9/01/2008
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Départ
de Chiang Khan
On est à quelques mètres du Mekong mais on le
voit à peine tant la brume est dense. Il fait
16°
Nous prenons la route pour Vientiane, sans soucis, en
longeant le Mekong. Nous nous arrêtons quelques
kilomètres avant la frontière pour faire des
courses et déjeuner. Ensuite, on
« trace » jusquau fameux Pont de
lAmitié qui enjambe le Mékong :
dun côté la Thaïlande, de
lautre le Laos. Et là, on trouve le racket
officiel Laos. Bon, au total ça nous coûtera 65
€
mais cest beaucoup comparé aux autres
pays et au coût de la vie ici. Et tout ça, sans
un seul sourire, en étant baladés dun
bureau à lautre, dun guichet à
lautre, pendant près de 2 heures.
En arrivant 30 Bahts pour passer le pont, puis 10 bahts pour
la désinfection des roues (mais oui !) puis
60 $US pour les 2 visas d1 mois, puis 1000 bahts pour
4 semaines de circulation en voiture, ensuite 60 bahts pour
la rédaction du papier douanier.
Ensuite lassurance (là nous avons droit au
sourire car cest une filiale des AGF
françaises), mais 550 bahts quand même à
payer en plus. Ouf ! Nous qui pensions que cette
frontière serait relativement facile à
passer
.
Nous filons vers le centre de Vientiane, passant par le
centre dinfo touristique, fermé ! et par
hasard, on croise Tony, un allemand grand bourlingueur
solitaire en Mercedes 210D qui a déjà fait
quasiment tout le monde entier et qui arrive tout droit de
Chine.
Il nous indique un spot pour la nuit, on le suit, on
discute
mais dur, dur car il ne parle pas anglais et
notre allemand est plus que limité. Il arrive quand
même à nous expliquer son périple en
qualifiant les endroits à ne pas manquer de
« super good » ! Dommage car avec
ses 7 années de route, il en a sûrement
beaucoup à raconter.
Nous sommes au bord du Mekong encore ce soir, posés
sur un terrain vague/Parking. Des jeunes jouent à
quelque chose qui sapparente au volley mais avec les
pieds et le ballon est une boule tressée.
Etape à Vientiane (Laos)
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10/01/2008
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A
Vientiane
Pas de brume ce matin et un Mekong magnifique à nos
pieds. Discussion sympa avec le propriétaire de la
maison devant laquelle on est garé. La nuit a
été moyenne car le toutou de la maison donnait
régulièrement de la voix pour montrer
quil était le gardien en chef du coin.
Ce matin, visite au centre dinformation touristique et
surtout à lambassade du Vietnam. On y
va !
Accueil sympa à lambassade. Visas en 1 jour et
55 $ US par personne. Pas impossible de rentrer avec le
véhicule selon eux, mais compliqué, difficile.
On verra bien !
On repasse au centre dInfo touristique, il est ouvert,
mais rien à en tirer !
On
passe chez Toyota pour faire vérifier le thermostat
deau quon soupçonne en panne depuis le
début. Ils démontent tout, trouvent que
cest le moteur de laiguille qui est mort, mais
nen ont pas de rechange. Ils remontent tout et
ça nous coûte 500 bahts. Au garage, grand
succès de Prosper et visites
organisées !
Nous allons manger dans le quartier chinois puis nous nous
baladons en cherchant à changer de largent.
On trouve au taux de 13342 Kips pour 1 euro ! On a vite
des millions dans les poches ici.
Et puis, un épisode nous confirme quici, on
cherche bien à nous taxer sous tous les
prétextes. Entrés par mégarde dans une
rue en sens interdit, nous faisons à peine 10
mètres avant de nous en rendre compte et de stopper
pour reculer. Un flic surgit immédiatement et nous
demande 7000 kips damende.
Vous nous connaissez
On discute, râle, sort le
téléphone portable, le carnet de note, faisant
mine dappeler la police touristique
demandons
à parler à quelquun qui parle anglais
car lui ne parle que le Lao et nous avons beau lui dire que
nous ne comprenons pas, il continue et nous tient ses
discours. Le ton monte un peu, un policier arrive à
la rescousse nous demandant de baisser le ton. Enfin, un
gradé arrive et nous fait signe de reculer,
manuvrer et partir. Ouf !
On va retrouver notre copain Tony, Monsieur
« Super Good » pour lui donner les infos
glanés à lambassade du Vietnam. On lui
dit au revoir. On retourne au bord du fleuve se poser au
Mekong Riverside Restaurant, un tuyau trouvé sur un
site danglais (www.expeditionoverland.com).
Nous dînons au resto et demandons si nous pouvons
passer la nuit sur leur parking. Cest OK.
Soirée et nuit calme, chaude au début puis
plus fraîche en cours de nuit.
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11/01/2008
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Départ
de Vientiane
Le matin nous sommes réveillés à 5h par
les éboueurs puis à 6h30, Gym Tonic publique
avec musique à fond sur la berge du Mekong.
Hier, André avait négocié une douche
à 1$US dans une Guesthouse (Orchid) qui se trouve
presque en face, On y va et ça fait du bien.
Nous quittons Vientiane en passant dabord par
lAmbassade du Vietnam pour récupérer nos
visas. Tout est OK.
Nous tournons ensuite dans Vientiane pour faire le plein,
changer de largent
En fait nous quittons la
ville à 11h, par la route 13 Sud et nous dirigeons vers le Phou Kao Khouay
National Protected Area, zone décotourisme. En
quittant la 13 au niveau de Thabok, on prend une piste
très bonne sur 13 km. Là, poste
dentrée où on paie 20000 Kips (environ
1,5 €). Ensuite, après 3 ou 4 km, on prend une piste
infernale ! On hésite, on sy lance et
pendant 4 Km cest dur, dur, en descente, des rochers,
ornières, trous, arbres bas
un vrai calvaire
pour Prosper !
