Récit détaillé Laos

 

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9/01/2008

Départ de Chiang Khan

On est à quelques mètres du Mekong mais on le voit à peine tant la brume est dense. Il fait 16°
Nous prenons la route pour Vientiane, sans soucis, en longeant le Mekong. Nous nous arrêtons quelques kilomètres avant la frontière pour faire des courses et déjeuner. Ensuite, on « trace » jusqu’au fameux Pont de l’Amitié qui enjambe le Mékong : d’un côté la Thaïlande, de l’autre le Laos. Et là, on trouve le racket officiel Laos. Bon, au total ça nous coûtera 65 €… mais c’est beaucoup comparé aux autres pays et au coût de la vie ici. Et tout ça, sans un seul sourire, en étant baladés d’un bureau à l’autre, d’un guichet à l’autre, pendant près de 2 heures.
En arrivant 30 Bahts pour passer le pont, puis 10 bahts pour la désinfection des roues (mais oui !) puis 60 $US pour les 2 visas d’1 mois, puis 1000 bahts pour 4 semaines de circulation en voiture, ensuite 60 bahts pour la rédaction du papier douanier.
Ensuite l’assurance (là nous avons droit au sourire car c’est une filiale des AGF françaises), mais 550 bahts quand même à payer en plus. Ouf ! Nous qui pensions que cette frontière serait relativement facile à passer….
Nous filons vers le centre de Vientiane, passant par le centre d’info touristique, fermé ! et par hasard, on croise Tony, un allemand grand bourlingueur solitaire en Mercedes 210D qui a déjà fait quasiment tout le monde entier et qui arrive tout droit de Chine.
Il nous indique un spot pour la nuit, on le suit, on discute… mais dur, dur car il ne parle pas anglais et notre allemand est plus que limité. Il arrive quand même à nous expliquer son périple en qualifiant les endroits à ne pas manquer de « super good » ! Dommage car avec ses 7 années de route, il en a sûrement beaucoup à raconter.
Nous sommes au bord du Mekong encore ce soir, posés sur un terrain vague/Parking. Des jeunes jouent à quelque chose qui s’apparente au volley mais avec les pieds et le ballon est une boule tressée.

Etape à Vientiane (Laos)

10/01/2008

A Vientiane

Pas de brume ce matin et un Mekong magnifique à nos pieds. Discussion sympa avec le propriétaire de la maison devant laquelle on est garé. La nuit a été moyenne car le toutou de la maison donnait régulièrement de la voix pour montrer qu’il était le gardien en chef du coin.
Ce matin, visite au centre d’information touristique et surtout à l’ambassade du Vietnam. On y va !
Accueil sympa à l’ambassade. Visas en 1 jour et 55 $ US par personne. Pas impossible de rentrer avec le véhicule selon eux, mais compliqué, difficile. On verra bien !
On repasse au centre d’Info touristique, il est ouvert, mais rien à en tirer !

On passe chez Toyota pour faire vérifier le thermostat d’eau qu’on soupçonne en panne depuis le début. Ils démontent tout, trouvent que c’est le moteur de l’aiguille qui est mort, mais n’en ont pas de rechange. Ils remontent tout et ça nous coûte 500 bahts. Au garage, grand succès de Prosper et visites organisées !
Nous allons manger dans le quartier chinois puis nous nous baladons en cherchant à changer de l’argent.
On trouve au taux de 13342 Kips pour 1 euro ! On a vite des millions dans les poches ici.
Et puis, un épisode nous confirme qu’ici, on cherche bien à nous taxer sous tous les prétextes. Entrés par mégarde dans une rue en sens interdit, nous faisons à peine 10 mètres avant de nous en rendre compte et de stopper pour reculer. Un flic surgit immédiatement et nous demande 7000 kips d’amende.
Vous nous connaissez… On discute, râle, sort le téléphone portable, le carnet de note, faisant mine d’appeler la police touristique… demandons à parler à quelqu’un qui parle anglais car lui ne parle que le Lao et nous avons beau lui dire que nous ne comprenons pas, il continue et nous tient ses discours. Le ton monte un peu, un policier arrive à la rescousse nous demandant de baisser le ton. Enfin, un gradé arrive et nous fait signe de reculer, manœuvrer et partir. Ouf !
On va retrouver notre copain Tony, Monsieur « Super Good » pour lui donner les infos glanés à l’ambassade du Vietnam. On lui dit au revoir. On retourne au bord du fleuve se poser au Mekong Riverside Restaurant, un tuyau trouvé sur un site d’anglais (www.expeditionoverland.com). Nous dînons au resto et demandons si nous pouvons passer la nuit sur leur parking. C’est OK.
Soirée et nuit calme, chaude au début puis plus fraîche en cours de nuit.
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11/01/2008

