nous voyons de beaux troupeaux de guanacos et même un petit renard gris, ce qui est plus rare. Arrivés au Monument, le paysage est superbe : on est frappés par ces vastes plaines désertiques avec des lacs asséchés, entourées de plateaux surélevés présentant des strates de différentes couleurs. Ici ou là, quelques monticules de couleur grise ou verdâtre ajoutent encore au caractère irréel de ce paysage. Sur les 2 Km du parcours pédestre nous découvrons des arbres fossilisés immenses et énormes qui sont les ancêtres des araucarias. Leur état de conservation est impressionnant et une fois de plus, nous devons les toucher pour être certains qu'ils sont en pierre et non en bois. Peu de vent, ce qui rend la ballade encore plus agréable. De retour, nous visitons le petit musée qui expose de très beaux fossiles, différentes pierres et roches, des pointes de flèches en pierre... Nous signons le livre d'or.... juste sous Olaf et Stéphanie qui sont, eux aussi, passés par là hier. Nous reprenons la piste vers 11h et outre les guanacos, la route du retour nous offre un nandus et des maras. Nous sommes très contents de cette visite qui vaut le détour... à ne manquer sous aucun prétexte ! Nous nous arrêtons à Tres Cerros pour déjeuner et reprenons la route vers Puerto San Julian... Il fait 36° dans Prosper. Nous nous installons au camping municipal et partons à pied au centre ville pour relever nos mails. Le vent qui souffle des terres est brûlant et soulève des nuages de terre... on souffre et de retour au camping la douche nous paraît merveilleuse !
Prosper s'est bien sorti de ses Km de piste ce matin, juste une bonne couche de poussière intérieure et extérieure comme d'habitude !
Olaf et Stéphanie arrivent après nous. C'est d'ailleurs amusant de voir comment, sans se concerter, on se retrouve souvent avec l'un ou l'autre de nos compagnons de route. Vers 11h du soir, 2 tentes de chiliens viennent s'installer juste à côté de nous et font la fête jusqu'au milieu de la nuit ... on se venge à 7 h du matin !!!!

Etape à Puerto San Julian

10/12/2004

Départ de Puerto San Julian

Au réveil, il fait déjà 24°. Avant de quitter la ville, nous passons au Locutorio pour envoyer un fax et relever nos mails. Nous reprenons notre route (toujours la n° 3 car c'est celle qui relie Buenos Aires à Ushuaia soit près de 3100 Km) avec un vent de travers très violent (+ de 100 Km/h venant de l'ouest). Ce vent nous accompagnera tout au long de cette longue étape au milieu du paysage semi-désertique, dans lequel nous apercevons tout de même des guanacos, des moutons, des nandus et des chevaux. Nous nous arrêtons dans une station YPF pour déjeuner et en fin d'après-midi, nous arrivons enfin à Rio Gallegos et nous nous installons dans un "pseudo camping" le Chacra saldia à proximité de la ville. Nous sommes installés dans un champs et deux lapins sauvages nous tiennent compagnie depuis notre arrivée. Ils jouent et ne sont pas du tout effrayés par notre présence. En soirée le vent est toujours violent. Plus nous descendons vers le sud, plus le soleil se couche tard ; il ne faut pas oublier qu'ici c'est l'été austral et que le solstice d'été aura donc lieu le .... 21 décembre !

Etape à Rio Gallegos

11/12/2004

Départ de Rio Gallegos

Au départ, un petit crochet par le supermarché puis route vers le sud. Le paysage ne change pas, de la steppe à perte de vue et des moutons. La route est neuve et à part une petite déviation de quelques kilomètres de piste, nous arrivons à la frontière chilienne. En effet, pour atteindre Ushuaia (qui se trouve en Argentine), nous devons traverser un petit bout du territoire chilien et en particulier le détroit de Magellan. Nous passons la frontière sans problème avec contrôle sanitaire et visite du frigidaire (qui était vide... nous avions pris nos précautions !)
60 Km après la frontière et par une belle route en ciment, nous arrivons au détroit de Magellan. Le vent forcit un peu mais reste supportable. Après 3/4 d'heure d'attente, nous prenons le bac pour traverser le détroit : la traversée dure 30 mn et coûte 56 pesos argentins (ou 10 800 pesos chiliens). Nous voici sur la TIERRA DEL FUEGO ! Encore quelques km de route cimentée puis nous retrouvons la piste... pas très bonne jusqu'à San Sebastian où se trouve la frontière pour ressortir du Chili. Nous admirons un grand troupeau de lamas dans un enclos, puis des grands troupeaux de guanacos, un petit renard gris et de très beaux et gros oiseaux dont nous ignorons les noms. Les paysages deviennent moins arides et les moutons ont de la vraie herbe verte à brouter. Nous nous arrêtons à 20 h juste avant la frontière au Motel La Frontera où nous pouvons passer la nuit sur le parking et prendre une bonne douche chaude. Nous y dînons avec d'excellentes côtelettes de moutons accompagnées d'un bon vin chilien (à titre indicatif, prix du repas : 61 pesos argentins = 11.000 pesos chiliens = 19 $ US et nous pouvions payer dans les 3 monnaies au choix). Nous allons rendre une visite aux nombreux chevaux qui se trouvent derrière le motel et passons une nuit très calme.
Au réveil 8° à l'extérieur, mais un soleil radieux qui réchauffe vite l'atmosphère.

Etape à San Sebastian (Chili)

12/12/2004

Départ de San Sebastian (Chili)

Après 5 à 600 Km de piste, le pare-brise de Prosper est marqué en plusieurs endroits pour des projections de cailloux. Certains 4x4 roulent très vite sur les pistes ! Nous passons la frontière chilienne en moins de 5 minutes. 12 Km plus loin, c'est l'entrée en Argentine (5 minutes aussi) et c'est la fin de la piste : OUF ! la route est très bonne ensuite et nous profitons de Rio Grande pour acheter des fruits (les pêches et les agrumes sont excellents). Nous avons encore vu un routard solitaire à vélo ce matin (c'est le 4ème) et son courage force le respect, surtout quand on voit ces interminables lignes droites, le vent terrible qui souffle par rafales et les pistes.... il faut avoir le moral ! Au cours de notre périple, nous avons souvent l'occasion de voir des chiens nous rendre visite à l'étape, on passe de bons moments avec eux. Visiblement les argentins aiment les animaux, ils ont tous des chiens et/ou des chats. On ne voit pas d'animaux abandonnés. A Rio Grande, beaucoup de monuments ou statues évoquent las Islas Malvinas (les Malouines) et revendiquent leur appartenance à l'Argentine... Il ne doit pas faire bon être anglais quand on passe par ici !
Nous déjeunons au bord de la mer (d'Argentine) et reprenons la route vers Tolhuin que nous atteignons en milieu d'après-midi. Nous nous installons au camping Hain, au bord du lac Fagnano. Aujourd'hui nous avons vu changer radicalement la végétation. D'abord vastes étendues de plus en plus vertes mais toujours rases, puis des massifs apparaissent, puis des forêts et maintenant quelques montagnes avec les sommets enneigés et ce lac ; ça fait du bien. Bonne soirée, très fraîche avec un peu de pluie. Nous discutons avec un groupe d'argentins de Rio Grande qui a passé le week-end ici et s'apprête à repartir. La famille de la jeune femme possède un domaine viticole à côté de Mendoza et nous discutons de vins, de voyage, de la France et de l'Argentine. Notre tour du monde les fait rêver et nous les comprenons ! La nuit sera calme, nous sommes presque les seuls clients et au réveil il fait 10° dans Prosper.

Etape à Tolhuin (Argentine)

13/12/2004

Départ de Tolhuin

Nous avions retrouvé la piste juste avant d'arriver à Tolhuin et celle-ci se poursuit sur environ 60 Km, mais c'est galère car elle est abîmée et ils ne l'entretiennent plus car ils font en parallèle une vraie route. Par contre, quel paysage ! en approchant d'Ushuaia : forêts, montagnes, ruisseaux, torrents, ... et même des remontes pentes : on est à la montagne au bord de la mer ! Nous allons tout d'abord au centre ville : l'office du tourisme, Internet puis déjeuner dans un "tenedor libre" où nous avons dégusté une délicieuse parilla précédée d'un buffet très appétissant. Nous nous installons au camping "la pista del andino" qui surplombe la ville et la baie. Nous y rencontrons des suisses et des français et apprécions de pouvoir parler notre langue. Le temps est toujours très maussade... mais nous sommes au bout du monde ! En ville, nous avons croisé Jürgens et Christine puis Peter et sa famille... le monde est petit !

Etape à Ushuaia

14/12/2004

On reste à Ushuaia

... Et au même camping car il pleut ce matin et la température extérieure est de 8°... Heureusement que nous avons le petit radiateur électrique. Nous nous occupons à l'intérieur toute la matinée car la pluie ne cesse pas. En début d'après-midi nous partons en ville au centre Internet où nous connectons notre propre micro et nous y passons un long moment. Ensuite nous faisons un peu de lèche-vitrine dans la rue principale d'Ushuaia et en profitons pour renouveler nos jeans. La pluie s'arrête un peu dans la soirée mais le ciel reste très nuageux ; nous rêvons d'un grand coup de vent qui dégagerait l'horizon !