On arrive à Tad Leuk waterfall. Accueillis par la
tenancière du resto, on se pose au camping à
côté. Evidemment nous sommes seuls. Pas
deau courante donc pas de toilettes, bon ! le
cadre est sympa, la chute aussi bien que le niveau de
leau soit bas. On récupère en attendant
que la température baisse.
Lécotourisme au Laos a encore des
progrès à faire pour proposer en vrai ce
quil a décrit très bien dans la
plaquette de pub.
Etape à Phou Kao Khouay National Protected
Area
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12/01/2008
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Départ
de Phou Kao Khouay
Lever à 7h15 après une nuit vraiment
excellente, calme et fraîche.
Ce
ne sont pas les gardiens des lieux qui auraient pu nous
gêner hier soir. Ils vivent vraiment avec le minimum.
Nous avons vu une dame, deux grandes filles et un tout jeune
garçon. Pas deau courante, sinon celle de la
rivière en bas. Pas délectricité,
aucune commodité. Hier soir ils ont allumé une
bougie un petit moment à la tombée de la nuit
puis plus rien. Impossible de discuter avec eux car ils ne
parlent pas un seul mot danglais ; par contre ils
savent se faire comprendre lorsquil faut payer
de bon matin la dame nous a apporté une facture de
40000 Kips pour la nuit. Pour le ravitaillement, on ne sait
comment ils font car la piste pour venir ici est vraiment
infernale. On ne doit pas pouvoir la faire très
souvent. Dailleurs aujourdhui, plat de
résistance, il faut la prendre en sens inverse,
c'est-à-dire en montant
on va voir ! Et on
a vu un Prosper magistral : 4x4 courte et il se joue
des rochers et monte sans donner limpression de
forcer.
Route ensuite sans soucis vers Vientiane, mais nous
bifurquons avant pour prendre la 10 Nord. En effet, nous
navons pas pu trouver la piste qui aurait pu nous
faire couper par la campagne. Et les locaux
questionnés nont pas pu nous renseigner car ils
ne parlent pas un mot danglais. Au passage nous sommes
allés voir le village de Ban Ha.
On se perd un peu ensuite au niveau de PHON Hong ; Il
faut dire que depuis le départ, la signalisation est
inexistante. Un tuk tuk nous remet sur la bonne voie
et nous réclame 20 000 kips ! on lui en
donne 1000 ce qui suffit amplement à sa
prestation !
Beaucoup de troupeaux sur la route, dans les villages. Un
veau bondit devant Prosper, évité de justesse,
ouf !
Nous arrivons à Vang Vieng, questionnons la police
touristique locale qui nous dit quil est interdit de
dormir dans le CC dans la rue ! On demande à une
Guesthouse de nous accueillir sur son parking : pas
possible. On a plus de chance avec la seconde
(Frichitthavong Guesthouse) qui nous fait installer au fond
de son jardin. Bon accueil, on nous donne la clé
dune chambre pour les toilettes et la douche,
moyennant 30 000 Kips/jour (environ 2,5 €).
Nous partons ensuite vers une boutique internet, il y en a
des tonnes ici, avec lADSL. On dîne dans un des
nombreux resto de la rue principale. Retour dans notre jardin et
travail sur la mise à jour du site avant le
coucher.
Etape à Vang Vieng
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Du 13 au 14/01/2008
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On
reste là
Nous
sommes bien dans ce joli jardin, avec notre salle de bain
privée, alors nous avons décidé de
rester 3 jours, dautant plus que cette petite ville
est agréable, pleine de petites boutiques, restos et
cybercafés. Cela va nous permettre de faire la mise
à jour du site, les sauvegardes de photos, la
lessive
Dès laube les coqs de la
maisonnée font le concours de chant, mais ce bruit
là ne nous dérange pas bien au contraire.
Alors relax !
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17/01/2008
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Départ de Vang
Vieng
Départ après ce long séjour au calme.
Cette Guesthouse est une très bonne adresse pour se
poser avec un camping car. La nuit a été
très moyenne. Forte musique en ville
jusquà 1h30 du matin. Lever 6h30. On se
prépare à partir vers Luang Prabang.
Très belle route, tortueuse à souhait mais
paysages extraordinaires et innombrables villages
traversés. 5h15 pour faire 207 Km. Mais malgré
lestomac un peu barbouillé, cest un pur
régal. Elle sélève
jusquà plus de 1200 mètres. Elle est, ou
était, réputée dangereuse sur un
tronçon qui pouvait faire lobjet
dattaques par des bandits ou rebelles de la
région. Il semble quelle ait été
pacifiée depuis quelques années, en tous les
cas, aujourdhui, tout fut normal.
En traversant les villages, nous avons été
frappés encore plus que dhabitude depuis que
nous sommes au Laos, par le nombre denfants. Toute jeune femme en a 1
à la main, 1 dans le dos porté dans une
couverture ou tissus noué à la façon
Andine et bien souvent a le ventre de nouveau bien
arrondi ! Les villages grouillent de petits bambins aux
minois adorables. Ce matin, on ne sait pas pourquoi, ils ne
semblaient pas être à lécole. Mais
y vont-ils seulement dans ces montagnes et villages
reculés ?