Départ de Vientiane

Le matin nous sommes réveillés à 5h par les éboueurs puis à 6h30, Gym Tonic publique avec musique à fond sur la berge du Mekong.
Hier, André avait négocié une douche à 1$US dans une Guesthouse (Orchid) qui se trouve presque en face, On y va et ça fait du bien.
Nous quittons Vientiane en passant d’abord par l’Ambassade du Vietnam pour récupérer nos visas. Tout est OK.
Nous tournons ensuite dans Vientiane pour faire le plein, changer de l’argent… En fait nous quittons la ville à 11h, par la route 13 Sud  et nous dirigeons  vers le Phou Kao Khouay National Protected Area, zone d’écotourisme. En quittant la 13 au niveau de Thabok, on prend une piste très bonne sur 13 km. Là, poste d’entrée où on paie 20000 Kips (environ 1,5 €). Ensuite, après 3 ou 4 km, on prend une piste infernale ! On hésite, on s’y lance et pendant 4 Km c’est dur, dur, en descente, des rochers, ornières, trous, arbres bas… un vrai calvaire pour Prosper !
On arrive à Tad Leuk waterfall. Accueillis par la tenancière du resto, on se pose au camping à côté. Evidemment nous sommes seuls. Pas d’eau courante donc pas de toilettes, bon ! le cadre est sympa, la chute aussi bien que le niveau de l’eau soit bas. On récupère en attendant que la température baisse.
L’écotourisme au Laos a encore des progrès à faire pour proposer en vrai ce qu’il a décrit très bien dans la plaquette de pub.

Etape à Phou Kao Khouay National Protected Area

12/01/2008

Départ de Phou Kao Khouay

Lever à 7h15 après une nuit vraiment excellente, calme et fraîche.

Ce ne sont pas les gardiens des lieux qui auraient pu nous gêner hier soir. Ils vivent vraiment avec le minimum. Nous avons vu une dame, deux grandes filles et un tout jeune garçon. Pas d’eau courante, sinon celle de la rivière en bas. Pas d’électricité, aucune commodité. Hier soir ils ont allumé une bougie un petit moment à la tombée de la nuit puis plus rien. Impossible de discuter avec eux car ils ne parlent pas un seul mot d’anglais ; par contre ils savent se faire comprendre lorsqu’il faut payer… de bon matin la dame nous a apporté une facture de 40000 Kips pour la nuit. Pour le ravitaillement, on ne sait comment ils font car la piste pour venir ici est vraiment infernale. On ne doit pas pouvoir la faire très souvent. D’ailleurs aujourd’hui, plat de résistance, il faut la prendre en sens inverse, c'est-à-dire en montant… on va voir ! Et on a vu un Prosper magistral : 4x4 courte et il se joue des rochers et monte sans donner l’impression de forcer.
Route ensuite sans soucis vers Vientiane, mais nous bifurquons avant pour prendre la 10 Nord. En effet, nous n’avons pas pu trouver la piste qui aurait pu nous faire couper par la campagne. Et les locaux questionnés n’ont pas pu nous renseigner car ils ne parlent pas un mot d’anglais. Au passage nous sommes allés voir le village de Ban Ha.
On se perd un peu ensuite au niveau de PHON Hong ; Il faut dire que depuis le départ, la signalisation est inexistante. Un tuk tuk nous remet sur la bonne voie… et nous réclame 20 000 kips ! on lui en donne 1000 ce qui suffit amplement à sa prestation !
Beaucoup de troupeaux sur la route, dans les villages. Un veau bondit devant Prosper, évité de justesse, ouf !
Nous arrivons à Vang Vieng, questionnons la police touristique locale qui nous dit qu’il est interdit de dormir dans le CC dans la rue ! On demande à une Guesthouse de nous accueillir sur son parking : pas possible. On a plus de chance avec la seconde (Frichitthavong Guesthouse) qui nous fait installer au fond de son jardin. Bon accueil, on nous donne la clé d’une chambre pour les toilettes et la douche, moyennant 30 000 Kips/jour (environ 2,5 €).
Nous partons ensuite vers une boutique internet, il y en a des tonnes ici, avec l’ADSL. On dîne dans un des nombreux resto de la rue principale.  Retour dans notre jardin et travail sur la mise à jour du site avant le coucher.

Etape à Vang Vieng

Du 13 au 14/01/2008

 

 

On reste là

Nous sommes bien dans ce joli jardin, avec notre salle de bain privée, alors nous avons décidé de rester 3 jours, d’autant plus que cette petite ville est agréable, pleine de petites boutiques, restos et cybercafés. Cela va nous permettre de faire la mise à jour du site, les sauvegardes de photos, la lessive…Dès l’aube les coqs de la maisonnée font le concours de chant, mais ce bruit là ne nous dérange pas bien au contraire. Alors relax !

17/01/2008

Départ de Vang Vieng

Départ après ce long séjour au calme. Cette Guesthouse est une très bonne adresse pour se poser avec un camping car. La nuit a été très moyenne. Forte musique en ville jusqu’à 1h30 du matin. Lever 6h30. On se prépare à partir vers Luang Prabang.

Très belle route, tortueuse à souhait mais paysages extraordinaires et innombrables villages traversés. 5h15 pour faire 207 Km. Mais malgré l’estomac un peu barbouillé, c’est un pur régal. Elle s’élève jusqu’à plus de 1200 mètres. Elle est, ou était, réputée dangereuse sur un tronçon qui pouvait faire l’objet d’attaques par des bandits ou rebelles de la région. Il semble qu’elle ait été pacifiée depuis quelques années, en tous les cas, aujourd’hui, tout fut normal.

En traversant les villages, nous avons été frappés encore plus que d’habitude depuis que nous sommes au Laos, par le nombre d’enfants.  Toute jeune femme en a 1 à la main, 1 dans le dos porté dans une couverture ou tissus noué à la façon Andine et bien souvent a le ventre de nouveau bien arrondi ! Les villages grouillent de petits bambins aux minois adorables. Ce matin, on ne sait pas pourquoi, ils ne semblaient pas être à l’école. Mais y vont-ils seulement dans ces montagnes et villages reculés ?