15/12/2004

Séjour dans le Parc National Tierra del Fuego

Notre vœu est exaucé et c'est un soleil radieux qui nous accueille au réveil. Le ciel est d'un bleu très pur et les sommets des montagnes qui nous entourent sont saupoudrés de neige. Très belle vue sur le canal Beagle... mais il ne fait que 3° dehors. Après une bonne douche, nous prenons la route vers le parc national : 25 Km dont la moitié au moins en bonne piste. Nous rejoignons Christine et Jürgens à Laguna Verde où ils se trouvent depuis 3 jours avec d'autres allemands. Le coin est splendide, nous sommes installés dans un coude de la rivière en plein milieu de la nature. Après le déjeuner, nous partons à pied vers la Castorera, mais il n'y a pas de castor à cette heure-là alors nous continuons le sentier jusqu'à la baie de Lapataia où se trouve la fin de la route (la fameuse route n° 3 que nous suivons depuis Buenos Aires)... au-delà de la baie, quelques îles montagneuses, puis l'océan et l'Antarctique qui se trouve à peine à 1000 km de là ! C'est certainement le point le plus Austral que nous connaîtrons durant notre voyage : nous sommes à 54-51-26S/068-34-15W le bout du monde au sud ! C'est beau et émouvant... on se sent tout petit et plein d'humilité.
Nous retournons au campement par des petits sentiers et croisons de nombreux lapins pas effrayés du tout ! Nous passons la fin de la soirée au soleil au bord de l'eau et c'est là que Patricia se souvient que le tour de la terre fait 41 000 Km environ et qu'elle apprend qu'un arc d'une minute mesuré sur le méridien vaut 1,852 mètres, soit 1 mile nautique ! Bonne soirée ; Christine et Jürgens viennent passer un moment avec nous, puis nous étrennons notre jeu de Monopoly.

16/12/2004

Toujours dans le parc

Nuit très calme et très fraîche... à 6h du matin il fait 2,4° dehors et 4,5° dans Prosper... Nous attendons que le soleil réchauffe l'atmosphère pour sortir du lit. Après le petit déjeuner, nous attaquons le grand nettoyage des coffres, placards.... que de poussière accumulée lors de la conduite sur piste. Ce grand chantier nous occupe toute la matinée. Les gardes du parc viennent nous rendre visite : on ne peut rester là que 2 nuits et exceptionnellement 3. Les amis de Christine et Jürgens qui ont un chien doivent partir de suite car les chiens sont interdits dans le parc. Les gardes nous délivrent une autorisation pour encore 2 nuits... c'est sympa. Pour le déjeuner nous faisons la grillade (qui se terminera juste sous une pluie fine). La pluie ne s'arrête pas de l'après-midi donc cocooning à 15° dans Prosper ! A 19h, malgré la pluie, nous décidons de retourner à la Castorera et sommes récompensés : on en voit 1 qui travaille à son barrage et vient faire le curieux et le beau devant nous. La soirée est calme mais toujours très pluvieuse : nous jouons aux cartes.

17/12/2004

Retour à Ushuaia

La pluie s'est arrêtée dans la nuit mais reprend sur le matin encore plus fort ; il fait 8° dans Prosper au réveil. Nous observons le joli spectacle d'une famille "sorte de canard/oie" avec le papa, la maman et les 2 poussins qui remontent le courant du Rio juste devant nous, chacun des parents surveille un poussin... c'est adorable. La pluie ne s'arrêtant pas et l'horizon étant très bouché, nous décidons de quitter ce petit coin de paradis au bord du rio Ovando pour regagner Ushuaia. Dommage pour les balades que nous avions projeté de faire dans le parc, mais la pluie ne laisse aucune visibilité ! Nous retournons au camping La Pista del Andino. Jürgens, Christine et leurs amis arrivent juste après nous. Dans l'après-midi nous allons en ville pour faire quelques courses et voir nos mails. Soirée tranquille, nous étrennons le jeu de Scrabble. En fin de soirée la pluie s'arrête enfin. Nous allons au bar du camping boire une bière et y retrouvons tous nos amis allemands avec qui nous passons la fin de soirée.

18/12/2004

Ushuaia

On se lève à 8h : il pleut, il pleut et nous avons même quelques gros flocons de neige fondue à 9h. On bricole toute la matinée. Nos amis allemands décident de "changer de crèmerie" et vont chercher un campement libre aux abords du Parc. Guy et Carmen nous appellent, ils sont à Ushuaia mais dans un autre camping. L'après-midi nous partons nous promener en ville. Le soleil revient un peu en fin d'après-midi... on boit l'apéro pour fêter ça ! .

19/12/2004

Ushuaia

La matinée débute à 8h avec un peu de soleil. Après le petit déjeuner, nous travaillons à la mise à jour du site puis partons en ville au restaurant. Aujourd'hui, nous avons décidé de goûter la fameuse Centolla (spécialité d'Ushuaia) : une bête énorme entre le crabe royal et l'araignée de mer. Nous optons pour "la casa de los mariscos" dont nous avions entendu beaucoup de bien... nous confirmons ! La picada de mariscos en entrée suivie de la centolla : un pur régal... il y a bien longtemps que nous n'avions pas mangé quelque chose d'aussi fin et goûteux. Pour digérer tout ça, nous remontons au camping à pied (4 km au moins !) Le soleil nous honore toujours de sa présence, au milieu de nombreux nuages, certes ... mais au moins il ne pleut plus. Nous continuons la mise à jour du site.

20/12/2004

Ushuaia

Nous terminons la mise à jour du site puis commençons à préparer nos mails de vœux. Nous nous rendons à notre cyber-café préféré pour mettre en ligne la mise à jour du site. Nous déjeunons "en ville" d'une bonne pizza chez El Turco... Effectivement leurs pizzas sont bonnes (car ici en Argentine il faut se méfier de l'appellation pizza, c'est souvent une pâte très épaisse badigeonnée de sauce tomate !) Le soleil de ce matin laisse place à de gros nuages alors nous retournons au camping. Un peu de lecture puis en milieu d'après-midi, comme le temps semble se maintenir, nous sortons le scooter et partons en repérage dans les environs d'Ushuaia : d'abord, une station de remplissage de gaz où, peut-être, nous pourrons remplir notre réservoir vide. Ensuite nous montons au départ de la balade vers le glacier Martial pour voir les horaires d'ouverture du télésiège. Retour au camping juste avant les premières gouttes de pluie. Soirée cinéma grâce à notre micro qui lit les DVD.

21/12/2004

Ushuaia

Le temps est gris, on en profite pour ranger et nettoyer le garage et enlever la plaque de protection que nous avions mise pour le voyage sur le cargo ; on peut de nouveau accéder au garage par l'intérieur du camping car ce qui est très pratique. Après le déjeuner nous partons en ville en scooter pour gérer quelques appels téléphoniques et envoie de cartes de vœux. Un peu de lèche-vitrine (la rue principale d'Ushuaia est une succession de magasins et boutiques très attrayantes présentant de l'artisanat et des produits locaux). Nous rentrons au camping juste avant quelques gouttes de pluie qui se transforment en petits flocons de neige, mais ça ne dure pas. Aurons-nous de la neige pour Noël ? le patron du camping le souhaite et nous aussi peut-être un peu. Soirée jeux de cartes.

22/12/2004

Ushuaia

Grand soleil au réveil alors sans perdre de temps nous montons au glacier Martial pour faire la ballade. Le télésiège n'est pas encore ouvert alors pour patienter, nous allons boire un café à la Casa de Té : un très jolie chalet qui fait salon de thé dans la journée et restaurant le soir (avec notamment des fondues ... miam !) Nous prenons le télésiège qui nous amène au départ du sentier : 2 heures pour l'aller et le retour en longeant le torrent. Le glacier n'a rien d'extraordinaire, par contre la vue que nous avons sur Ushuaia, sa baie et le canal Beagle vaut à elle seule le déplacement. Nous descendons en ville prendre un déjeuner léger chez El Turco (ça devient presque notre cantine !) puis, toujours en scooter, nous allons à l'aéroport qui se trouve sur une presqu'île au milieu de la baie. Notre intuition était bonne, d'ici nous avons une très belle vue sur la ville d'Ushuaia adossée à la montagne et face à la baie : bonne séance photos. Après quelques courses au supermarché, nous revenons au camping. En soirée, nous décidons d'aller goûter les fondues de la Casa de Té : une fondue au fromage, suivie de la fondue au chocolat en dessert... un pur régal ; de plus le cadre est très chaleureux et le service parfait.

23/12/2004

Ushuaia

On en profite pour faire un peu d'entretien de Prosper... Il en a besoin car après les piste il faut le bichonner un peu !
On prépare aussi des mails à envoyer lors de notre prochain passage au cyber-café.
Le vent forcit dans l'après midi mais le temps reste acceptable. Aujourd'hui nous restons au camping et en profitons pour nous occuper de lessive et autres occupations de ce genre. Nous nous félicitons d'avoir décidé de passer Noël ici car c'est la première fois que nous nous posons aussi longtemps au même endroit et nous apprécions.

24/12/2004

Ushuaia

Il fait frais en cette veille de Noël !
En matinée nous partons en ville en scooter pour passer plusieurs heures sur Internet : l'envoi des mails de vœux à nos abonnés, à la famille, aux amis a pris du temps... Mais ça a marché et c'est le principal. Nous revenons au camping vers 15 h et préparons Prosper au départ du lendemain. Eh oui ! demain 25 décembre nous avons décidé de rouler car la piste jusqu'à Porvenir est longue et nous espérons qu'il n'y aura pas trop de monde pour ne pas "avaler" trop de poussière. Le soir nous faisons le réveillon au camping. 40 à 50 personnes pour participer à cette fête préparée depuis plusieurs jours par le patron du camping, sa femme et son second. Grande parilla avec agneau, bœuf et poulet grillés à la braise, salades, gâteaux et glace. La salle commune a été organisée et décorée pour l'occasion : le sapin, les guirlandes, les "Joyeux Noël" écrits dans toutes les langues sur des banderoles et les grandes tables en bois recouvertes de nappes et décorées. L'occasion de passer une très agréable soirée jusqu'à 2 h du matin, avec des Belges, Hollandais, Américain, Allemands... et une jeune fille française... de Nîmes qui connaît même notre village pour y avoir suivi un stage au centre linguistique ! Dans ces occasions on se rend compte combien le monde compte de "bourlingueurs". Tels sont sur la route depuis 10 ans en ayant pour seule maison le CC. D'autres voyagent à vélo depuis 3 ans. D'autres voyagent en CC environ 8 mois par an. Un autre, seul, parcours le monde en CC depuis des années. Tous sont passionnés et c'est très enrichissant de pouvoir discuter avec eux : on récolte des tonnes d'informations, on s'échange des "tuyaux" sur tel ou tel pays.
Une très belle soirée de réveillon... on a même vu, ou plutôt, entendu le Père Noël qui a même laissé une fenêtre ouverte après avoir déposé plein de cadeaux pour les enfants du patron du camping. Ah, ces regards émerveillés !