Nous nous habituons et aimons de plus en plus le Laos. En
traversant un des nombreux villages, vers 11h30, il y avait
une fête. Presque tout le village dansait sous une
tonnelle au son dune sono forte diffusant des musiques
très occidentales et pop.
Nous avons vu peu de gens travailler. La plupart sont assis
à même la route dans les villages et discutent.
Ceux qui soccupaient sont ceux qui étalaient
à sécher des sortes dherbes en forme de
plumeaux. Cela semble la grosse occupation du moment. Les
bas côtés de la route aux abords et dans les
villages étaient recouverts de ces herbes. A un
certain stade de leur séchage, elles sont
rassemblées en petites touffes qui sont
roulées puis battues énergiquement afin de les
égrener. Ces touffes servent ensuite à faire
les balais ou les toitures.
Dans tous les villages que nous avons traversés, les
maisons sont en bambous et nattes tressées, tout est
fait à la main, nous avons aperçu plusieurs
personnes en train de tresser. Les enfants vont chercher de
leau dans des bidons à un point deau qui
peut se trouver assez loin quelquefois. Dans un lavoir de
village, les femmes étaient toutes rassemblées
pour laver leur linge et leurs enfants. Des images qui, pour
nous, datent de quelques décennies
Arrivés à Luang Prabang, nous passons au
centre dinformation touristique : sans
intérêt.
Nous allons déjeuner dans un resto du centre ville
puis tournons pour trouver un endroit où se poser.
Sans succès. Alors nous allons à la Phou Vao
Guesthouse, dont nous avions les coordonnées par
dautres voyageurs.
Nous négocions la douche et le parking à
3 dollars US la nuit. Nous nous garons devant
« notre » chambre (celle qui nous a
été affecté pour prendre les douches).
Attention, la guesthouse se trouve derrière
lhôtel/résidence du même nom
quil faut contourner par la petite rue dà
côté.
Soirée tranquille après cette étape
assez fatigante. Nous regardons un DVD.
Etape à Luang Prabang
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18/01/2008
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A Luang Prabang
Au lever, la brume du Mékong enveloppe la ville
après une nuit plutôt fraîche.
Matinée relax en attendant le retour de
l'électricité pour prendre la douche
mais elle ne reviendra pas avant notre départ pour la
ville.
Aujourd'hui nous débutons la découverte de
Luang Prabang, ancienne capitale du royaume du Laos,
maintenant classée au Patrimoine Mondial de
l'Humanité. Nous nous promenons au hasard de ses rues
bordées de bâtiments coloniaux, héritage
de la présence française. De nombreux temples
jalonnent notre route, les jardins de l'ancien Palais Royal
sont un havre de fraîcheur, ils abritent le
Musée, un temple magnifique et le
théâtre où nous achetons des places pour
un spectacle de danse traditionnelle demain soir.
Nous allons nous "perdre" dans l'immense marché qui
se trouve en périphérie de la ville et
où on trouve tout ce qui se consomme
.
Après quelques courses, nous retournons à
notre "camping" ou sûrement plus exactement notre
"guesthouse de passes" ! En effet, le trafic et le va et
vient dans les chambres nous incitent à
penser
.
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19/01/2008
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A Luang Prabang
Sitôt levés, sitôt sous la douche au cas
où l'électricité disparaîtrait
comme hier.
Nous passons une partie de la journée pour
André à travailler sur les albums photos, pour
moi à peindre. Vers 15h nous partons en ville, garons
Prosper le long du Mekong puis passons un bon moment au
cybercafé. Nous sommes à l'heure au
théâtre pour assister au spectacle de danses
traditionnelles Laotiennes. Tout d'abord, la
cérémonie rituelle du BACI. Nous recevons donc
ces cordelettes attachées à chacun de nos
poignets par une ravissante Laotienne. Nos 32 esprits sont
donc protégés. Nous devons garder ces
bracelets pendant 3 jours.
Puis
le spectacle de danse débute. Très beaux
costumes et un vrai ballet des mains et doigts par ces
belles Laotiennes. Un rythme lent et quelque peu envoutant.
Une coupure d'électricité pendant le spectacle
et
le spectacle a quand même
continué. Musiciens et danseuses dans le noir ont
gardé le rythme et la coordination pour se retrouver
dans un bel ensemble 3 minutes plus tard lorsque la
lumière est revenue.
Dîner au bord du Mekong, puis balade dans le
marché artisanal de nuit qui s'est installé en
fin d'après-midi, à même le trottoir, le
long des ruelles du quartier. Beaucoup de beaux objets et
belles étoffes "fait main"
On se laisse tenter.
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20/01/2008
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A Luang Prabang
Lever
7h45 après une bonne nuit. Les brumes matinales qui
montent du fleuve enveloppent la ville. Nous passons une
matinée tranquille au "camping". En fin de
matinée nous descendons en ville pour
déjeuner, en terrasse, au bord du Mekong. Une petite
promenade puis nous retournons à la Guesthouse ,
André travaille sur l'album photos pendant que je
fais un peu d'aquarelle.
En fin d'après-midi, nous partons visiter les divers
temples qui jalonnent la rue principale. C'est l'heure des
prières, les moines récitent les mantras sur
un rythme lancinant. Les temples forment toujours un
ensemble de bâtiments, plus ou moins grands. On
retrouve souvent le temple principal qui est la salle des
prières, des petits temples pouvant contenir une ou
plusieurs statues, d'autres bâtiments qui abritent les
moines, plus un petit monument abritant le gros tambour qui
appelle à la prière et éventuellement
un autre abris pour une ou plusieurs barques très
longues et joliment décorées. Nous terminons
par le plus prestigieux et vieux Wat Xieng Thong qui fut
construit par le Roi Setthathirat en 1560. Dans la cour du
temple, nous discutons quelques minutes avec 2 jeunes moines
qui parlent un anglais assez bon et prennent plaisir
à discuter avec les touristes. Ils sont adorables, le
plus jeune a 13 ans !