Nous nous habituons et aimons de plus en plus le Laos. En traversant un des nombreux villages, vers 11h30, il y avait une fête. Presque tout le village dansait sous une tonnelle au son d’une sono forte diffusant des musiques très occidentales et pop.
Nous avons vu peu de gens travailler. La plupart sont assis à même la route dans les villages et discutent. Ceux qui s’occupaient sont ceux qui étalaient à sécher des sortes d’herbes en forme de plumeaux. Cela semble la grosse occupation du moment. Les bas côtés de la route aux abords et dans les villages étaient recouverts de ces herbes. A un certain stade de leur séchage, elles sont rassemblées en petites touffes qui sont roulées puis battues énergiquement afin de les égrener. Ces touffes servent ensuite à faire les balais ou les toitures.  Dans tous les villages que nous avons traversés, les maisons sont en bambous et nattes tressées, tout est fait à la main, nous avons aperçu plusieurs personnes en train de tresser. Les enfants vont chercher de l’eau dans des bidons à un point d’eau qui peut se trouver assez loin quelquefois. Dans un lavoir de village, les femmes étaient toutes rassemblées pour laver leur linge et leurs enfants. Des images qui, pour nous, datent de quelques décennies…

Arrivés à Luang Prabang, nous passons au centre d’information touristique : sans intérêt.
Nous allons déjeuner dans un resto du centre ville puis tournons pour trouver un endroit où se poser. Sans succès. Alors nous allons à la Phou Vao Guesthouse, dont nous avions les coordonnées par d’autres voyageurs.
Nous négocions la douche et le parking à … 3 dollars US la nuit. Nous nous garons devant « notre » chambre (celle qui nous a été affecté pour prendre les douches). Attention, la guesthouse se trouve derrière l’hôtel/résidence du même nom qu’il faut contourner par la petite rue d’à côté.
Soirée tranquille après cette étape assez fatigante. Nous regardons un DVD.

Etape à Luang Prabang

18/01/2008

A Luang Prabang

Au lever, la brume du Mékong enveloppe la ville après une nuit plutôt fraîche. Matinée relax en attendant le retour de l'électricité pour prendre la douche… mais elle ne reviendra pas avant notre départ pour la ville.
Aujourd'hui nous débutons la découverte de Luang Prabang, ancienne capitale du royaume du Laos, maintenant classée au Patrimoine Mondial de l'Humanité. Nous nous promenons au hasard de ses rues bordées de bâtiments coloniaux, héritage de la présence française. De nombreux temples jalonnent notre route, les jardins de l'ancien Palais Royal sont un havre de fraîcheur, ils abritent le Musée, un temple magnifique et le théâtre où nous achetons des places pour un spectacle de danse traditionnelle demain soir.
Nous allons nous "perdre" dans l'immense marché qui se trouve en périphérie de la ville et où on trouve tout ce qui se consomme….
Après quelques courses, nous retournons à notre "camping" ou sûrement plus exactement notre "guesthouse de passes" ! En effet, le trafic et le va et vient dans les chambres nous incitent à penser….
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19/01/2008

A Luang Prabang

Sitôt levés, sitôt sous la douche au cas où l'électricité disparaîtrait comme hier.
Nous passons une partie de la journée pour André à travailler sur les albums photos, pour moi à peindre. Vers 15h nous partons en ville, garons Prosper le long du Mekong puis passons un bon moment au cybercafé. Nous sommes à l'heure au théâtre pour assister au spectacle de danses traditionnelles Laotiennes. Tout d'abord, la cérémonie rituelle du BACI. Nous recevons donc ces cordelettes attachées à chacun de nos poignets par une ravissante Laotienne. Nos 32 esprits sont donc protégés. Nous devons garder ces bracelets pendant 3 jours.

Puis le spectacle de danse débute. Très beaux costumes et un vrai ballet des mains et doigts par ces belles Laotiennes. Un rythme lent et quelque peu envoutant. Une coupure d'électricité pendant le spectacle et… le spectacle  a quand même continué. Musiciens et danseuses dans le noir ont gardé le rythme et la coordination pour se retrouver dans un bel ensemble 3 minutes plus tard lorsque la lumière est revenue.
Dîner au bord du Mekong, puis balade dans le marché artisanal de nuit qui s'est installé en fin d'après-midi, à même le trottoir, le long des ruelles du quartier. Beaucoup de beaux objets et belles étoffes "fait main"… On se laisse tenter.

20/01/2008

A Luang Prabang

Lever 7h45 après une bonne nuit. Les brumes matinales qui montent du fleuve enveloppent la ville. Nous passons une matinée tranquille au "camping". En fin de matinée nous descendons en ville pour déjeuner, en terrasse, au bord du Mekong. Une petite promenade puis nous retournons à la Guesthouse , André travaille sur l'album photos pendant que je fais un peu d'aquarelle.
En fin d'après-midi, nous partons visiter les divers temples qui jalonnent la rue principale. C'est l'heure des prières, les moines récitent les mantras sur un rythme lancinant. Les temples forment toujours un ensemble de bâtiments, plus ou moins grands. On retrouve souvent le temple principal qui est la salle des prières, des petits temples pouvant contenir une ou plusieurs statues, d'autres bâtiments qui abritent les moines, plus un petit monument abritant le gros tambour qui appelle à la prière et éventuellement un autre abris pour une ou plusieurs barques très longues et joliment décorées. Nous terminons par le plus prestigieux et vieux Wat Xieng Thong qui fut construit par le Roi Setthathirat en 1560. Dans la cour du temple, nous discutons quelques minutes avec 2 jeunes moines qui parlent un anglais assez bon et prennent plaisir à discuter avec les touristes. Ils sont adorables, le plus jeune a 13 ans !
Nous traversons le marché de nuit et nous arrêtons à une des petites gargotes installées dans une ruelle… ambiance très locale comme on aime. Quelques achats au marché (difficile de résister !) et retour à la Guesthouse.