25/12/2004

C'est Noël - Départ d'Ushuai

On quitte Ushuaia un peu triste quand même !
C'est notre premier Noël de bourlingueurs. On roule pour se rapprocher de Porvenir au Chili où nous devons prendre un ferry pour Punta Arenas demain à 13h. On prend un jeune "routard" argentin au camping pour le déposer sur notre route. Il est très heureux et nous discutons beaucoup pendant le trajet : il a pris une sorte d'année sabbatique au milieu de ses études pour visiter son pays + la Bolivie et le Pérou. Nous déjeunons en cours de route au bord d'un ruisseau : poulet au curry, dulce de leche... royal ! On se remet de la piste très mauvaise qui dessert Ushuaia. Patricia conduit après le déjeuner jusqu'à Rio Grande. Sur le bord de la route, en lisière des forêts, on voit de nombreuses familles qui font le "méchoui" à la façon locale (façon "gaucho" : le mouton est écartelé et cuit verticalement). Ici, Noël a lieu pendant l'été austral et c'est donc la saison des grands barbecues champêtres.
Ensuite, bonne route jusqu'à San Sébastian, passage sans encombre des 2 frontières... les Joyeux Noëls échangés avec les douaniers sont sympathiques. Nous retrouvons la piste, mais elle est de bonne qualité jusqu'à Porvenir. On se félicite de rouler le jour de Noël, nous croisons à peine  4 ou 5 voitures sur 150 Km et aucun camion. Tant mieux car la piste est bonne mais étroite. Nous arrivons à Porvenir sous une pluie battante et nous nous installons à côté de l'embarcadère après avoir demandé l'autorisation à la capitainerie. L'accueil est toujours aussi chaleureux et sympathique, accompagné de la phrase rituelle : "si vous avez besoin de quoi que ce soit n'hésitez pas...."
La soirée est calme et nous nous reposons de cette étape éprouvante : 450 Km dont 200 de pistes avec environ 50 détestables et 30 médiocres. 
On fait sauter le bouchon de champagne : Mercier rosé... Argentin ! pour fêter notre Noël.

Etape à Porvenir (Chili)

La suite sur le è Récit Chili

2/01/2005

Départ de Torres del Paine

Temps maussade au réveil puis le soleil arrive. Nous quittons ce parc où nous avons passé un excellent séjour, même si le temps ne nous a pas permis de faire les ballades prévues. Mais quand le soleil est là, c'est sublime et nous avions un bivouac de rêve… avec des compagnons de réveillon adorables.

Après 100 Km de pistes et une pause déjeuner, passage de la frontière chilienne puis quelques kilomètres après, argentine. Formalités assez rapides malgré la présence de bus devant nous. Encore quelques petits km de piste et nous retrouvons une belle route goudronnée toute neuve pour aller vers Esperanza puis El Calafate. En cours de route nous avons vu encore de gros troupeaux de guanacos, de belles familles de nandus et même un petit renard gris qui nous a tenu compagnie pour déjeuner. En même temps que la route goudronnée, nous avons retrouvé les vastes plaines arides de la Patagonie Argentine. L'arrivée sur El Calafate permet de découvrir et d'admirer le Lago Argentino couleur bleu/vert laiteux. Arrivés en ville, nous retrouvons Eric et Michèle. On fait quelques courses + Internet et on va dîner ensemble dans un tenedor libre. Le temps est chaud et ensoleillé et nous décidons de partir dès demain au glacier Perito Moreno pour profiter de ce temps assez exceptionnel dans la région. Nous passons la nuit dans une rue près du centre ville.

Etape à El Calafate (Argentine)

3/01/2005

Départ d'El Calafate

Temps superbe toute la journée… on en espérait pas tant. Nous partons pour le Parc National des Glaciers. Bonne route sur 50 km puis 30 km de piste assez mauvaise. A un détour de la route, nous découvrons enfin la merveille des merveilles : le glacier Perito Moreno. Nous pouvons ensuite le voir de très près grâce à des passerelles qui mènent à des terrasses sur 3 niveaux différents. Quelle émotion devant cet immense glacier dont le dessus fait penser à une omelette norvégienne géante et dont les parois abruptes de plus de 60 mètres de haut tombent à pic dans le Lago Argentino. On découvre sur les parois, différents degrés de bleu en fonction de l'ancienneté de la glace. Difficile de décrire toute la beauté de ce panorama sous un soleil radieux, on passe plusieurs heures à l'admirer. Le glacier travaille : il craque, il grince, et lorsque des morceaux de glace se détachent pour tomber dans le lac ça fait un bruit incroyable grâce à l'écho. On déjeune sur le parking puis on retourne l'admirer l'après midi. Le soir, après en avoir demandé l'autorisation à la police, avec Eric et Michèle nous nous installons sur le parking face au glacier pour la nuit… le bonheur total ! dans la journée il y a beaucoup de monde, de bus… mais le soir c'est le grand calme. A 20 h nous redescendons à la première terrasse avec Eric et Michèle… et le ti'punch et le whisky. Et là, le bonheur, tout en buvant l'apéro nous admirons les pans de glaciers qui tombent en quantité suite à cette journée ensoleillée…. Le paradis ! Depuis le camping car, nous pouvons continuer à nous gaver de la vue du glacier. Très bonne nuit… nos 2 campings car étaient seuls sur le parking. Le glacier craque dans la nuit et nous entendons les bruits provoqués par les chutes de glaces ; c'est féerique. Réveil à 6h30, il fait 11° dehors et le temps est un peu couvert. Mais à 7h30, le soleil apparaît et nous éclaire le glacier sous un autre angle. Une nouvelle incursion à la première terrasse pour l'admirer dans cette lueur matinale… et de plus nous avons le Perito Moreno rien que pour nous, seuls au monde… que rêver de plus ?

Etape au Perito Moreno

4/01/2005

Retour à El Calafate

Après la piste au début, nous retrouvons la bonne route qui nous ramène à El Calafate. Nous passons au Bureau Touristique puis nous visitons 2 campings qui ne nous tentent pas. Nous passons demander à la police où nous pouvons passer la nuit, ils nous indiquent le parking à côté du terminal des bus, c'est sécurisé. Nous profitons d'une lavanderia pour faire laver notre linge (très pratique, on le dépose dans la matinée, il est restitué le soir, propre, sec et plié… pour 2 €). Nous passons au cybercafé et visitons cette petite ville avec de belles échoppes artisanales et beaucoup de jolis maisons ou boutiques en bois.  Nous buvons l'apéro avec Eric et Michèle qui nous ont rejoints. Après une nuit calme, nos 2 camping-cars repartent chacun de leur côté. Eux vont remonter par la route 40 (800 Km de pistes !) et nous, nous retournons sur la côte atlantique (où la route est asphaltée) pour remonter et revenir ensuite vers la région de Bariloche, plus au Nord.

5/01/2005

Départ d'El Calafate

Après les "au revoir" à Eric et Michèle, direction Rio Gallegos puis arrivée, après 475 km de route, au camping Isla Pavon à Cte Piedra Buena. Bonne route avec un vent assez fort. Nous avons retrouvé la Route 3, ses camions qui nous saluent, la pampa aride et le vent… Au camping, il y a peu de monde ce qui est étonnant car en janvier et février, ce sont les grandes vacances d'été… austral ! Un peu de pluie et un peu de grêle saluent notre installation. Nous avons quand même retrouvé un peu plus de chaleur ici et ce n'est pas désagréable. Soirée cinéma : un DVD projeté sur le micro.

Etape à Comandante Luis Piedra Buena

6/01/2005

Départ de Cdte Piedra Buena

Bonne nuit, 10° au réveil, très beau soleil et vent. Nous reprenons la route à travers les grandes étendues de steppes arides avec beaucoup de vent, ce qui oblige à "lever le pied" pour ne pas zigzaguer sur toute la largeur de la route. Arrivés à Puerto San Julian, nous nous installons au camping municipal (comme la dernière fois que nous étions passés par là) après avoir vainement essayé de faire le plein de gaz. Très bon accueil de la charmante gérante qui nous reconnaît. Nous préparons des mails sur un CD puis partons à pied au cybercafé. Echec des envois, Wanadoo a des soucis… nous y retournerons demain. Nous en profitons pour nous promener dans cette petite ville de bord de mer. Après dîner, Patricia passe un long moment sur le micro à taper les récits détaillés. De nombreux campeurs arrivent en fin de journée mais la nuit sera calme.