Nous traversons le marché de nuit et nous
arrêtons à une des petites gargotes
installées dans une ruelle
ambiance très
locale comme on aime. Quelques achats au marché
(difficile de résister !) et retour à la
Guesthouse.
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21/01/2008
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A Luang Prabang
Lever en fanfare vers 6h30. Nos bruyants voisins qui
occupaient 3 chambres à 10 (et ils étaient
arrivés tous dans un vieux Toyota !) se sont
levés tôt et tout le monde en a profité.
La brume est toujours au rendez-vous, comme tous les matins,
elle se dissipera en milieu de matinée.
Travail sur l'album puis balade en ville. En fin
d'après-midi nous montons au That Phu Si pour
assister au coucher de soleil du haut de cette colline qui
surplombe le centre ville. Après plus de 300 et
quelques marches, on arrive au sommet de la colline
où a été construit le petit temple Wat
Tham Phu et on découvre un panorama superbe sur la
ville et les montagnes environnantes. Beaucoup de monde pour
admirer, comme nous, le coucher de soleil
et ça
vaut le déplacement !
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22/01/2008
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A Luang Prabang
Lever
à 6h pour aller faire la balade en barque sur le
Mekong, après une nuit très moyenne à
cause de la pleine lune !
A 8h nous sommes devant l'agence qui nous vend les tickets
pour un départ à 8h30.
Nous montons dans le bateau lent qui ressemble à une
longue barque de 20 mètres de long environ recouverte
d'un toit en bois. A l'arrière un petit rectangle
fermé fait office de maison pour les
propriétaires. A total, une vingtaine de
sièges sont répartis de part et d'autre. Et
c'est parti pour la matinée
En court de route, nous faisons un premier arrêt dans
un village où les habitants distillent du riz
fermenté pour fabriquer le "whisky laotien", à
la fois liquoreux et huileux et au goût assez
spécial. Le deuxième arrêt sera pour
visiter les grottes contenant des statues de bouddha
pas vraiment impressionnantes mais c'est toute la symbolique
qui y est attachée qui est intéressante.
Le plus grand plaisir de cette matinée reste la
balade sur le Mekong pour remonter jusqu'à ces
grottes et revenir, qui permet d'observer la vie locale de
toutes ces familles qui vivent sur les berges du fleuve,
grâce à la pêche et à leurs petits
jardins potager sagement alignés le long des berges. Retour vers 13h30.
Première chose se sustenter un peu car nous sommes
affamés !
Nous passons le reste de l'après-midi tranquillement
à la guesthouse ; André travaille toujours
à la création des albums et moi, pour changer
un peu, je décide de faire de la broderie.
Soirée un peu courte car demain nous nous levons aux
aurores pour assister à l'aumône des bonzes
puis nous quitterons Luang Prabang. Eh oui, il faut bien se
résoudre à quitter cette charmante ville que
nous avons bien aimé. Beaucoup d'animation, des
marchés extra, de beaux temples, un Mekong
majestueux, de bons restaurants. Si notre base de camping
à la guesthouse n'était pas aussi bien que
celle de Vang Vieng, elle était pratique et
économique.
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23/01/2008
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Départ de Luang
Prabang
Il n'est même pas 4 h du mat, les sonnailles des
temples se font entendre dans toute la ville, suivies des
prières.
Et nous on se lève
pour lever le camp et voir
l'aumône des bonzes qui a lieu à 6h.
Ce rite bouddhique se passe, en théorie, de la
façon suivante :
Chaque matin au lever du soleil, les moines vêtus de
la robe safran, sortent de leurs temples respectifs et
traversent la ville en cortège silencieux pour
mendier leur nourriture comme l'avait fait autrefois
Bouddha. Ils reçoivent l'aumône de la
population qui, selon l'usage, leurs donnent une boulette de
riz gluant qu'ils glissent dans la sébile qu'ils
portent en bandoulière. Selon la tradition, les
moines redonnent un peu de la nourriture qu'ils
reçoivent aux enfants miséreux qui suivent le
cortège avec leur seau.
En pratique :
Nous y étions à 5h30 et avons attendu
jusqu'à 6h30 l'arrivée des premiers moines.
Mais avant ça, les sollicitations ne manquent pas,
des vendeuses veulent nous vendre de la nourriture pour
qu'à notre tour nous l'offrions aux moines
pas
question !
Notre déception est, elle, grandissante lorsque nous
constatons que sur les 200 personnes environ
présentes le long du trottoir, seules 5 ou 6
étaient des Laotiens, venus là pour vraiment
faire acte de charité selon la tradition bouddhiste,
que 100 autres étaient des touristes
américains, australiens, japonais
venus "jouer"
à faire l'aumône et que les 100 derniers
étaient des photographes.
Les moines tous jeunes, voire très jeunes, semblaient
gênés de tout ce carnaval et lorsqu'ils donnent
de la nourriture aux enfants qui les suivent, ils la leur
jettent littéralement. Il faut dire que les enfants
qui suivent le cortège avec leur grosse boîte
en fer, ne semblent pas du tout miséreux.
Tout cela est bien triste au final et nous ravalons notre
déception pour prendre la route.
Alors, cette route, vers ou ?