21/01/2008

A Luang Prabang

Lever en fanfare vers 6h30. Nos bruyants voisins qui occupaient 3 chambres à 10 (et ils étaient arrivés tous dans un vieux Toyota !) se sont levés tôt et tout le monde en a profité. La brume est toujours au rendez-vous, comme tous les matins, elle se dissipera en milieu de matinée.
Travail sur l'album puis balade en ville. En fin d'après-midi nous montons au That Phu Si pour assister au coucher de soleil du haut de cette colline qui surplombe le centre ville. Après plus de 300 et quelques marches, on arrive au sommet de la colline où a été construit le petit temple Wat Tham Phu et on découvre un panorama superbe sur la ville et les montagnes environnantes. Beaucoup de monde pour admirer, comme nous, le coucher de soleil… et ça vaut le déplacement !

22/01/2008

A Luang Prabang

Lever à 6h pour aller faire la balade en barque sur le Mekong, après une nuit très moyenne à cause de la pleine lune !
A 8h nous sommes devant l'agence qui nous vend les tickets pour un départ à 8h30.  Nous montons dans le bateau lent qui ressemble à une longue barque de 20 mètres de long environ recouverte d'un toit en bois. A l'arrière un petit rectangle fermé fait office de maison pour les propriétaires. A total, une vingtaine de sièges sont répartis de part et d'autre. Et c'est parti pour la matinée…
En court de route, nous faisons un premier arrêt dans un village où les habitants distillent du riz fermenté pour fabriquer le "whisky laotien", à la fois liquoreux et huileux et au goût assez spécial. Le deuxième arrêt sera pour visiter les grottes contenant des statues de bouddha… pas vraiment impressionnantes mais c'est toute la symbolique qui y est attachée qui est intéressante.
Le plus grand plaisir de cette matinée reste la balade sur le Mekong pour remonter jusqu'à ces grottes et revenir, qui permet d'observer la vie locale de toutes ces familles qui vivent sur les berges du fleuve, grâce à la pêche et à leurs petits jardins potager sagement alignés le long des berges.  Retour vers 13h30. Première chose se sustenter un peu car nous sommes affamés !
Nous passons le reste de l'après-midi tranquillement à la guesthouse ; André travaille toujours à la création des albums et moi, pour changer un peu, je décide de faire de la broderie.
Soirée un peu courte car demain nous nous levons aux aurores pour assister à l'aumône des bonzes puis nous quitterons Luang Prabang. Eh oui, il faut bien se résoudre à quitter cette charmante ville que nous avons bien aimé. Beaucoup d'animation, des marchés extra, de beaux temples, un Mekong majestueux, de bons restaurants. Si notre base de camping à la guesthouse n'était pas aussi bien que celle de Vang Vieng, elle était pratique et économique.

23/01/2008

Départ de Luang Prabang

Il n'est même pas 4 h du mat, les sonnailles des temples se font entendre dans toute la ville, suivies des prières.
Et nous on se lève… pour lever le camp et voir l'aumône des bonzes qui a lieu à 6h.
Ce rite bouddhique se passe, en théorie, de la façon suivante :
Chaque matin au lever du soleil, les moines vêtus de la robe safran, sortent de leurs temples respectifs et traversent la ville en cortège silencieux pour mendier leur nourriture comme l'avait fait autrefois Bouddha. Ils reçoivent l'aumône de la population qui, selon l'usage, leurs donnent une boulette de riz gluant qu'ils glissent dans la sébile qu'ils portent en bandoulière. Selon la tradition, les moines redonnent un peu de la nourriture qu'ils reçoivent aux enfants miséreux qui suivent le cortège avec leur seau.
En pratique :
Nous y étions à 5h30 et avons attendu jusqu'à 6h30 l'arrivée des premiers moines. Mais avant ça, les sollicitations ne manquent pas, des vendeuses veulent nous vendre de la nourriture pour qu'à notre tour nous l'offrions aux moines… pas question !
Notre déception est, elle, grandissante lorsque nous constatons que sur les 200 personnes environ présentes le long du trottoir, seules 5 ou 6 étaient des Laotiens, venus là pour vraiment faire acte de charité selon la tradition bouddhiste, que 100 autres étaient des touristes américains, australiens, japonais… venus "jouer" à faire l'aumône et que les 100 derniers étaient des photographes.

Les moines tous jeunes, voire très jeunes, semblaient gênés de tout ce carnaval et lorsqu'ils donnent de la nourriture aux enfants qui les suivent, ils la leur jettent littéralement. Il faut dire que les enfants qui suivent le cortège avec leur grosse boîte en fer, ne semblent pas du tout miséreux.
Tout cela est bien triste au final et nous ravalons notre déception pour prendre la route.