Etape à Puerto San Julian

7/01/2005

Départ de Puerto San Julian

Très beau soleil et pas de vent au réveil à 7h. Une fois prêts, nous quittons le camping et passons par le cybercafé pour effectuer nos envois de mails… pas de chance ils sont tous fermés à cette heure matinale. Nous prenons la route et, en croisant un camion, recevons un beau caillou sur le pare-brise qui nous fait un joli petit trou. Nous nous arrêtons et réparons grâce à notre "kit miracle" ! Longue route, bonne mais avec un vent terrible qui oblige à ralentir fortement pour ne pas se déporter. Grande chaleur aussi : vive la climatisation. Nous avons déjeuné dans un petit resto type routier, bon "bife de chorizo", sympa et pas cher. Arrêt à Caleta Olivia où nous essayons, sans succès, d'accéder à Internet. On file vers Rada Tilly où l'on retrouve "notre place habituelle" au camping municipal. Toute la journée nous avons eu beaucoup de trafic sur la route 3, vacances obligent ! Le vent terrible continue à souffler toute la soirée.

Etape à Villa Rada Tilly

8/01/2005

Villa Rada Tilly

Nuit moyenne car les argentins sont en vacances et en profitent… même la nuit ! Journée tranquille : nous allons à Comodoro Rivadavia en scooter pour repérer le garage FIAT où nous avons rendez-vous lundi matin. Nous nous sommes renseignés à l'Office du Tourisme pour le remplissage de nos réservoirs de gaz. Nous avons une adresse… Après une promenade dans la rue principale de Comodoro, nous déjeunons dans un tenedor libre, puis retour au camping pour un grand nettoyage de l'intérieur de Prosper (vive les pistes et la poussière !!!) A notre arrivée, un "centre aéré" au complet, animateurs en tête, nous attendent pour poser un tas de questions sur Prosper, notre voyage… des jeunes filles veulent aussi en savoir plus. Des Belges viennent aussi faire la causette. Sympa tout ça ! En soirée nous partons balader à pied dans Rada Tilly et voyons arriver Guy et Carmen. C'est samedi soir et de nombreux groupes de jeunes s'installent au camping avec leur sono à fond… ça promet !

9/01/2005

Villa Rada Tilly

Nos craintes étaient justifiées… la musique à fond a duré toute la nuit, sans une minute de répit ; à 8h du matin ça continue toujours… étonnant que les responsables du camping ne réagissent pas. Puis tout ce beau monde plie les tentes et à midi il n'y a plus personne. Ce sont bien des jeunes qui ne viennent là que pour la nuit du samedi au dimande (ça leur coûte moins cher qu'une entrée en boîte de nuit + l'after !). C'est donc un camping à éviter le week-end. Cette parenthèse étant fermée, le matin nous sommes allés à pied au village pour Internet et quelques courses. L'après midi il fait 35° dans Prosper, une petite sieste, travail sur la mise à jour du site, puis nous buvons l'apéro chez Guy et Carmen. Soirée tranquille et calme… les bringueurs sont partis !

10/01/2005

Villa Rada Tilly

Bonne nuit, calme et assez fraiche. Nous partons à Comodoro pour notre rendez-vous chez FIAT. Nous avons pris ce rendez-vous pour faire vérifier la direction de Prosper qui, nous semble-t-il, n'a pas aimé les centaines de km effectués sur pistes. Le garagiste est très sympa mais… ne trouve rien d'anormal à notre direction… il faudra surveiller le niveau du liquide ! Il change le filtre à air qui en avait bien besoin, refait les différents niveau et effectue un bon nettoyage du moteur de Prosper avec l'aide de ses 2 fils qui l'aident pendant les vacances scolaires. L'épouse du garagiste qui s'occupe de toute la partie administrative, est très intéressée par Prosper et nous lui proposons de visiter l'intérieur… elle est râvie et toute la famille suit la visite. Après avoir bu le maté et discuté de notre voyage avec toute la famille, nous quittons ces gens très chaleureux. L'après-midi, nous dépoussiérons Prosper au jet d'eau, puis un peu de lessive et une soirée calme. Le vent est toujours aussi violent.

11/01/2005

Départ de Villa Rada Tilly

Très beau soleil au réveil, mais quel vent !! presque du jamais vu et pourtant depuis 2 mois que nous arpentons la Patagonie nous commencons à bien connaître ses vents terribles. Route très pénible donc, on roule doucement et malgré ce c'est vraiment du sport. Nous nous arrêtons après Sarmiento pour déjeuner, plus ou moins à l'abri… Prosper se balance tellement qu'on pourrait presque avoir le mal de mer ! Plus loin, nous nous arrêtons pour scotcher les lanterneaux qui menacent d'être arrachés par le vent. Plus loin encore c'est la panne sèche. Il faut dire qu'on frôle les 16 litres au 100 avec ce foutu vent ! Heureusement… nous avons notre jerrican et pouvons arriver jusqu'à la station de Gobernador Costa qui se trouve à peine à 7 km ! En Argentine, vu les grandes distances qui peuvent séparer 2 villes et la rareté des stations services entre 2 villes, nous avons un jerrican de gaz oil dans le coffre au cas où… notre prudence a été récompensée !  On se pose à 18h30 en face du poste de police de cette petite ville, après avoir fait le plein.  C'était la première fois "qu'on faisait le coup de la panne" à Patricia !

Etape à Gobernador Costa

12/01/2005

Départ de Gobernador Costa

Lever… 9h ! après une nuit bonne et calme. Le vent était parti hier soir… va-t-il revenir ? Nous prenons la route 40 en direction d'Esquel. Mais ici, sur ce tronçon, la route 40 est goudronnée… Ouf ! même si elle n'est pas avare de trous, de dégradations importantes à certains endroits, ça vaut mieux que de la piste. Et, cerise sur le gâteau, le vent reste très "raisonnable". Arrivés à Esquel, nous nous posons au camping La Rural : très agréable, bien abrité, herbe partout, chacun son barbecue… On s'installe bien et pour plusieurs jours. Ce matin on s'est rendu compte qu'on avait un peu abîmé Prosper sur un angle haut arrière, en frottant d'un peu trop près un arbre lors d'une manœuvre. A suivre, en attendant on a mis un bon scotch sur la cassure. Nous partons en scooter au centre ville qui se trouve à 2 Km de là pour faire un peu de repérage, quelques courses et un passage au cybercafé.

Etape à Esquel

13-18/01/05

Esquel

Nous profitons de ces quelques jours à Esquel, bien installés dans ce joli et très agréable camping, pour effectuer quelques petites réparations sur Prosper et le bichonner un peu,  prendre le temps de faire des parillas sur notre BBQ, un peu de farniente, de la lessive. Nous passons également du temps sur Internet et préparons activement la prochaine mise à jour du site. Nous consacrons aussi du temps aux balades à pieds et en scooter pour visiter les environs. Le temps reste ensoleillé, même si quelques matinées débutent dans les nuages ; le vent est toujours présent, plus ou moins fort mais jamais aussi violent qu'en Patagonie du sud. Nous pouvons vérifier une fois de plus que les argentins aiment venir camper en famille le week-end… et ne sont pas effrayés à l'idée de monter une tente à 2 ou 3 heures du matin !

Nous avons visité Trevelin, qui nous a déçu car nous nous étions imaginé une cité plus animée, la station de ski de Esquel, La Hoya, qui elle aussi apparaît bien désuète (peut être qu'en hiver, avec de la neige, ….).

A contrario, Esquel nous est apparu "agréable à vivre".

Nous en avons aussi profité pour effectuer quelques réparations sur Prosper, suite aux maltraitements que nous lui avions fait subir : le boiler menaçait de prendre la tangente, un rideau était vraiment malade, le marchepied électrique était en grève (on suppose !), la charnière de la portière côté chauffeur qu'une rafale de vent plus forte que les autres avait cassée, … plus d'autres bricoles mais qui ont leur importance pour notre vie au quotidien.

Ayant du temps à consacrer au site, nous avons "relooké" tous les récits détaillés et mis à jour quelques nouvelles pages.

C'est parfaitement "à jour" que nous quittons Esquel pour faire étape à El Bolson.

Pendant notre séjour, nous avons encore pu observer que les Argentins adorent le mate ! Nous les voyons avec leur mate (le récipient) et leur bombilla (pipette qui joue aussi le rôle de filtre) à tous moments de la journée. Nous avons même découvert, dans une station service, qu'il existait de très grandes bouilloires (qui ressemblent à un grand chauffe eau électrique), afin que les clients puissent remplir leur thermos d'eau chaude pour faire infuser l'herbe à mate ! Une institution !

Dans les campings de cette région, très très peu de touristes étrangers. 99,9% des campeurs sont Argentins. Quelques (rares) Chiliens, et encore plus rares des Européens, font les 0,1% qui restent.

19/01/05

Départ d'Esquel

Avant de prendre la route nous passons par le locutorio pour téléphoner, envoyer un fax et voir nos mails sur internet. Nous espérions pouvoir mettre en ligne la mise à jour de notre site avant de quitter Esquel mais Wanadoo n'a toujours pas terminé ses travaux sur les serveurs… on verra donc plus tard. Des touristes français de l'Ile de Ré viennent nous saluer et nous discutons un moment ; ça fait plaisir de parler avec des français.

La route d'Esquel à El Bolson est très agréable avec des forêts, des montagnes aux sommets enneigés, de vastes plaines verdoyantes.  Arrivés à El Bolson, nous déjeunons en ville puis allons nous installer au camping El Chacra. Nous partons visiter la ville à pied sous un beau et chaud soleil, c'est petit et mignon mais pas grand chose à voir. De retour au camping nous prenons une bonne douche et au retour, nous avons la surprise de trouver un jeune couple en train de monter sa tente tout contre Prosper… on n'a jamais vu ça ; ils plantent leurs piquets carrément sous Prosper. Patricia va expliquer au gardien du camping que ça n'est pas possible… rien à faire, ils n'ont pas la même notion que nous de la promiscuité ! l'important pour eux dans un camping, c'est de pouvoir disposer d'un "fogon" pour faire leur parilla et d'une table… quitte à se coller à d'autres campeurs. Nous récupérons la nuit payée d'avance et partons en direction de Bariloche. La route nous offre des paysages et des panoramas magnifiques avec des lacs sur fond de sommets enneigés.  Nous bénéficions en plus de la lumière du soleil couchant… un pur ravissement pour les yeux !