Il faut dire que nous avons beaucoup hésité
avant de décider de ne pas aller vers Phonsavan et la
Plaine des Jarres ; mais toutes les infos recueillies sur
les guides, les sites et surtout auprès des locaux,
nous ont fait éviter, à regret, cette zone
réputée dangereuse encore aujourd'hui. Nous
reprenons donc la route 13 vers le sud en direction de
Vientiane et prévoyons de refaire étape
à Vang Vieng que nous avions beaucoup
apprécié. Cette route nous émerveille
de nouveau. Avec ses brumes matinales, ses montées
jusqu'à plus de 1300 mètres d'altitude et
l'observation de la vie qui s'éveille dans les
villages, de la toilette à la fontaine publique
jusqu'aux travaux divers. En route, nous croisons quelques
patrouilles armées, à pieds, très
dilettante. Sécurisation de la zone ?
Nous arrivons à Vang Vieng à 13h15,
après 6h de route pour faire environ 230 Km ! Nous
déjeunons dès notre arrivée, puis
allons nous poser dans le jardin de "notre" petite
guesthouse où nous étions si bien. Nous sommes
accueillis chaleureusement par la patronne et reprenons nos
petites habitudes. En fin d'après-midi nous partons
à pieds en ville pour passer un bon moment dans un
cybercafé puis dîner.
Etape à Vang Vieng
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24/01/2008
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A Vang Vieng
Point de
brume ici, beau soleil dès son lever. Nous avons
retrouvé nos coqs chanteurs à toute heure du
jour et de la nuit. Nous passons une matinée
tranquille, déjeunons puis nous partons, toujours
à pieds, en ville pour essayer de faire des visio
Skype avec la famille. Nous passons l'après-midi
relax à la guesthouse puis retournons en ville en fin
de journée pour dîner.
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25/01/2008
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Départ de Vang
Vieng
Après avoir fait nos adieux à la famille de la
guesthouse, nous prenons la route pour Vientiane. Le ciel
est très couvert ce qui est rare !
Un passage rapide à Internet et nous quittons cette
petite ville. Route sans soucis jusqu'à destination.
Nous déjeunons au bord du Mekong, faisons quelques
courses et allons faire laver Prosper qui en avait plus que
besoin. Nous retournons nous poser pour la nuit sur le
parking que nous avait fait découvrir "Tony Super
Good". Très bon accueil du propriétaire de la
maison qui nous reconnaît sans problème et
prend plaisir à venir discuter avec nous. Dans la
soirée, le parking se remplit de tous les clients du
grand restaurant d'à côté.
Etape à Vientiane
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26/01/2008
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A Vientiane
Journée
tranquille après une bonne nuit. Le temps maussade
d'hier a laissé la place à un beau soleil
à 7h.
Nous laissons le linge à la laverie puis allons
déjeuner en ville. Balade le long du Mekong, un petit
tour au marché qui le longe, une longue séance
d'Internet
voilà résumé notre
journée. C'est
samedi alors nous faisons notre petite soirée
apéro dans Prosper en dégustant des crevettes
achetées à notre voisin (qui possède
des congélateurs énormes, remplis de produits
en provenance de Thaïlande !). Au préalable,
nous avions fait quelques courses au Phaimphone Market qui
vend de nombreux produits européens
à
des prix exorbitants
mais nous n'avons pas
résisté à la bouteille de Pastis !
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27/01/2008
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Départ de
Vientiane
Lever 6h30. Notre voisin commence à charger son
pick-up avec de gros colis de surgelés. Livraisons du
Dimanche ! Il nous invite à boire le verre de
l'amitié avec sa femme
Il avait prévu de
nous inviter au Night Club ce soir, pensant que nous ne
partions que demain
En guise de verre de
l'amitié, nous buvons un alcool Chinois qui titre
56°
à 8h du matin ça
déménage, d'autant plus qu'André m'a
lâchement abandonnée, prétextant qu'il
allait conduire, mais que Patricia allait boire le verre de
l'amitié pour nous deux !!!
Nous quittons notre place, somme toute agréable (et
très calme à partir d'1 h du matin), en
direction de Lak Sao qui se trouve à plus de 300 km.
Ce sera donc une étape assez longue pour se
rapprocher de la frontière avec le Vietnam et
être prêts à s'y présenter demain
matin assez tôt.
Route 13 Sud sans intérêt majeur. A environ 230
Km de Vientiane se trouve le départ de la route 8.
Nous déjeunons à la bifurcation puis
empruntons cette route 8 jusqu'à Lak Sao.
Très belle route, très "virageuse" mais
paysages sympas. Beaucoup de troupeaux de vaches,
chèvres, buffles sur le bord
ou au milieu de la
route. Nous traversons des villages où on sent la
pauvreté au travers de l'habitat plus que rustique.
Mais ceci n'empêche pas les populations de faire la
fête, de danser au son de sonos installées dans
l'une des cantines du village.
A Lak Sao, nous allons au Souriya Hôtel où nous
prenons une chambre (pour avoir une salle de bain !) pour 6
$US. Cette petite ville ne présente aucun
intérêt, si ce n'est celui de se trouver
à 30 Km de la frontière
où nous
nous présenterons demain matin de bonne heure
pour la grande aventure administrative, sans en
connaître l'issue à l'avance
à
suivre !
Etape à Lak Sao
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28/01/2008
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Départ de Lak Sao
Le soleil brille : est-ce un signe positif pour notre
journée "aventure administrative Vietnam" ? Il
faisait 13° au lever à 5h30. Nous
préparons tous les papiers nécessaires pour le
passage de la frontière et hop ! on y va.