Alors, cette route, vers ou ?  Il faut dire que nous avons beaucoup hésité avant de décider de ne pas aller vers Phonsavan et la Plaine des Jarres ; mais toutes les infos recueillies sur les guides, les sites et surtout auprès des locaux, nous ont fait éviter, à regret, cette zone réputée dangereuse encore aujourd'hui. Nous reprenons donc la route 13 vers le sud en direction de Vientiane et prévoyons de refaire étape à Vang Vieng que nous avions beaucoup apprécié. Cette route nous émerveille de nouveau. Avec ses brumes matinales, ses montées jusqu'à plus de 1300 mètres d'altitude et l'observation de la vie qui s'éveille dans les villages, de la toilette à la fontaine publique jusqu'aux travaux divers. En route, nous croisons quelques patrouilles armées, à pieds, très dilettante. Sécurisation de la zone ?
Nous arrivons à Vang Vieng à 13h15, après 6h de route pour faire environ 230 Km ! Nous déjeunons dès notre arrivée, puis allons nous poser dans le jardin de "notre" petite guesthouse où nous étions si bien. Nous sommes accueillis chaleureusement par la patronne et reprenons nos petites habitudes. En fin d'après-midi nous partons à pieds en ville pour passer un bon moment dans un cybercafé puis dîner.

Etape à Vang Vieng

24/01/2008

A Vang Vieng

Point de brume ici, beau soleil dès son lever. Nous avons retrouvé nos coqs chanteurs à toute heure du jour et de la nuit. Nous passons une matinée tranquille, déjeunons puis nous partons, toujours à pieds, en ville pour essayer de faire des visio Skype avec la famille. Nous passons l'après-midi relax à la guesthouse puis retournons en ville en fin de journée pour dîner.
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25/01/2008

Départ de Vang Vieng

Après avoir fait nos adieux à la famille de la guesthouse, nous prenons la route pour Vientiane. Le ciel est très couvert ce qui est rare !
Un passage rapide à Internet et nous quittons cette petite ville. Route sans soucis jusqu'à destination. Nous déjeunons au bord du Mekong, faisons quelques courses et allons faire laver Prosper qui en avait plus que besoin. Nous retournons nous poser pour la nuit sur le parking que nous avait fait découvrir "Tony Super Good". Très bon accueil du propriétaire de la maison qui nous reconnaît sans problème et prend plaisir à venir discuter avec nous. Dans la soirée, le parking se remplit de tous les clients du grand restaurant d'à côté.

Etape à Vientiane

26/01/2008

A Vientiane

Journée tranquille après une bonne nuit. Le temps maussade d'hier a laissé la place à un beau soleil à 7h.
Nous laissons le linge à la laverie puis allons déjeuner en ville. Balade le long du Mekong, un petit tour au marché qui le longe, une longue séance d'Internet… voilà résumé notre journée.  C'est samedi alors nous faisons notre petite soirée apéro dans Prosper en dégustant des crevettes achetées à notre voisin (qui possède des congélateurs énormes, remplis de produits en provenance de Thaïlande !). Au préalable, nous avions fait quelques courses au Phaimphone Market qui vend de nombreux produits européens… à des prix exorbitants… mais nous n'avons pas résisté à la bouteille de Pastis !
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27/01/2008

Départ de Vientiane

Lever 6h30. Notre voisin commence à charger son pick-up avec de gros colis de surgelés. Livraisons du Dimanche ! Il nous invite à boire le verre de l'amitié avec sa femme… Il avait prévu de nous inviter au Night Club ce soir, pensant que nous ne partions que demain… En guise de verre de l'amitié, nous buvons un alcool Chinois qui titre 56°… à 8h du matin ça déménage, d'autant plus qu'André m'a lâchement abandonnée, prétextant qu'il allait conduire, mais que Patricia allait boire le verre de l'amitié pour nous deux !!!
Nous quittons notre place, somme toute agréable (et très calme à partir d'1 h du matin), en direction de Lak Sao qui se trouve à plus de 300 km. Ce sera donc une étape assez longue pour se rapprocher de la frontière avec le Vietnam et être prêts à s'y présenter demain matin assez tôt.
Route 13 Sud sans intérêt majeur. A environ 230 Km de Vientiane se trouve le départ de la route 8. Nous déjeunons à la bifurcation puis empruntons cette route 8 jusqu'à Lak Sao.
Très belle route, très "virageuse" mais paysages sympas. Beaucoup de troupeaux de vaches, chèvres, buffles sur le bord… ou au milieu de la route. Nous traversons des villages où on sent la pauvreté au travers de l'habitat plus que rustique. Mais ceci n'empêche pas les populations de faire la fête, de danser au son de sonos installées dans l'une des cantines du village.
A Lak Sao, nous allons au Souriya Hôtel où nous prenons une chambre (pour avoir une salle de bain !) pour 6 $US. Cette petite ville ne présente aucun intérêt, si ce n'est celui de se trouver à 30 Km de la frontière… où nous nous présenterons demain matin de bonne heure… pour la grande aventure administrative, sans en connaître l'issue à l'avance… à suivre !