Enfin à 20h30 nous arrivons à Bariloche : la banlieue pas terrible, mais le centre semble animé et sympa.  Nous prenons la route qui va au Llao Llao en longeant le lac Nahuel Huapi. Route très agréable, bordée de très jolies maisons, hôtels, auberges fabriqués en rondins de bois, jardins très fleuris… on se croirait effectivement en Suisse. Le premier camping que nous visitons est très chargé, il y a une longue file d'attente à l'entrée… nous continuons la route jusqu'au camping Pétunia qui est complet mais la patronne très sympa nous propose de passer la nuit sur le parking juste à l'entrée. Ouf… on va y arriver ! (il faut dire que Bariloche est très touristique, c'est la haute saison et de plus, le camping sauvage est interdit ici).

Nous discutons avec un jeune couple d'argentins, très sympas, qui voulaient nous souhaiter la bienvenue dans leur pays et avoir des infos sur notre "Tour du Monde".

Etape à San Carlos de Bariloche

20/01/2005

San Carlos de Bariloche

Nous laissons Prosper sous bonne surveillance  de la patronne du camping et prenons le bus jusqu'au centre ville de Bariloche. Nous pensons à Luc et Corinne qui se sont fait cambrioler leur camping car, ici, deux mois auparavant.

Nous visitons cette ville très jolie dans son centre. C'est très commerçant et animé, très touristique aussi. Le chocolat étant la spécialité de Bariloche, de nombreux grands magasins spécialisés en proposent : ce sont carrément des supermarchés du chocolat et nous y entrons uniquement pour le plaisir des yeux ! Nous voyons beaucoup de très belles constructions en rondins de bois (hôtels, restaurants, boutiques…) même les supermarchés sont faits dans ce style.

Nous nous promenons au bord du lac et faisons quelques photos tant l'environnement est beau. De plus, nous avons un temps magnifique. Nous déjeunons dans un resto genre pub irlandais et au moment du café, qui voyons-nous passer devant le resto : Peter, Helena, Maria et Andréas. Quel plaisir de les retrouver ici. Nous prenons le café tous ensemble en nous racontant mutuellement nos parcours depuis notre dernière rencontre à Ushuaia. Ils repartent cet après midi même pour le Chili. Nous nous séparons et rentrons au camping où nous réorganisons le chargement de Prosper pour alléger l'arrière (ces derniers jours nous avions constaté un "guidonnage" important).

Une famille de Coréens vient faire un brin de causette.

21/01/2005

Départ de San Carlos de Bariloche

Une toute petite pluie nous réveille à 6h45. En quittant le camping, nous faisons d'abord le "circuito chico" qui passe par la pointe Llao Llao. Des points de vue superbes sur les lacs, des résidences magnifiques, de la verdure, de beaux arbres, des fleurs… vraiment un très joli coin… dommage que le temps soit si couvert. Ensuite, route vers Villa la Angostura. La pluie revient assez fort et atteint son point culminant à notre arrivée dans cette petite ville très jolie et très animée malgré le mauvais temps. Nous nous renseignons à un camping : les prix sont 3 fois plus chers que d'habitude. Nous repartons et déjeunons garés dans un coin calme au Puerto de la ville.  Vu le temps, nous décidons de continuer notre route vers le Chili. Cette route a la réputation d'être agréable et d'offrir de très beaux panoramas mais aujourd'hui, l'horizon est complètement bouché et nous empêche de les savourer. Le passage des frontières Argentine et Chili est un peu laborieux car il y a beaucoup de monde. Nous arrivons enfin au camping Chanleufu à Aguas Calientes dans le parc national Puyehue. Emplacement sympa, au bord de la rivière. Le gardien du camping, adorable, est aux petits soins pour nous. Un rayon de soleil pointe son nez vers 18h30, mais presque aussitôt, grêle, flocons, grosse pluie…  La soirée se passe au sec et au chaud dans Prosper.

Etape à Aguas Calientes (Chili)

La suite sur le è Récit Chili

13/02/2005

Départ de Renaca

Le soleil étant toujours là, nous décidons de quitter la côte Chilienne pour retourner en Argentine en traversant la Cordillère des Andes. Nous quittons Renaca et Cesar Manuel, l'adorable gardien du camping, avec un petit regret. Au départ, très jolie route côtière jusqu'à Concon. L'océan est aussi bleu que le ciel. Nous traversons ensuite de grandes zones maraîchères, fruitières et horticoles. Pause dans une station Copec pour le déjeuner avec, en toile de fond, les Andes magnifiques. Nous nous rapprochons de ces dernières et de la frontière en début d'après midi. Passage du col/poste frontière à 3200 mètres. Les formalités approfondies + visite du CC prennent une grosse demi-heure. Nous revoilà en Argentine. Arrêt au Puente del Inca pour admirer le panorama et voir de près les anciennes thermes où l'eau sort toujours à 36°. Arrivée en soirée à Uspallata où nous commençons par une visite à l'office du tourisme et une bonne parilla au petit resto typique qui se trouve juste à côté. Nous nous installons ensuite au camping municipal… gratuit ! Nous sommes encore à 1924 mètres d'altitude. La route au travers de la Cordillère pour arriver ici est super belle : nous avons aperçu l'Aconcagua dont la partie supérieure est toujours enneigée et son sommet (6959 mètres) dans les nuages.  Des montagnes incroyablement colorées et belles se succèdent. Nous fêtons la St Valentin avec du champagne rosé Mercier argentin.

Etape à Uspallata (Argentine)

14/02/2005

Départ de Uspallata

C'est la St Valentin… et il fait très beau au réveil.

Le début de la route d'Uspallata à Mendoza est magnifique. Elle est située dans une vallée encadrée de montagnes aux multiples couleurs : ocres majoritaires, gris, blanc, verdâtre, orange. On imagine le bouleversement qu'a dû représenter l'apparition de ces montagnes. De plus, aujourd'hui, l'éclairage par le soleil est optimal. Sur la fin on rejoint la vallée verdoyante de Mendoza. Nous allons directement au centre ville, nous nous garons en face de l'Office du Tourisme et devinez qui frappe à la vitre ? Christine et Jürgens… incroyable ! nous nous étions donné rendez-vous à 2 ou 3 jours près et voilà.  Nous allons nous installer au même camping qu'eux (Las Crurrasqueras del Parque) dans le Parc San Martin, le plus proche du centre ville. L'après-midi, nous partons en ville en scooter à la recherche de pneus Michelin pour Prosper ; nous les trouvons et convenons de les faire monter lorsque nous quitterons Mendoza. On navigue un peu avec le scooter au centre ville pour repérer les lieux. En soirée on fête nos retrouvailles avec Christine et Jürgens autour de l'apéritif accompagné d'empanadas. Arrivent au camping, Willie et Klaas, un couple de Hollandais avec qui nous avions passé le réveillon de Noël à Ushuaia ; ça fait plaisir de se retrouver comme ça au hasard des étapes.

Nous passons une très bonne nuit dans une ambiance africaine : les lions du zoo voisin se mettent à rugir dès l'aube et réveillent tous les autres animaux qui ne veulent pas être en reste.

Etape à Mendoza

15/02/2005

A Mendoza

Il fait très beau. Nous partons en ville en scooter pour trouver une laverie, un cybercafé où l'on peut connecter notre PC, l'Alliance Française. L'après-midi, nous "repensons" la suite de notre voyage au Mexique, aux USA et au Canada et nous envisageons de faire une incursion au Guatemala. Soirée Parilla organisée par Christine et Jürgens, avec Klaas et Willie et… Fonda leur adorable chienne. Très bonne soirée, beaucoup d'ambiance autour des récits de voyage des uns et des autres, accompagnés à la guitare par Willie qui nous régale de belles mélodies très bien exécutées.

16/02/2005

A Mendoza

Lever à 8h après une très bonne nuit… africaine. Aujourd'hui on va visiter des bodegas avec Christine et Jürgens : Bodega Lopez, grande et industrielle… très organisée pour les "visite de touristes" et la Bodega Vina del Cerro qui, au contraire est une petite bodega familiale et entièrement artisanale… d'ailleurs leur vin est bien meilleur et nous repartons chacun avec une bouteille. Retour au camping en fin d'après-midi et nous partons en ville en scooter pour déposer le linge à la laverie et passer à Internet. Soirée calme avec nos amis, on échange nos bons tuyaux et nos meilleurs DVD.

17/02/2005

A Mendoza

Klaas et Willie partent ce matin vers le Chili. Avec Christine et Jürgens nous allons déjeuner dans un tenedor libre que Klaas et Willie nous avait recommandé. Ce tenedor libre est assez extraordinaire : pour 12 pesos (environ 3 €), des dizaines et des dizaines de plats à volonté : des grillades, des salades, des légumes, de la paella, des pâtes, des plats asiatiques, du poisson, des fruits, des desserts, des crêpes. Un régal… gargantuesque ! Après ce bon déjeuner, balade à pied dans Mendoza pour digérer. Toutes les rues et avenues sont agréablement ombragées. Les magasins, à 99% sont fermés jusqu'à 17h (la sieste est sacrée ici). Très grosse chaleur actuellement. Retour au camping… il fait 38° ! Soirée apéro avec Christine et Jürgens… on attend un peu la fraîche pour se coucher !