La route est sympa jusqu'aux frontières. Celle du
Laos, en sortie, se passe sans problème. Mais
côté Vietnam, ce que nous redoutions est bien
la réalité. De 9h à 11h, des
palabres
tout ça pour voir les douaniers plier
boutique à 11h pour leur pause-déjeuner
ils reviendront à 13h30 et nous donneront le papier
qui certifie le numéro de moteur de Prosper (car nous
ne pouvons pas en relever l'empreinte puisque ce
numéro est inaccessible). Avec ce certificat, il
faudra se rendre en taxi au bureau de police de la capitale
de la province, Ha Tinh, pour demander un permis de circuler
qui est délivré
le lendemain. Avec ce
permis on doit revenir à la frontière en taxi
et donner ce papier aux douaniers pour qu'ils nous laissent
entrer. Dans un premier temps, les douaniers nous avaient
même dit qu'il fallait une autorisation du Premier
Ministre et que la demande ne pouvait être faite que
par notre Ambassade à Hanoï !!! Comme nous leur
avons dit que ce n'était pas sérieux, ils sont
revenus à un discours plus cohérent.
Patatrac ! à 13h30, à la réouverture de
la douane, le douanier qui suit notre affaire depuis ce
matin nous dit que la police n'accepte pas leur certificat
et qu'il faut absolument décalquer le n° du
moteur sinon ce n'est même pas la peine d'aller
à Ha Tinh. Lui-même avait constaté ce
matin que c'était impossible et c'est pour cela qu'il
avait accepté de nous faire un certificat.
Nous refaisons une tentative après avoir
démonté de la tuyauterie qui gênait un
peu
impossible quand même de relever l'empreinte
de cette manière. Les boules ! Il n'y a plus rien
à faire, on leur dit qu'on s'en va
et on s'en
va !
Comme nous avions fait les formalités de police pour
entrer, nous les refaisons pour ressortir, auprès
d'un agent qui tente de nous extorquer notre appareil photo
rien que ça- contre le tampon sur nos
passeports. Celui là est mal tombé !
André est allé chercher "notre" douanier qui
lui a expliqué des choses en Vietnamien et tout est
rentré dans l'ordre comme par miracle.
Nous retournons à la frontière Laotienne
où nous devons refaire et repayer des visas.
Heureusement un agent sympa et parlant Anglais nous
évite toutes les formalités concernant Prosper
en récupérant les papiers laissés ce
matin en sortant et en annulant le tampon de sortie sur
ceux-ci. Ouf !!
Nous roulons jusqu'à l'embranchement de la route 13
South (environ 120 km) et nous arrêtons dans une
Guesthouse pour la nuit. Comme d'habitude nous dormons dans
Prosper et utilisons les sanitaires de la chambre.
BILAN VIETNAM
Nous pensons sincèrement que nous aurions pu rentrer
si nous avions pu "décalquer" notre n° de moteur
et le fournir avec toutes les pièces que nous avions
préparées (voir page Vietnam). Mais les gens
de la police de Ha Tinh doivent être
particulièrement bornés et administratifs
jusqu'au bout des ongles.
Des regrets bien sûr car nous rêvions de la baie
d'Ha Long depuis très longtemps. Nous y
reviendrons
peut-être
à pieds !
Par contre, les longues heures passées à la
douane nous ont permis de voir et d'observer :
<![if
!supportLists]>·
<![endif]>La
corruption des agents à la douane : des billets
passent discrètement des mains de certaines personnes
en transit vers celles des agents.
<![if
!supportLists]>·
<![endif]>L'atrocité
(et le mot est très faible) du transport des chiens,
attrapés ou ramassés au Laos et amenés
par camions entiers dans des conditions horribles pour y
être tués et mangés par les Vietnamiens.
Il y en a ainsi des milliers toutes les semaines qui passent
là. Laotiens ET Vietnamiens, ceux qui vendent et ceux
qui achètent, dans le même sac de
l'indignité à prétendre être des
humains !
<![if
!supportLists]>·
<![endif]>Le
sans-gêne des gens
<![if
!supportLists]>·
<![endif]>Les
fonctionnaires en surnombre et les chefs qui ne font
absolument rien
<![if
!supportLists]>·
<![endif]>La
saleté repoussante de toute la zone du poste
frontière, tant à l'intérieur
qu'à l'extérieur des locaux.
Etape à Viang Khan
|
29/01/2008
|
Départ de Viang
Khan
Il pleut !
Il nous reste 7 jours avant la fin de notre visa Laotien. On
calcule, on refait la route, on imagine la suite et on
décide de passer au Cambodge depuis le Laos, ce qui
nous permettrait de visiter le sud Laos au passage. Nous
voilà donc en route vers Savannakhet par la route 13
South qui est toujours aussi bonne. Nous traversons des
paysages de campagne avec quelques touches tropicales au
niveau des forêts.
Nous comprenons, surtout depuis que nous sommes au Laos, ce
que signifie vraiment l'expression "vivre et dormir avec ses
volailles" lorsqu'il est question de la grippe aviaire dans
l'Actualité. En fait, tout le petit monde de la ferme
: volailles certes, mais aussi chèvres, cochons,
chiens, vivent à proximité et même
à l'intérieur de la case de nattes
tressées qui abrite toute la famille.
Sur la route, nous faisons une halte à Takhet pour
faire quelques courses dans un mini supermarché, le
mieux achalandé que nous ayons jamais vu au Laos (la
proximité de la Thaïlande, juste de l'autre
côté du Mékong, explique peut-être
cela).
Nous arrivons pour le déjeuner à Savannakhet.
Ensuite, nous cherchons et trouvons une Guesthouse pour la
nuit. Pas de chance, en faisant la manuvre pour garer
Prosper, André touche un angle de toit et fait une
bosse (ou plutôt un trou) dans la cellule de Prosper.