Etape à Lak Sao

28/01/2008

Départ de Lak Sao

Le soleil brille : est-ce un signe positif pour notre journée "aventure administrative Vietnam" ? Il faisait 13° au lever à 5h30. Nous préparons tous les papiers nécessaires pour le passage de la frontière et hop ! on y va.
La route est sympa jusqu'aux frontières. Celle du Laos, en sortie, se passe sans problème. Mais côté Vietnam, ce que nous redoutions est bien la réalité. De 9h à 11h, des palabres… tout ça pour voir les douaniers plier boutique à 11h pour leur pause-déjeuner… ils reviendront à 13h30 et nous donneront le papier qui certifie le numéro de moteur de Prosper (car nous ne pouvons pas en relever l'empreinte puisque ce numéro est inaccessible). Avec ce certificat, il faudra se rendre en taxi au bureau de police de la capitale de la province, Ha Tinh, pour demander un permis de circuler qui est délivré… le lendemain. Avec ce permis on doit revenir à la frontière en taxi et donner ce papier aux douaniers pour qu'ils nous laissent entrer. Dans un premier temps, les douaniers nous avaient même dit qu'il fallait une autorisation du Premier Ministre et que la demande ne pouvait être faite que par notre Ambassade à Hanoï !!! Comme nous leur avons dit que ce n'était pas sérieux, ils sont revenus à un discours plus cohérent.
Patatrac ! à 13h30, à la réouverture de la douane, le douanier qui suit notre affaire depuis ce matin nous dit que la police n'accepte pas leur certificat et qu'il faut absolument décalquer le n° du moteur sinon ce n'est même pas la peine d'aller à Ha Tinh. Lui-même avait constaté ce matin que c'était impossible et c'est pour cela qu'il avait accepté de nous faire un certificat.
Nous refaisons une tentative après avoir démonté de la tuyauterie qui gênait un peu… impossible quand même de relever l'empreinte de cette manière. Les boules ! Il n'y a plus rien à faire, on leur dit qu'on s'en va… et on s'en va !
Comme nous avions fait les formalités de police pour entrer, nous les refaisons pour ressortir, auprès d'un agent qui tente de nous extorquer notre appareil photo –rien que ça- contre le tampon sur nos passeports. Celui là est mal tombé ! André est allé chercher "notre" douanier qui lui a expliqué des choses en Vietnamien et tout est rentré dans l'ordre comme par miracle.
Nous retournons à la frontière Laotienne où nous devons refaire et repayer des visas. Heureusement un agent sympa et parlant Anglais nous évite toutes les formalités concernant Prosper en récupérant les papiers laissés ce matin en sortant et en annulant le tampon de sortie sur ceux-ci. Ouf !!
Nous roulons jusqu'à l'embranchement de la route 13 South (environ 120 km) et nous arrêtons dans une Guesthouse pour la nuit. Comme d'habitude nous dormons dans Prosper et utilisons les sanitaires de la chambre.

BILAN VIETNAM

Nous pensons sincèrement que nous aurions pu rentrer si nous avions pu "décalquer" notre n° de moteur et le fournir avec toutes les pièces que nous avions préparées (voir page Vietnam). Mais les gens de la police de Ha Tinh doivent être particulièrement bornés et administratifs jusqu'au bout des ongles.

Des regrets bien sûr car nous rêvions de la baie d'Ha Long depuis très longtemps. Nous y reviendrons… peut-être… à pieds !

Par contre, les longues heures passées à la douane nous ont permis de voir et d'observer :

<![if !supportLists]>·         <![endif]>La corruption des agents à la douane : des billets passent discrètement des mains de certaines personnes en transit vers celles des agents.

<![if !supportLists]>·         <![endif]>L'atrocité (et le mot est très faible) du transport des chiens, attrapés ou ramassés au Laos et amenés par camions entiers dans des conditions horribles pour y être tués et mangés par les Vietnamiens. Il y en a ainsi des milliers toutes les semaines qui passent là. Laotiens ET Vietnamiens, ceux qui vendent et ceux qui achètent, dans le même sac de l'indignité à prétendre être des humains !

<![if !supportLists]>·         <![endif]>Le sans-gêne des gens

<![if !supportLists]>·         <![endif]>Les fonctionnaires en surnombre et les chefs qui ne font absolument rien

<![if !supportLists]>·         <![endif]>La saleté repoussante de toute la zone du poste frontière, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des locaux.



Etape à Viang Khan

29/01/2008

Départ de Viang Khan

Il pleut !
Il nous reste 7 jours avant la fin de notre visa Laotien. On calcule, on refait la route, on imagine la suite et on décide de passer au Cambodge depuis le Laos, ce qui nous permettrait de visiter le sud Laos au passage. Nous voilà donc en route vers Savannakhet par la route 13 South qui est toujours aussi bonne. Nous traversons des paysages de campagne avec quelques touches tropicales au niveau des forêts.
Nous comprenons, surtout depuis que nous sommes au Laos, ce que signifie vraiment l'expression "vivre et dormir avec ses volailles" lorsqu'il est question de la grippe aviaire dans l'Actualité. En fait, tout le petit monde de la ferme : volailles certes, mais aussi chèvres, cochons, chiens, vivent à proximité et même à l'intérieur de la case de nattes tressées qui abrite toute la famille.
Sur la route, nous faisons une halte à Takhet pour faire quelques courses dans un mini supermarché, le mieux achalandé que nous ayons jamais vu au Laos (la proximité de la Thaïlande, juste de l'autre côté du Mékong, explique peut-être cela).
Nous arrivons pour le déjeuner à Savannakhet. Ensuite, nous cherchons et trouvons une Guesthouse pour la nuit. Pas de chance, en faisant la manœuvre pour garer Prosper, André touche un angle de toit et fait une bosse (ou plutôt un trou) dans la cellule de Prosper. Réparation immédiate grâce au kit fibre de verre que nous avons avec nous.  Soirée très chaude (plus de 30°). Heureusement la chambre est climatisée et nous y regardons les infos TV5 à la télé, ça permet de se rafraîchir.