Adresse du Tenedor libre recommandable : Las TinajasLavalle 38 à Mendoza.

18/02/2005

A Mendoza

De bonne heure, dans la relative fraîcheur matinale, nous partons visiter le zoo. Très intéressante visite. Ce zoo est très bien tenu et présente un éventail pratiquement complet des animaux avec leurs petits. Beaucoup d'espace pour chaque espèce et beaucoup de végétation. Retour au camping pour déjeuner puis après-midi en ville. En fin d'après-midi, nous recevons la visite de Maksi avec un de ses amis. Maksi habite Mendoza, il nous avait vu passer en ville à notre arrivée, avait relevé notre adresse Web sur Prosper et nous avait envoyé un mail. Nous lui avions répondu de passer nous voir au camping.  Jeune très dynamique qui fait des études de tourisme. Nous buvons l'apéro ensemble et passons un moment très sympathique à discuter avec lui. Salut à toi Maksi !

Soirée tranquille. C'est vendredi soir et les familles affluent au camping. Il fait très chaud.

19/02/2005

A Mendoza

Visite de Mendoza à pied : les jolies places de l'Independancia, d'Italia, de Espagna, les belles avenues très ombragées, les magasins très actifs en ce samedi matin juste quelques jours avant la rentrée scolaire.  On fait nos achats pour une bonne parilla et nous invitons Christine et Jürgens à la partager le soir avec nous. Nous savourons ces soirées très conviviales en leur compagnie et les discussions vont bon train.

20/02/2005

A Mendoza

Encore une très chaude journée. On bricole sur et dans Prosper : on répare, revisse… Puis petit tour en ville en scooter. Pas grande animation sauf dans le parc San Martin plein de monde : jogging, balades… Au camping, rencontre avec un cycliste français qui visite l'Amérique du Sud… respect ! et un couple d'Allemands déjà vu à Ushuaia pour Noël. La chaleur est accablante et on manque un peu de courage pour bouger, alors nous continuons à préparer la suite de notre périple.

21/02/2005

Départ de Mendoza

Temps maussade à 7h15 au réveil. Nous finissons de ranger toutes les affaires pour partir. Nous faisons nos "au revoir" à Christine et Jürgens, sachant que nous ne les reverrons pas avant longtemps car nos itinéraires divergent à partir d'ici : ils partent vers le nord et la Bolivie et le Pérou, nous partons vers l'Est et l'Uruguay et le Brésil. A la prochaine chers amis !

Nous nous arrêtons chez Michelin pour faire changer nos pneus avant. Tout est OK. Ensuite nous allons faire le plein de gaz. Opération un peu laborieuse mais gens très très sympas et persévérants ; on finit par y arriver. On en tire une bonne leçon : il faut qu'on se fabrique un raccord avec une purge d'air. Enfin nous prenons la route. Tout d'abord, nous traversons des zones de vignes et de vergers, ensuite nous retrouvons les plaines assez verdoyantes par ici. A Mercedes, après avoir vu que le seul camping était occupé par la fête de la musique, nous allons nous poser pour la nuit dans une station YPF à 1Km de la sortie de la ville. Accueil super sympa, discussion avec le marchand de glace. Nuit très très chaude : 30° à 1h du matin, 27° à 7h du matin… inutile de dire que le sommeil a été très moyen !

Etape à Villa Mercedes

22/02/2005

Départ de Villa Mercedes

Au départ, nous avons encore l'autoroute puis très rapidement la belle nationale 7. Nous retrouvons les grands troupeaux de bovins dans de beaux pâturages verts où poussent naturellement des herbes de la Pampa avec leurs plumeaux argentés ou rosés… c'est normal car la RN7 longe la province de la Pampa. Ensuite le paysage se transforme pour ressembler étrangement à notre camargue. Pour déjeuner nous nous arrêtons dans un petit resto au bord de la route où pour 10 pesos par personne (2,5 €), nous avons un repas complet. Bonne route jusqu'à Colon par la route 8. Paysage de vastes plaines plantées de soja, donc verdoyantes. Nous nous installons au camping Club Alianza ; très bien : beaux emplacements ombragés, un lac artificiel, grande piscine. On apprécie car il fait 32°.

Très bonne nuit avec une fraîcheur toute relative mais au moins ici, contrairement au parking de la station, on peut tout ouvrir pour laisser passer l'air.

Etape à Colon

23/02/2005

Départ de Colon

Très beau temps au réveil à 7h, ça va encore cogner aujourd'hui ! Nous quittons Colon par la route 8 et continuons à longer d'immenses plaines de culture de soja. Certaines zones sont des cultures expérimentales appartenant à des grands laboratoires de recherche agronomique et génétiques… ça sent très fort les OGM ! Nous nous arrêtons à Pergamino chez Michelin pour changer nos 2 pneus arrière cette fois et faire réparer le pare-brise qui avait un bel impact. Nous en profitons aussi pour acheter le nécessaire pour fabriquer une purge au tuyau de remplissage du gaz. Nous reprenons la route en direction de Buenos Aires et constatons que malgré ses 4 pneus neufs, Prosper vibre toujours très fort à 60-70 Km/h… ça va être plus compliqué que prévu !

Arrivés à Buenos Aires, nous nous dirigeons directement vers le parking indiqué par des camping-caristes. Super bien placé, à deux pas du centre ville. Deux autres camping-car sont déjà là. Le parking est assez petit et se trouve juste à la sortie du débarcadère des cargos, à droite (angle de Comodore Py et Ing. Quartino) 7 €/jour – entrée par les panneaux jaunes. Pas vraiment calme car fréquenté par les gros camions qui passent la nuit là avant de charger ou décharger et proche des grandes avenues. Mais très pratique et ombragé par des peupliers immenses.

Etape à Buenos Aires

24/02/2005

A Buenos Aires

Nuit très moyenne car grosse chaleur, le thermomètre ne descend guère en dessous de 30° ; beaucoup de moustiques aussi  car il y a beaucoup d'humidité dans l'air. Aujourd'hui ballade dans le microcentro avec un long passage par Internet pour charger le site chez notre nouvel hébergeur : Oxito.

Les rues piétonnes du centre sont remplies de monde. Les galeries commerciales sont superbes et les boutiques nombreuses. Ca respire un air différent de ce que l'on a vu en Argentine jusqu'à maintenant : plus d'argent et de moyens.

De retour au camping-car, un gros orage éclate et rafraîchit l'atmosphère… ça fait du bien.

25/02/2005

A Buenos Aires

Seulement 25° au réveil à 7h ! Ce matin nous allons au garage FIAT auquel nous avons téléphoné hier, toujours pour le problème de vibration… on croise les doigts ! Bilan de la visite au garage et des essais effectués : problème de transmission, cardans et/ou axes tordus ? on ne sait pas encore. Nous reviendrons lundi matin dès 8h et ils s'attaqueront au problème.

Après-midi et début de soirée en ville. Très animé vers 19h avec les danseurs de tango dans la rue. Certains sont superbes !

Soirée calme et bonne nuit assez fraîche.

26/02/2005

A Buenos Aires

Le matin, ballade dans le microcentro puis à 13h visite guidée du Théâtre Colon. Nous commençons par le sous-sol, immense, où sont fabriqués et stockés les décors, les ateliers de confection des costumes (qui travaillent même en ce samedi), les vestiaires où sont rangés les costumes des différentes pièces ainsi que des centaines de paires de chaussures et de bottes de toutes époques, des chapeaux en tous genres, coiffes, diadèmes…. Ça fait rêver. Nous voyons aussi de nombreuses salles de danse où se déroulent des répétitions de ballets. Ensuite, le clou de la visite, la grande salle du théâtre, magnifique, très richement décoré avec ses étages de loges élégantes et la loge présidentielle. Au plafond, une magnifique coupole peinte. Un très bon moment et une visite très intéressante. Ensuite nous remontons l'immense avenue 9 de Julio (la plus large avenue du monde avec ses 125 mètres), jusqu'au quartier Recoleta où se trouvent, entre autre, l'Ambassade de France dans son superbe pavillon. Ce quartier, avec ses immeubles magnifiques, ses galeries de peinture, ses grands arbres le long des avenues, respire le luxe.  Y-a-t-il (au moins) 2 Argentines ? nous sommes tentés de répondre oui, après ces visites de Buenos Aires centre où les belles boutiques sont légions, les beaux immeubles nombreux, les gens ont des allures "aisées". Tout ceci contraste avec ce que nous avions vu jusqu'alors.

Nous revenons au CC les pieds bien fatigués. Le camping car allemand est parti ce matin et les suisses avec leur super Mercedes 6 roues, sont partis ce soir sans même nous dire au revoir… Au fait, pour l'anecdote : pour le prix de leur super Mercedes, on peut s'acheter 20 Prosper … oui 20 Prosper ! son poids : 17 tonnes !

27/02/2005

A Buenos Aires

Aujourd'hui, promenade dans le quartier San Telmo avec ses antiquaires, ses artisans, des airs de tango qui sortent par toutes les fenêtres, son marché sur la plaza Dorrego avec des danseurs de tango, ses peintres. Ambiance super sympa. Déjeuner dans un petit resto qui borde la place. Ensuite, toujours à pieds, nous remontons vers Puerto Madero. En passant, nous pouvons admirer la casa de Gobierno où siège le gouvernement. Nous longeons les quais de Puerto Madero où une belle promenade a été aménagée, beaucoup de restos et cafés chics, le yacht club, le Hilton, de nombreux sièges de sociétés… Promenade agréable, il fait beau et chaud. Nous revenons au CC, ravis de toutes les choses super jolies et intéressantes que nous avons vues aujourd'hui.