Réparation immédiate grâce au kit fibre
de verre que nous avons avec nous.
Soirée très chaude (plus de 30°).
Heureusement la chambre est climatisée et nous y
regardons les infos TV5 à la télé,
ça permet de se rafraîchir.
Etape à Savannakhet
|
30/01/2008
|
Départ de
Savannakhet
Nous reprenons la route 13 vers Pakse d'abord. En route nous
rencontrons deux valeureux cyclistes bretons qui ont
déjà parcourus 14080 kilomètres. Ils
sont venus par l'Europe, Iran, Asie centrale, Chine et il ne
leur reste plus qu'un mois et demi avant de rentrer
en
avion !
Nous déjeunons à Pakse et visitons la ville
avant de faire quelques courses et de filer vers Tad Fane
(les cascades). De nouveau, nous apercevons des
Français en Tuk Tuk qui se dirigent aussi vers les
cascades. Nous les retrouvons au Resort où nous
sommes posés pour la nuit avec l'accord du
sympathique directeur de l'hôtel. Une fois
installés, c'est tout un groupe de français
d'Air France qui vient discuter avec nous. Très sympa
!
C'était la journée de "la France en vadrouille
au Laos".
Les deux cascades, d'une hauteur impressionnante, sont
superbes, même en cette saison sèche.
En soirée, nous allons au Restaurant du Resort et
retrouvons tous les français rencontrés
aujourd'hui
et toujours des discussions
passionnantes.
Etape à Tad Fane
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31/01/2008
|
Départ de Tad Fane
Très bonne nuit. Calme absolu et agréable
fraîcheur grâce aux 950 mètres d'altitude
(17° C à l'extérieur).
Avant de quitter ce super bivouac dans la nature, nous
retournons voir les cascades sous la lumière
matinale. Nous retournons à Pakse car nous avons
besoin d'Internet. Nous déjeunons dans un resto
Indien puis reprenons la route vers le sud jusqu'à
l'Ile de Khong, l'une des 4000 îles (îlots
compris) qui se trouvent à cet endroit du Mekong et
que l'on rejoint grâce à un ferry pittoresque.
Nous retrouvons le groupe Air France et grâce à
leur guide, nous pouvons nous poser devant la Guesthouse
Sala Done Khong et nous dînerons aussi avec le
groupe.
Et surprise, quand nous arrivions à notre guesthouse
nous apercevons Tony "Super Good" garé au bord du
Mékong un peu plus loin. Nous allons le voir et
discutons avec lui (autant que faire se peut, lui en
allemand et nous en anglais).
Nous passons l'après-midi au bord du Mékong,
avec le peu d'air qu'il y a, la chaleur est plus
supportable. Nous dînons avec le groupe Air France et
passons encore une agréable soirée
à discuter voyages !
Etape à l'Ile de Khong
|
1er/02/2008
|
Départ de l'Ile de
Khong
André se lève à 6h du matin pour
admirer et photographier le lever de soleil sur le
Mékong. A 6h30, il me réveille en fanfare pour
voir (enfin) une authentique aumône des moines. Ici,
pas de chichi ni de touristes. Uniquement quelques moines et
des locaux qui leur font l'offrande du riz, en silence. Beau
et émouvant !
Nous
nous préparons puis prenons la route, après
avoir salué les français et Tony Super Good.
Nous reprenons le petit ferry pour quitter cette jolie et
agréable petite île et roulons vers le sud
jusqu'aux cascades de Kan Phraphen qui se trouvent juste
avant la frontière avec le Cambodge. Ces cascades
sont vraiment magnifiques et malgré la saison
sèche, leur débit ainsi que les rapides sont
impressionnants. Nous y passons un bon moment puis faisons
le tour du marché qui jouxte le parking.
C'est donc une journée qui commence super
bien
Le passage de la frontière en sortie du Laos est
rapide et sans soucis, sauf qu'André s'assomme
à une poutre dans la cabane en bois des douaniers et
manque passer au travers du plancher
mais rien de
grave.
Nous arrivons, après 7km de piste, route et travaux,
à la frontière Cambodgienne.
Visa à 20 $ +1 $ (pour l'encre) par personne. C'est
rapide mais nous avons quand même patienté
pendant que le policier terminait son repas. Coup de tampon
sur le passeport : 1 $ chacun, sans souci.
Il est environ 11h30 et là
les emm
.
Commencent. L'agent des douanes est allé à une
réunion en ville ; nous devons donc attendre
environ
un bon moment ! A la suite de quoi on nous dit
qu'il sera là dans 1h30 !
Enfin, ayant demandé à un policier qu'il
l'appelle pour savoir quand exactement il sera là, ce
dernier répond après plusieurs tentatives
infructueuses, que nous ne pouvons pas rentrer avec notre
véhicule car nous n'avons pas de permis du Cambodge.
Aïe Aïe Aïe ça nous rappelle quelque
chose
Nous demandons à lui parler mais le
policier nous dit qu'il arrivera à 15h. Effectivement
après cette longue attente, l'agent arrive, le coffre
remplit de provisions faites à la ville. Il nous
ignore royalement, s'en va causer avec les policiers et
après maints aller-retour, daigne enfin s'adresser
à nous pour nous répéter les 3 mots
d'anglais qu'il connaît : non pas possible de rentrer
au Cambodge, pas de permis puis il se tourne ostensiblement
en riant vers une tierce personne et tous les deux parlent
et rient à nos dépens !