Etape à Savannakhet

30/01/2008

Départ de Savannakhet

Nous reprenons la route 13 vers Pakse d'abord. En route nous rencontrons deux valeureux cyclistes bretons qui ont déjà parcourus 14080 kilomètres. Ils sont venus par l'Europe, Iran, Asie centrale, Chine et il ne leur reste plus qu'un mois et demi avant de rentrer… en avion !
Nous déjeunons à Pakse et visitons la ville avant de faire quelques courses et de filer vers Tad Fane (les cascades). De nouveau, nous apercevons des Français en Tuk Tuk qui se dirigent aussi vers les cascades. Nous les retrouvons au Resort où nous sommes posés pour la nuit avec l'accord du sympathique directeur de l'hôtel. Une fois installés, c'est tout un groupe de français d'Air France qui vient discuter avec nous. Très sympa !
C'était la journée de "la France en vadrouille au Laos".
Les deux cascades, d'une hauteur impressionnante, sont superbes, même en cette saison sèche.
En soirée, nous allons au Restaurant du Resort et retrouvons tous les français rencontrés aujourd'hui… et toujours des discussions passionnantes.

Etape à Tad Fane

31/01/2008

Départ de Tad Fane

Très bonne nuit. Calme absolu et agréable fraîcheur grâce aux 950 mètres d'altitude (17° C à l'extérieur).
Avant de quitter ce super bivouac dans la nature, nous retournons voir les cascades sous la lumière matinale. Nous retournons à Pakse car nous avons besoin d'Internet. Nous déjeunons dans un resto Indien puis reprenons la route vers le sud jusqu'à l'Ile de Khong, l'une des 4000 îles (îlots compris) qui se trouvent à cet endroit du Mekong et que l'on rejoint grâce à un ferry pittoresque. Nous retrouvons le groupe Air France et grâce à leur guide, nous pouvons nous poser devant la Guesthouse Sala Done Khong et nous dînerons aussi avec le groupe.
Et surprise, quand nous arrivions à notre guesthouse nous apercevons Tony "Super Good" garé au bord du Mékong un peu plus loin. Nous allons le voir et discutons avec lui (autant que faire se peut, lui en allemand et nous en anglais).
Nous passons l'après-midi au bord du Mékong, avec le peu d'air qu'il y a, la chaleur est plus supportable. Nous dînons avec le groupe Air France et passons encore une agréable soirée… à discuter voyages !

Etape à l'Ile de Khong

1er/02/2008

Départ de l'Ile de Khong

André se lève à 6h du matin pour admirer et photographier le lever de soleil sur le Mékong. A 6h30, il me réveille en fanfare pour voir (enfin) une authentique aumône des moines. Ici, pas de chichi ni de touristes. Uniquement quelques moines et des locaux qui leur font l'offrande du riz, en silence. Beau et émouvant !