28/02/2005

A Buenos Aires

Température assez fraîche au lever à 5 h ! Nous partons au garage Fiat à 6h car il se trouve à l'autre bout de la ville et nous voulons passer avant les embouteillages. Nous y sommes à 7h et attendons l'ouverture.

Démontage de la transmission… Prosper se retrouve sur cales… les pièces seront prêtes en fin de journée. Nous prenons un taxi pour aller visiter le quartier de la Boca et plus particulièrement le Caminito, l'une des rues les plus célèbres de Buenos Aires où sous l'impulsion du peintre Quinquela Martin, les habitants de la rue ont peint leur maison de toutes les couleurs. De plus, la municipalité a autorisé les habitants du quartiers (ayant une forte fibre artistique) à exposer leurs œuvres devant leur porte. Aujourd'hui, ça donne une rue très colorée où les artisans et les peintres sont au coude à coude. Nous déjeunons dans un petit resto du quartier et retournons au CC vers 15h. Il faudra attendre jusqu'à 17h pour qu'il se passe quelque chose : les pièces sont revenus de "réparation", certaines parties ont été remplacées et d'autres redressées. On "remonte" Prosper, on part l'essayer avec le "Jefe"… c'est mieux mais pas parfait, il reste toujours un petit balancement. Rendez-vous pris pour demain matin 8h. Nous passons la nuit sur le parking de la station service qui se trouve juste à côté de Fiat.

1er/03/2005

Départ de Buenos Aires

Bonne nuit grâce aux boules Quies car beaucoup de trafic. Au lever il fait seulement 17°… un vrai bonheur !

Nouvelle journée qui démarre chez Fiat ; au programme : vérification des accroches du moteur. On change un support, on fait un essai sur autoroute : toujours pareil ! On pense qu'une des pièces changée ou réparée hier n'est pas bonne. On redémonte, on renvoie la pièce en atelier… on attend jusqu'à 18h. La pièce revient on la remonte, on part essayer avec le Jefe et, Oh miracle ! tout est parfait… on en pleurerait presque de joie !

On demande la facture et à tout hasard on demande si la garantie peut jouer. Et Oh ! Deuxième miracle ! un représentant de FIAT Argentine est là, Felix Mateo Ferraiolo, Responsable des services techniques de Fiat Argentine et en 3 coups de téléphone, il règle tout ça et nous annonce que tout est pris en charge par FIAT. On n'en croit pas nos pesos ! Muchas gracias au "Jefe" Jorge Garcia, le chef de service de Fiat Directorio, à Felix Mateo et à toute l'équipe technique qui, pendant 2 jours, a été super compétente et de plus super sympa avec nous. VIVA FIAT ARGENTINA !

Nous prenons la route aussitôt, en direction de Zarate et nous passons la nuit à l'entrée de cette ville dans une grande station YPF. Nuit super calme, au milieu des camions et en plus il fait frais !

Etape à Zarate

2/03/2005

Départ de Zarate

Au départ de Zarate, nous passons les 2 ponts (à péage : environ 12 pesos argentins), qui enjambent les 2 bras du Rio Parana puis traversons la zone marécageuse du Delta… ça ressemble à l'Amazonie, c'est très vert et très agréable. Nous passons plusieurs contrôles de police et nous faisons "gronder" car nos phares ne sont pas allumés alors que c'est obligatoire de jour comme de nuit. La route est très bonne jusqu'à Gualeguaychu et la frontière que nous passons rapidement. C'est une frontière commune Argentine-Uruguay et toutes les formalités pour les 2 pays (polices, douanes, contrôle sanitaire) se font dans la même pièce. Avant cela, nous avions dégusté notre ultime parilla Argentine dans un charmant petit restaurant avec une non moins charmante serveuse, toute heureuse de la pièce d'1 € que nous lui avions donné pour sa collection.

Dès la frontière passée, l'Uruguay nous plaît : jolis paysages verdoyants,.. Nous allons jusqu'à Mercedes, visite du petit centre ville, passage dans un distributeur de billets et nous nous rendons dans le seul camping de la ville où les transistors hurlant nous incitent à aller voir ailleurs. Avant de quitter le camping, nous avions eu l'occasion de discuter avec un couple d'Uruguayens parlant un excellent français et nous recommandant quelques jolis coins dont "las Canas" qui se trouve juste à côté de la frontière. Nous décidons donc de revenir sur nos pas et d'aller voir ce grand complexe qui se trouve au bord du Rio Uruguay. Très sympa, à l'intérieur de ce complexe qui ressemble à une véritable petite ville, nous pouvons nous poser "en sauvage" au bord du rio qui ressemble à un immense lac dans cette partie avec une belle plage de sable fin.  Nous aurons même en prime un coucher de soleil splendide. En soirée nous recevons la visite d'un couple d'argentins en vacances qui admirent Prosper et viennent le visiter et faire la causette avec nous. Ces contacts spontanés sont vraiment adorables et nous réjouissent chaque fois.

Etape à Las Canas (Uruguay)

La suite sur le è Récit Uruguay

29/05/2005

Départ de Foz de Iguaçu

Passage de la frontière un peu laborieux pour l'entrée en Argentine. Comme à chaque fois il faut faire le certificat d'importation temporaire de Prosper et du scooter et lister tous les appareils électroniques que nous possédons avec numéros de série…. Nous arrivons très rapidement à Puerto Iguaçu qui se trouve seulement à quelques kilomètres de Foz de Iguaçu mais de l'autre côté de la frontière.

Nous déjeunons au resto et dégustons notre première parrilla ! Nous allons ensuite nous installer au camping Viejo Americano à 3 Km de la ville sur la route 12. Très beau cadre de verdure et nous sommes seulement avec 2 autres CC argentins. Soirée cool.

Etape à Puerto Iguaçu (Argentine)

30/05/2005

Puerto Iguaçu

Après une bonne nuit très calme, nous partons visiter les chutes du côté argentin. Le soleil n'est pas trop au rendez-vous mais les ballades sur les passerelles et en petit train sont sympas. Une belle promenade pour aller d'un point de vue à un autre, au milieu d'une forêt tropicale luxuriante. Les chutes sont aussi très belles de ce côté et nous pouvons dire que nous les avons photographiées sous toutes leurs coutures !

Soirée tranquille avec projection d'un film.

31/05/2005

Départ de Puerto Iguaçu

Nous quittons Puerto Iguaçu dans la matinée et commençons à traverser la province de MISIONES. La route est très belle toute la journée ; la forêt tropicale et la terre rouge continuent à nous accompagner. Nous nous arrêtons à Puerto Rico pour déjeuner dans une super churrascaria : MATIAS… à recommander car l'accueil, le service et la nourriture sont extra (pour un prix très attrayant). Nous faisons aussi un long arrêt à Internet avant de nous arrêter dans une station service YPF pour la nuit. Le poste de gendarmerie est au bout du parking… nous sommes sous bonne garde !

Etape près de Jardin America

1/06/2005

Départ de Jardin America

Assez bonne nuit, beaucoup de mouvements de camions mais avec les boules Quies ça va ! Route vers San Ignacio et les ruines de son ancienne mission Jésuite. Depuis le Pantanal et même avant, la terre rouge nous poursuit ! La terre est réellement très rouge et de ce fait l'intérieur de Prosper prend des couleurs.  Très belle et bonne route jusqu'à Posadas. A San Ignacio, nous visitons les ruines de la mission qui était aussi grande qu'un village: intéressant et très bien sous ce beau ciel bleu. A Posadas, arrêt Internet. La situation en Bolivie se dégrade et Christine et Jürgens (qui y sont en ce moment) nous informent qu'ils vont filer aussi vite que possible vers le Pérou. Après Posadas, le paysage change radicalement, fini les forêts de ce matin, place aux vastes plaines comme l'Argentine sait les offrir, avec des lignes droites à perte de vue. On roule… on roule jusqu'à ce qu'on trouve une station YPF, vers 20h30 à l'entrée de la ville … OUF !

Etape a Presidencia R. Saenz-Pena

2/06/2005

Départ de Presidencia R. Saenz-Pena

La route se dégrade très vite après notre départ matinal. Le soleil ne se lève qu'à 7h30. La terre a changé de couleur : elle est marron ! De grandes étendues, de grands troupeaux, c'est encore le pays Gaucho et toujours ces petits saluts sympas des camionneurs que nous croisons.

Route dans un état abominable de Pampa de los Guanacos jusqu'à Monte Quemado, soit 60 Km où il faut choisir dans quel trous passer, sans compter les déformations importantes, les bords très irréguliers et les endroits où le bitumes a carrément disparu ! Ensuite la route est soit très moyenne soit à nouveau bien dégradée. Pénible de rouler ! Elle redevient bonne sur les 100 derniers kilomètres. Arrivés à Salta, nous allons nous installer au camping municipal Xamena et avons le plaisir d'y retrouver Olaf et Stephanie, les jeunes allemands que nous avions déjà rencontrés à la péninsule Valdès.

Un bon plat de spaghettis pour se remettre de cette longue étape de 665 Km et soirée cool.

Aujourd'hui, pour la première fois, à l'occasion de deux contrôles de police, le premier policier nous a demandé de l'argent pour participer à l'achat de peinture pour repeindre le poste de police, le deuxième nous a demandé un "présent". Dans les 2 cas, avec un sourire mais fermement, nous avons répondu non ! et nous sommes partis.

Etape à Salta

3/06/2005

Salta

Bonne nuit. Comme nous sommes à plus de 1100 mètres d'altitude, nous retrouvons une fraîcheur bienfaisante la nuit. Juste à côté du camping il y a un cybercafé et un supermarché. Nous allons relever nos mails. La situation en Bolivie n'évolue pas dans le bon sens. Nous allons être obligés de "zapper" la Bolivie pour le moment et d'aller au Chili. Pas de nouvelles de Christine et Jürgens… nous sommes un peu inquiets. Soirée tranquille à discuter avec Olaf et Stéphanie.