En l'attendant, nous avions appelé l'Ambassade de
France à Phnom Penh pour savoir s'il y avait une
raison valable pour ce refus. L'attaché à la
sécurité intérieure de l'Ambassade ne
pouvait être joint qu'à partir de 15h, mais a
priori pas de raisons valables
Il est 15h, nous rappelons l'attaché,
extrêmement sympathique et prêt à nous
aider. Nous lui expliquons la situation, lui donnons toutes
les informations. Il nous rappelle et nous explique que,
renseignements pris auprès des douanes et de notre
agent, il faut effectivement un permis à demander au
préalable à Phnom Penh. Nous lui signifions
notre grand étonnement car actuellement d'autres
français en camping car sont actuellement en train de
visiter le Cambodge, sans permis spécial. Il nous dit
qu'il va intervenir auprès des douanes à Phnom
Penh pour essayer de débloquer la situation car,
autre élément important, nous ne pouvons pas
faire demi-tour car cette frontière d'entrée
au Laos ne délivre pas de visa
et le
nôtre a été invalidé à
notre sortie.
Maman !
on est perdus au milieu de nulle part ? mais
non, grâce à ce Monsieur qui est vraiment
disposé à nous aider.
Grâce à notre Iridium, nous restons en contact
avec lui à toutes les étapes de ses
démarches auprès des douanes de Phnom Penh
où il s'est rendu avec un interprète et
où il a passé plus de 2 heures à
défendre notre cause et à obtenir toutes les
autorisations, visas, tampons officiels
. Vers 18h15,
ça semble en bonne voie mais il faut que les douanes
de Phnom Penh acceptent de "faire pression" par
téléphone sur leur douanier
récalcitrant, car ici pas de fax pour envoyer notre
permis d'entrer. Un quart d'heure plus tard, c'est
sûrement chose faite car le douanier vient nous voir
pour nous dire "GO
GO"
sans autre commentaire et d'un air pas content.
Nous filons sans demander notre reste. L'attaché de
l'Ambassade nous explique ensuite que nous devons aller
à la première ville (Stung Treng) pour essayer
de récupérer notre permis qu'il nous a
envoyé sur notre e-mail ainsi qu'à un
hôtel à Stung Treng et qu'il faudra en principe
rapporter notre permis à cette frontière pour
que le douanier nous le valide en entrée !!
Il fait nuit noire et nous avalons les 60 Km le plus vite
possible, sachant que la route est bonne mais
complètement enfumée par les feux
allumés par chaque case, soit pour cuisiner, pour
éclairer ou pour brûler les feuilles mortes. Il
n'y a pas d'électricité donc les seules
lumières que nous aperçevons sont ces
feux
curieuse ambiance.
Nous arrivons à Stung Treng une heure plus tard et
nous dirigeons vers le nouveau pont qui est terminé
mais pas encore ouvert officiellement. Le ferry a
terminé sa journée et ne reprend que demain
à 7h. Et pourtant il faut passer car la ville est de
l'autre côté du fleuve. Des jeunes nous disent
qu'on peut retourner au pont et qu'on pourra passer ???
Sceptiques, nous y retournons. Un groupe d'homme se trouve
à côté de la barre cadenassée qui
ferme l'accès au pont. Aucun ne parle anglais, nous
expliquons avec force gestes que nous voulons passer
ils se concertent et devant notre insistance, nous disent
d'attendre. Dix minutes plus tard, un homme arrive du pont,
en moto, discute avec eux et ouvre le cadenas et la
barrière pour nous laisser passer
sûrement en toute illégalité ! Nous
roulons seuls sur le pont, avec une ou deux motos. A l'autre
bout une barrière et un policier ! Il nous dit (ou
nous fait comprendre) que c'est fermé, pas
possible
. Nous lui répondons avec beaucoup
d'assurance que nous devons passer et devant notre air
imperturbable, il semble hésiter et regarde
derrière nous sur le pont, se demandant sans doute
comment nous sommes arrivés jusque là. L'homme
qui avait ouvert de l'autre côté arrive, nous
ouvre le cadenas de ce côté
nous lui
disons vite merci et partons avant qu'il n'ait le temps de
nous demander une quelconque contrepartie. Nous pensons
avoir compris que le pont n'est pas encore ouvert à
la circulation dans la journée (ce qui fait vivre le
ferry !) mais la nuit c'est une autre histoire
le pont
peut s'ouvrir dans certains cas
nous avons eu de la
chance et pensons que notre air déterminé les
a un peu perturbés et que, peut-être, ils nous
ont pris pour une ONG car ici elles ont toutes le même
modèle de TOYOTA que Prosper.
Nous roulons dans Stung Treng mais ne trouvons pas
l'hôtel indiqué par l'Ambassade. Nous nous
arrêtons devant une maison où toute la famille
est rassemblée devant la télé, dans la
pièce commune donnant sur la rue. Grands rires en
voyant Prosper, essais de discussion en anglais, les rares
mots qu'ils connaissent nous permettent de comprendre que
les deux grandes filles de la maison vont nous guider en
scooter jusqu'à l'hôtel et c'est ce qu'elles
font en étant très attentives à ne pas
nous perdre dans les rues mal éclairées. Nous
les dédommageons pour l'essence, elles ne s'y
attendaient pas et sont très heureuses. Quelle
adorable famille.
Nous prenons une chambre à 5$. Ils n'ont jamais
entendu parler d'un mail ou d'autre chose de l'Ambassade.
Nous rappelons l'attaché qui nous confirme que c'est
bien cet hôtel
mais les agents de nuit n'ont
sûrement pas été informés. Nous
nous garons dans la cour, repas et dodo après cette
journée bien longue !
Etape à Stung Treng (Cambodge)
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La
suite sur le è Récit
Cambodge
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