Nous nous préparons puis prenons la route, après avoir salué les français et Tony Super Good. Nous reprenons le petit ferry pour quitter cette jolie et agréable petite île et roulons vers le sud jusqu'aux cascades de Kan Phraphen qui se trouvent juste avant la frontière avec le Cambodge. Ces cascades sont vraiment magnifiques et malgré la saison sèche, leur débit ainsi que les rapides sont impressionnants. Nous y passons un bon moment puis faisons le tour du marché qui jouxte le parking.
C'est donc une journée qui commence super bien…
Le passage de la frontière en sortie du Laos est rapide et sans soucis, sauf qu'André s'assomme à une poutre dans la cabane en bois des douaniers et manque passer au travers du plancher… mais rien de grave.
Nous arrivons, après 7km de piste, route et travaux, à la frontière Cambodgienne.
Visa à 20 $ +1 $ (pour l'encre) par personne. C'est rapide mais nous avons quand même patienté pendant que le policier terminait son repas. Coup de tampon sur le passeport : 1 $ chacun, sans souci.
Il est environ 11h30 et là… les emm…. Commencent. L'agent des douanes est allé à une réunion en ville ; nous devons donc attendre… environ… un bon moment ! A la suite de quoi on nous dit qu'il sera là dans 1h30 !
Enfin, ayant demandé à un policier qu'il l'appelle pour savoir quand exactement il sera là, ce dernier répond après plusieurs tentatives infructueuses, que nous ne pouvons pas rentrer avec notre véhicule car nous n'avons pas de permis du Cambodge. Aïe Aïe Aïe ça nous rappelle quelque chose… Nous demandons à lui parler mais le policier nous dit qu'il arrivera à 15h. Effectivement après cette longue attente, l'agent arrive, le coffre remplit de provisions faites à la ville. Il nous ignore royalement, s'en va causer avec les policiers et après maints aller-retour, daigne enfin s'adresser à nous pour nous répéter les 3 mots d'anglais qu'il connaît : non pas possible de rentrer au Cambodge, pas de permis puis il se tourne ostensiblement en riant vers une tierce personne et tous les deux parlent et rient à nos dépens !
En l'attendant, nous avions appelé l'Ambassade de France à Phnom Penh pour savoir s'il y avait une raison valable pour ce refus. L'attaché à la sécurité intérieure de l'Ambassade ne pouvait être joint qu'à partir de 15h, mais a priori pas de raisons valables…
Il est 15h, nous rappelons l'attaché, extrêmement sympathique et prêt à nous aider. Nous lui expliquons la situation, lui donnons toutes les informations. Il nous rappelle et nous explique que, renseignements pris auprès des douanes et de notre agent, il faut effectivement un permis à demander au préalable à Phnom Penh. Nous lui signifions notre grand étonnement car actuellement d'autres français en camping car sont actuellement en train de visiter le Cambodge, sans permis spécial. Il nous dit qu'il va intervenir auprès des douanes à Phnom Penh pour essayer de débloquer la situation car, autre élément important, nous ne pouvons pas faire demi-tour car cette frontière d'entrée au Laos ne délivre pas de visa… et le nôtre a été invalidé à notre sortie.
Maman ! … on est perdus au milieu de nulle part ? mais non, grâce à ce Monsieur qui est vraiment disposé à nous aider.
Grâce à notre Iridium, nous restons en contact avec lui à toutes les étapes de ses démarches auprès des douanes de Phnom Penh où il s'est rendu avec un interprète et où il a passé plus de 2 heures à défendre notre cause et à obtenir toutes les autorisations, visas, tampons officiels…. Vers 18h15, ça semble en bonne voie mais il faut que les douanes de Phnom Penh acceptent de "faire pression" par téléphone sur leur douanier récalcitrant, car ici pas de fax pour envoyer notre permis d'entrer. Un quart d'heure plus tard, c'est sûrement chose faite car le douanier vient nous voir pour nous dire "GO… GO"  sans autre commentaire et d'un air pas content.
Nous filons sans demander notre reste. L'attaché de l'Ambassade nous explique ensuite que nous devons aller à la première ville (Stung Treng) pour essayer de récupérer notre permis qu'il nous a envoyé sur notre e-mail ainsi qu'à un hôtel à Stung Treng et qu'il faudra en principe rapporter notre permis à cette frontière pour que le douanier nous le valide en entrée !!
Il fait nuit noire et nous avalons les 60 Km le plus vite possible, sachant que la route est bonne mais complètement enfumée par les feux allumés par chaque case, soit pour cuisiner, pour éclairer ou pour brûler les feuilles mortes. Il n'y a pas d'électricité donc les seules lumières que nous aperçevons sont ces feux… curieuse ambiance.
Nous arrivons à Stung Treng une heure plus tard et nous dirigeons vers le nouveau pont qui est terminé mais pas encore ouvert officiellement. Le ferry a terminé sa journée et ne reprend que demain à 7h. Et pourtant il faut passer car la ville est de l'autre côté du fleuve. Des jeunes nous disent qu'on peut retourner au pont et qu'on pourra passer ??? Sceptiques, nous y retournons. Un groupe d'homme se trouve à côté de la barre cadenassée qui ferme l'accès au pont. Aucun ne parle anglais, nous expliquons avec force gestes que nous voulons passer… ils se concertent et devant notre insistance, nous disent d'attendre. Dix minutes plus tard, un homme arrive du pont, en moto, discute avec eux et ouvre le cadenas et la barrière pour nous laisser passer… sûrement en toute illégalité ! Nous roulons seuls sur le pont, avec une ou deux motos. A l'autre bout une barrière et un policier ! Il nous dit (ou nous fait comprendre) que c'est fermé, pas possible…. Nous lui répondons avec beaucoup d'assurance que nous devons passer et devant notre air imperturbable, il semble hésiter et regarde derrière nous sur le pont, se demandant sans doute comment nous sommes arrivés jusque là. L'homme qui avait ouvert de l'autre côté arrive, nous ouvre le cadenas de ce côté… nous lui disons vite merci et partons avant qu'il n'ait le temps de nous demander une quelconque contrepartie. Nous pensons avoir compris que le pont n'est pas encore ouvert à la circulation dans la journée (ce qui fait vivre le ferry !) mais la nuit c'est une autre histoire… le pont peut s'ouvrir dans certains cas… nous avons eu de la chance et pensons que notre air déterminé les a un peu perturbés et que, peut-être, ils nous ont pris pour une ONG car ici elles ont toutes le même modèle de TOYOTA que Prosper.
Nous roulons dans Stung Treng mais ne trouvons pas l'hôtel indiqué par l'Ambassade. Nous nous arrêtons devant une maison où toute la famille est rassemblée devant la télé, dans la pièce commune donnant sur la rue. Grands rires en voyant Prosper, essais de discussion en anglais, les rares mots qu'ils connaissent nous permettent de comprendre que les deux grandes filles de la maison vont nous guider en scooter jusqu'à l'hôtel et c'est ce qu'elles font en étant très attentives à ne pas nous perdre dans les rues mal éclairées. Nous les dédommageons pour l'essence, elles ne s'y attendaient pas et sont très heureuses. Quelle adorable famille.
Nous prenons une chambre à 5$. Ils n'ont jamais entendu parler d'un mail ou d'autre chose de l'Ambassade. Nous rappelons l'attaché qui nous confirme que c'est bien cet hôtel… mais les agents de nuit n'ont sûrement pas été informés. Nous nous garons dans la cour, repas et dodo après cette journée bien longue !

Etape à Stung Treng (Cambodge)

La suite sur le è Récit Cambodge

 

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