4/06/2005

Salta

Toujours très beau temps. Nous partons en taxi pour visiter le centre ville. Très animé et très commerçant. De beaux bâtiments de l'époque coloniale, surtout utilisés aujourd'hui par des administrations, entourent la place 9 de Julio, magnifique avec son jardin au centre, bordé d'orangers. Deux longues rues piétonnes fourmillent de monde. C'est une ville agréable à taille humaine. Au hasard des rues, on découvre aussi de belles maisons coloniales. Retour au camping en milieu d'après midi. En soirée Martina et Manfred, un des jeunes couples suisse, nous invitent tous pour fêter leur 400ième jour de route. Bon vin argentin pour fêter ça ! Coucher à 1h du matin car il commence à faire très frais dehors. Au fait, aujourd'hui, nous avons reçu un mail de Jürgens et Christine. Ils sont bloqués à Cochabamba en Bolivie… mais dans un super hôtel et tout va bien, ils attendent simplement la fin des bloqueos pour reprendre la route.

5/06/2005

Salta

Lever à 10h !! temps couvert. Les deux couples suisses partent. Nous retournons au centre ville, cette fois en scooter, pour visiter un peu plus large et prendre des photos. Après midi et soirée tranquilles.

6/06/2005

Salta

Nous partons en ville pour gérer la lessive, la banque et la poste. L'après-midi nous prenons Prosper pour refaire remplir nos réservoirs de gaz dans un centre de remplissage. Ils ne pouvaient pas le faire à partir des bouteilles pour des raisons de sécurité alors ils l'ont fait à partir du camion ! super et très rapide. Ensuite vidange et changement de tous les filtres, Internet, laverie…. De retour au camping, nous passons un moment avec un couple de camping-caristes allemands : Wolf et Ilona OGOREK, très sympas et sur les routes depuis de nombreuses années et en Amérique du Sud depuis près de 5 ans.

Soirée tranquille au cours de laquelle arrivent des français de Haute Savoie en Land Rover. Nous passons un long moment à discuter avec Philippe (sa femme et sa fille dorment car la journée a été épuisante pour eux). Nous parlons… de voyage évidemment et échangeons des "tuyaux" divers et variés. Très sympa et quel plaisir de pouvoir discuter en français.

7/06/2005

Départ de Salta

Nous retrouvons Philippe et Géraldine et leur fille Tifanie. Tout en buvant le café, nous continuons à discuter un long moment avec eux. Leur expérience de l'Afrique est passionnante et nous espérons vraiment les retrouver sur notre route pour continuer à discuter. Tifanie qui a 11 ans apprécie beaucoup le voyage et mesure la chance qu'elle a de pouvoir mener cette vie là. Mais il est l'heure de partir et nous prenons la route de San Salvador de Jujuy. Nous choisissons celle qui passe par la Caldera puis El Carmen (la route 9)… certes elle est étroite et tortueuse mais pittoresque et offre de beaux panoramas. Arrivés à San Salvador de Jujuy, nous faisons une promenade en ville pour visiter le centre et sa très jolie place avec de beaux bâtiments… coloniaux ! Nous continuons ensuite la route jusqu'à Yala qui se trouve à 19 km au nord pour faire étape au camping El Refugio… très agréable et nous sommes seuls au milieu des chevaux.

Etape à Yala (près de San Salvador de Jujuy)

8/06/2005

Départ de Yala

Très beau temps au lever mais 12° seulement. En quittant Yala nous prenons de l'altitude calmement, en parcourant la Quebrada de Humahuaca. Magnifiques paysages, des montagnes ocres, vertes, grises ; route très bonne, on passe la vallée des couleurs. Arrêt à Tilcara et visite du centre de cette petite ville où les maisons en pisé dominent, marché artisanal et visite du musée archéologique, très complet et intéressant. Passage par la panaderia typique et le petit marché municipal pour acheter quelques légumes. Nous continuons ensuite notre route vers Humahuaca avec halte déjeuner juste après avoir passé la ligne du tropique du Capricorne à 2685 mètres et au pied des merveilleuses montagnes colorées. Nous sommes dans l'Argentine Andine et c'est superbe ! Les tubes, boîtes hermétiques, bouteilles commencent à faire "pschitt" quand on les ouvre à cette altitude. Visite de Humahuaca à pied, petite ville tout en pisé, très typique avec un petit marché artisanal. Nous décidons de revenir à Tilcara pour nous poser à son camping "El Jardin" avant de retourner au marché artisanal où Patricia s'offre un poncho en laine d'alpaga et une écharpe. Soirée cool.

Etape à Tilcara

9/06/2005

Départ de Tilcara

En route vers Susques et le Chili. Hier nous avons vu sur Internet que la situation en Bolivie se dégradait plutôt. Donc pas de regret. 15Km environ après avoir quitté Tilcara, nous trouvons l'embranchement de la route 52 qui mène au Paso de Jama, frontière avec le Chili. Et là, commence une de nos plus belles étapes sinon la plus belle, depuis que nous sommes partis de France. Toute la journée nous sommes allés d'émerveillement en émerveillement. Ce NOA (Nord Ouest Argentin) est vraiment exceptionnel. La route, au début, grimpe rapidement après le village de Purmamarca où nous pouvons déjà apercevoir une roche multicolore. La route est très bonne et Prosper grimpe allègrement vers les 3000 et au-delà. Juste un peu de fumée noire car, avec l'altitude, le gasoil ne se consume pas totalement et un léger"cliquetis", juste pour rappeler que le moteur lui aussi manque d'oxygène. Pendant toute cette montée, les roches offrent une grande variété de couleurs allant du blanc au noir en passant par le vert, rose, ocre, rouge, … Un enchantement. De plus, toutes nos cartes indiquaient que cette partie devait être du ripio. En fait, c'est une route quasi neuve qui nous est offerte. On continue la montée dans ce paysage très minéral pour passer un col à 4170 mètres. Re-descente avec la vision superbe de la SALINE GRANDE où nous nous posons dessus pour la pause déjeuner à 3415 mètres. Ensuite, toujours très belle route qui nous permet de découvrir les sommets enneigés au loin, une nature plus aride où nous voyons nos premiers lamas, des troupeaux de guanacos, des zorros. La terre elle aussi suit les couleurs de toute la palette.

Puis la route remonte vers Susques qui se trouve à 3600 mètres. Toujours en nous repaissant de merveilleuses surprises de beautés minérales à chaque virage. A Susques, nous tournons 3 fois dans ce petit village pour chercher la douane, la trouver, mais ne pas nous y arrêter sur le conseil d'un policier local. Triste décision !!! (voir plus loin). Nous reprenons la route vers le Paso de Jama à 4387 mètres qui marque l'entrée au Chili, nous qui ne sommes pas sortis "administrativement" d'Argentine. Mais là, point de douane, car elle se trouve à 165 Km de là, à l'entrée de San Pedro de Atacama.

Difficile de décrire ces paysages grandioses que nous trouvons en "naviguant" entre 4500 et 4900 mètres pendant près de 100 Km. Seuls 25 Km de ripio et une vitre latérale éclatée par un caillou gentiment envoyé par un camion qui nous croisaient, viennent  troubler l'état de grâce dans lequel cette nature exceptionnellement belle (on se répète, mais c'est tellement vrai) nous plonge.

Des salines, lagunes, roches de toutes les formes, couleurs, des vues à l'infini, des canyons, des dunes de sable (mais oui !), des sommets arrondis, le tout sous un ciel bleu très pur et une température aux environ de 7° à cette altitude. Bien sûr, l'appareil photo ne chôme pas. 40 Km avant San Pedro de Atacama, la route se décide enfin à descendre au travers d'un paysage quasi lunaire puis une steppe colorée en jaune au pied du volcan Licancabur qui trône à 5916 mètres (on passe à 51 Km de la Bolivie). Le soleil nous fait ses adieux pendant cette rapide descente (2300 mètres de dénivelé en 25 Km) et nous voilà arrivés au poste de douane…. Chilien (et uniquement chilien) !! On nous explique que nous ne pouvons pas rentrer au Chili avec un véhicule sorti illégalement d'Argentine… Nous leur expliquons notre histoire de Susques et ils sont prêts à nous aider ; ils envoient un mail à leurs collègues argentins à Susques… et… tout s'arrange dans la soirée. Les Argentins autorisent les Chiliens à faire les papiers nécessaires pour notre sortie d'Argentine.. Ouf ! sympas les douaniers ! Mais pendant l'attente de la réponse, nous sommes "condamnés" à stationner et dormir, dans Prosper quand même, au poste de douane sur un petit parking. De plus, le service sanitaire, sympa, nous laisse la soirée pour faire disparaître du congélateur les steacks et filets de poulet que nous avions oubliés de "planquer". Leur gentillesse va jusqu'à nous autoriser à garder nos petites plantes voyageuses qui décorent Prosper (une vient de Norvège, l'autre du Brésil).

Tout au long de la journée, le long de la route, nous avons vu des habitations en terre. Ici ou là, quelques habitants vivant très  pauvrement avec quelques animaux (vaches, moutons, lamas). Nous avons donné un peu d'argent pour prendre en photo des lamas.

Etape à San Pedro de Atacama (Chili)

La suite sur le è Récit Chili

Retour à la page précédente

Accueil | Qui sommes nous ? | Notre projet | Notre équipement | Les préparatifs | Carnet de route | Le Grenier aux Infos | Nous contacter

Copyright © André CHAZEL 2004-2009
Cliquez ici pour nous envoyer un E-mail